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La une du 3 septembre 2025

Publié le mardi, 02 septembre 2025

Moisson !

Publié le mardi, 02 septembre 2025

Un temps pour pleurer, un temps pour rire ! Un temps pour parler, un autre pour se taire ! Un temps pour la semence, un temps pour la moisson ! Un temps pour le travail (laborieux et sérieux), un autre pour la récompense ! En effet, chaque chose a son temps !

Le temps de la moisson arrive. Une belle moisson ! Les Barea, les héros de la Nation récoltent ce qu’ils ont semé. Et les récompenses tombent telles de fines gouttes de pluie qui arrosent gracieusement la terre sèche.

Les concitoyens à l’image du numéro un du pays, Rajoelina Andry Nirina et son épouse, ne tarissent point d’éloges à nos 22 joueurs notamment à l’endroit des onze choisis pour porter les couleurs nationales sur la pelouse. Ils ont brillé ! Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit d’une grande première dans l’histoire du football malagasy : une équipe nationale franchit pour la première fois le seuil d’une finale, toutes compétitions confondues, CAN et CHAN. Un exploit inédit que même les commentateurs de la grande presse sportive internationale ont apprécié. Et le coach Romuald Rakotondrabe, dans une attitude pleine d’humilité, c’est surtout sa force d’ailleurs, s’est excusé devant la presse, tout juste après le match, auprès des concitoyens de ne pas avoir pu ramener la coupe au pays. C’est une grandeur d’âme que beaucoup doivent apprendre !

Le déroulé du match de ce samedi 30 août montrait clairement que les joueurs malagasy ont acquis une certaine maturité de jeu et de comportement sur terrain. Nombre de spectateurs malagasy, présents au stade Moi International Sport Centre Kasarani Nairobi ou ceux devant leur lucarne, au pays, ont tous remarqué un ou deux arbitrages peu corrects mais la loi implacable du fair-play impose aux uns et aux autres de se taire. C’est ça aussi le football. On se plie !

En somme, ce jour historique du 30 août 2025, Madagasikara s’est illustré comme une grande Nation de football et peut désormais fièrement toiser les grandes formations africaines. Certes, il ne s’agit pas encore du Graal mais c’est déjà un pas très important et décisif vers la consécration. Bien sûr, beaucoup reste à faire ! Continuons et avançons et on gagnera !

Ainsi, la Nation a réservé un accueil triomphal à nos valeureux Barea et leur coach Roro à leur arrivée au pays. En 2019, lors du retour au pays des Barea sous la conduite de Nicolas Dupuis après avoir joué un match comptant pour les quarts de finale, les Malagasy leur ont réservé un accueil triomphal. Cette fois-ci, les Barea A’ ont réalisé une rencontre en finale de haut niveau face à une formation archi favorite, les Lions de l’Atlas, au cours de laquelle les poulains de Roro n’ont jamais démérité. Cela pour signifier que l’accueil triomphal, en délire, que les concitoyens leur ont réservé est pleinement et légitimement justifié et fondé. Le Chef de l’Etat Rajoelina, au nom des 30 millions de Malagasy, a décerné à nos joueurs, les héros de la Nation, des récompenses dignes de leurs actes héroïques confortant la souveraineté nationale. Certains ont peut- être formulé des remarques  qui, en fait, minimisent les exploits de nos jeunes du Barea mais quoi qu’il en soit, nos joueurs les méritent dignement.

Que la moisson soit toujours au rendez-vous !

Ndrianaivo

 

Actu-brèves

Publié le mardi, 02 septembre 2025

3e mission du Mercy Ships à Madagascar avec un bilan chirurgical record. La mission de Mercy Ships à Madagascar continue de marquer les esprits et de transformer des vies à un rythme sans précédent. Depuis janvier, le navire-hôpital a déjà réalisé 1 011 interventions chirurgicales, un chiffre qui dépasse largement les 727 opérations effectuées sur l’ensemble de l’année 2024, témoignant d'une accélération remarquable et d'une capacité d'intervention optimisée. Au-delà de ces statistiques, l'organisation met un accent particulier sur la transmission de compétences, formant activement le personnel médical local. L’équipage du bateau-hôpital est un reflet de cette mission collaborative. Près de 300 professionnels malgaches travaillent quotidiennement à bord, aux côtés de plus de 2 000 bénévoles venus de 46 pays. Tous sont unis par une même cause qui est de redonner espoir et offrir des soins de santé vitaux aux plus démunis, grâce à une expertise médicale et une compassion exemplaires. La force de ce partenariat a été soulignée lors de la récente visite d'une délégation interministérielle, incluant des représentants du Ministère des Affaires étrangères, au bateau-hôpital et au Hope Center de Toamasina. Les officiels ont pu constater directement l’impact tangible de Mercy Ships sur la vie des patients et le soutien apporté à leurs familles, ainsi que l’engagement sans faille de l’équipage international et malagasy. Cette mission, la troisième du genre sur les côtes malgaches, est un symbole fort de la collaboration entre Mercy Ships et le gouvernement de Madagascar, elle se poursuivra jusqu’à l’année prochaine, promettant de continuer à apporter solidarité, espoir et action concrète à ceux qui en ont le plus besoin.

 

K-Beauty Académie pour rapprocher Madagascar et la Corée. L’Institut Séjong d’Antananarivo, structure dédiée à l'enseignement de la langue et de la culture coréennes et relevant de l’ambassade de la République de Corée, a organisé la semaine dernière une « K-Beauty Académie » inédite. Cet événement, à la croisée de l’esthétique et de l’échange culturel, a réuni près de 150 étudiants malgaches passionnés. Invitée spécialement pour l’occasion, Mme Choi Ji Woo, maquilleuse professionnelle et professeure à l’université de Yeonsung, a animé plusieurs ateliers pratiques. Elle y a présenté les techniques typiques du maquillage coréen, les tendances actuelles en matière de soins de la peau ainsi que les produits phares qui marquent la notoriété mondiale de la K-beauty. Mais au-delà de l’aspect cosmétique, l’Académie a également permis aux participants de découvrir la vision esthétique coréenne et l’importance de l’étiquette sociale, considérées comme des fondements essentiels de cette approche de la beauté. Pour de nombreux étudiants, cette immersion a représenté bien plus qu’une simple initiation aux secrets d’un maquillage sophistiqué : elle a ouvert une fenêtre sur la philosophie culturelle coréenne, où l’apparence et le respect des codes sociaux se conjuguent harmonieusement. A travers cette initiative, l’ambassade de Corée à Madagascar confirme sa volonté de renforcer les liens culturels entre les deux pays, tout en illustrant l’attrait croissant que la Hallyu — ou vague coréenne — suscite auprès de la jeunesse malgache.

 

Madagascar se prépare à accueillir le sommet du comité exécutif du Parlement régional de la SADC. Lors de la cérémonie de lever du drapeau à l’Assemblée nationale ce lundi, le vice-président Augustin Andriamananoro a annoncé avec assurance l'avancée des préparatifs pour le sommet du comité exécutif du Parlement régional de la SADC, un événement d'importance capitale prévu en novembre à Madagascar. Cette rencontre s'annonce comme une étape diplomatique et politique majeure, renforçant la position du pays sur la scène régionale. Le vice-président a tenu à rassurer en déclarant : « Les préparatifs pour le sommet avancent comme prévu et nous mettons tout en œuvre pour accueillir dignement cet événement international ». Il a également précisé que ce sommet se déroulera parallèlement à la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, soulignant ainsi le rôle central que Madagascar entend jouer tant sur le plan politique que diplomatique au sein de la région. L'enjeu est d'autant plus grand que Madagascar est à la tête de la présidence de la SADC pour la période 2025-2026, à l’issue du 45e sommet. Cette confiance accordée par les Etats membres exige une préparation rigoureuse et multidimensionnelle. Augustin Andriamananoro a insisté sur le fait que ce rendez-vous de novembre constituera une « opportunité de renforcer le dialogue politique et la contribution de l’Assemblée nationale aux affaires régionales », permettant à Madagascar d’affirmer non seulement sa place, mais aussi sa vision diplomatique distinctive sur la scène africaine et de consolider son influence.

 

Suspension temporaire de la collecte de sable de rivière pour des raisons environnementales à Mahajanga. La "Ville des fleurs" est confrontée à une mesure environnementale significative. La collecte de sable de rivière, une activité essentielle pour de nombreux secteurs, a été temporairement suspendue suite à une demande du ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD). Effective depuis le 2 septembre, cette interdiction vise à permettre une évaluation approfondie des impacts environnementaux et des répercussions potentielles de cette pratique. Cette décision n'est pas anodine. Elle découle de préoccupations croissantes concernant les dommages écologiques que l'extraction intensive de sable peut infliger aux écosystèmes fluviaux, tels que l'érosion des berges, l'altération des habitats aquatiques et la modification du régime hydrologique. Le ministère a donc jugé impératif de mettre l'activité en pause afin de diligenter des enquêtes et des analyses scientifiques rigoureuses. La suspension est en vigueur jusqu'à ce que les résultats de ces études soient rendus publics, afin de déterminer les meilleures pratiques à adopter pour une gestion durable de cette ressource. Bien que nécessaire pour la préservation de l'environnement, cette mesure a des répercussions directes sur les acteurs économiques locaux. Les professionnels du bâtiment, les fabricants de matériaux de construction et les transporteurs, dont l'activité dépend fortement de ce matériau, expriment leur souhait ardent de voir cette situation se débloquer rapidement. 

C’est dans un moment solennel, empreint d’émotion et de patriotisme, que Madagascar a rendu hommage hier à l’un de ses plus grands héros, le roi Toera, ainsi qu’à deux de ses guerriers tombés à ses côtés lors de la bataille d’Ambiky, dans le Menabe, en 1897.

Arrivées la veille à l’aéroport d’Ivato, les reliques du roi Toera et de ses compagnons d’armes conservées dans des caissons en sont sorties hier matin. Escorté avec tous les honneurs, le convoi a traversé les points symboliques de la Capitale d’ Ivato, Lac Iarivo, Tsarasaotra, Ankorondrano, Antanimena (rue Toera), l’Avenue de l’Indépendance, Ambohijatovo, Antanimora, jusqu’au mausolée d’Avaratr’Ambohitsaina. Des haies et piquets d’honneur, composés des Forces de défense et de sécurité et des représentants municipaux, ont jalonné le trajet, tandis que la Commune urbaine d’Antananarivo et les autorités locales rendaient hommage aux martyrs.

Au Fasan’ny Mahery fo d’Avaratra Ambohitsaina, mausolée, les restes des héros ont été accueillis avec les honneurs militaires, en présence des plus hautes autorités du pays mais aussi par des descendants du roi Toera. L’arrivée du Président de la République, Andry Rajoelina, a été le point d’orgue de la cérémonie. 

Après la revue des troupes, le lever du drapeau et l’hymne national, un moment de silence a été observé. Le Chef de l’Etat a ensuite procédé à l’allumage symbolique d’un feu et au dévoilement d’une stèle commémorative.

Dans son discours, le Président Rajoelina a insisté sur « l’émotion et le renouveau du patriotisme » qui ont accompagné cette journée. « Le sang versé et la vie sacrifiée par nos ancêtres ne s’effacent pas et ne seront jamais oubliés », a-t-il affirmé. Rappelant son engagement de 2020, lors de l’inauguration du Rova, de rapatrier les reliques du roi Toera, il a souligné que « cette promesse est désormais réalisée ».

Un héritage

 Le Chef de l’Etat a rappelé que la bataille d’Ambiky demeure un jalon majeur de l’histoire nationale. « On ne peut pas gommer l’histoire. Et ce qui s’est passé en 1897 reste un moment marquant de notre passé national », dit-il. Pour lui, l’exemple du roi Toera et de ses guerriers démontre que « lorsque les Malgaches s’unissent et avancent d’un même cœur et avec persévérance, l’histoire elle-même vient justifier leurs efforts et leurs combats ».

Ce rapatriement doit « permettre à leurs descendants d’en être fiers et d’apaiser à jamais le cœur de leurs familles. Nous réaffirmons ainsi auprès des générations futures que la mémoire de ceux qui se sont battus pour la patrie demeure vivante en nous », dit le Président.

La flamme du patriotisme, a-t-il poursuivi, « brûle toujours, inextinguible, car le roi Toera est un héros de Madagascar ». Et de souligner que l’héritage de ces héros réside dans « un état d’esprit tourné vers le progrès, enraciné dans le patriotisme, un esprit combatif jusqu’au bout pour l’honneur national ».

Evoquant en parallèle les succès récents des Barea, vice-champions d’Afrique, le Chef de l’Etat a établi un parallèle entre l’unité d’hier et celle d’aujourd’hui.  Le Président a conclu en bénissant les familles et descendants des héros, souhaitant que « les reliques arrivent sainement dans leur terre d’origine, à Ambiky », où « tout le peuple sakalava accueillera et honorera ces héros ».

Appelant à l’unité et à la vision collective, il a exhorté les Malgaches à garder en mémoire que « lorsqu’on a une vision et qu’on met tout en œuvre pour la réaliser, les objectifs sont atteignables et Madagascar doit avancer ».

« Que le souvenir des héros de Madagascar reste gravé à jamais dans nos cœurs. Vive l’union et l’amour entre tous les Malgaches. Vive Madagascar », a-t-il conclu.

 

Lalaina A. 

 

Le nombre de véhicules circulant au niveau de Vavafolo, en direction de Namehana jusqu’à Anosy-Avaratra, a chuté de 40 %. Cette baisse de fréquentation intervient depuis l’ouverture du premier tronçon d’autoroute situé entre Ambodifasina et Ambohimanga, selon les gens qui habitent aux environs de ces lieux. Quoi qu’il en soit, cette route sert de passage quotidien pour les riverains. Elle permet d’éviter les embouteillages sévissant aux alentours d’Analamahitsy. « Les habitants de Sabotsy-Namehana, Anosy-Avaratra, Ambohimanga, Talata-Volonondry et des environs utilisent principalement cette route. Même ceux qui n’ont pas de voiture y font de l’auto-stop. Les employés ou les étudiants vivant près d’Ivato, Ambohimanarina, et ceux qui se rendent au centre-ville empruntent tous cette voie », explique Jean-Yves, habitant d’Antsahanivato-Namehana. Depuis l’ouverture de la nouvelle autoroute, le trafic sur l’ancienne voie a fortement diminué. Cette situation complique la vie des auto-stoppeurs. « Auparavant, quand nous faisons de l’auto-stop chaque jour, nous trouvons une voiture au bout de cinq minutes. Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui depuis l’ouverture de cette autoroute. Cela fait 45 minutes que nous poireautons ici, sans qu’aucune voiture ne s’arrête », a-t-il précisé.

 

Dégradation

Par ailleurs, le mauvais état de cette route constitue un autre problème. Les pavés endommagés et les nids-de-poule abîment les voitures. Par conséquent, de nombreux conducteurs choisissent d’emprunter la nouvelle autoroute. Les habitants habitués à circuler sur cette voie vivent désormais des moments difficiles. « Malgré ces contraintes, la route reste indispensable pour les personnes qui n’ont pas accès à la nouvelle infrastructure. Elle relie plusieurs quartiers périphériques d’Antananarivo et facilite certains déplacements. Cependant, son entretien et la sécurité des usagers méritent une attention particulière », a affirmé Jean-Yves. Selon lui, l’ouverture du tronçon autoroutier améliore sans doute la circulation dans la capitale. En revanche, elle modifie les habitudes sur l’ancienne route. Les autorités locales devraient par conséquent équilibrer modernisation et accessibilité afin de garantir le déplacement de tous les usagers.

Carinah Mamilalaina

Installée près de la baie de Morombe. Une allée des Baobabs sous-marine est placée en milieu marin, dans la Région de Sofia, en face de l’hôtel Tsingy Bay. Il s’agit d’une structure unique au monde, créée par l’artiste Bessa, et portée par l’homme d’affaires Zouzar Bouka. Déjà à la tête de Vision Madagascar (ViMa) NGO, du World Trade Center Antananarivo et du World Trade Center Ras Al-Khaimah, ce leader poursuit, à travers ce projet, son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable.

Inspirée du baobab, arbre emblématique de Madagascar, l’initiative vise à sensibiliser tout un chacun à la protection des richesses naturelles, aussi bien coralliennes que terrestres. Ces baobabs, conçues à partir de matériaux écologiques, serviront de nouvel habitat pour les poissons et participeront à la restauration des espèces menacées, comme le filao, un arbre pouvant atteindre 35 m de haut, au feuillage persistant, au bois très dur. Ainsi, de telles structures contribuent à la préservation d’un patrimoine naturel précieux pour les générations futures.

Le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, en la personne de Paubert Mahatante, a salué ce « projet visionnaire, marquant une étape historique dans la protection des richesses marines et dans l’innovation environnementale à Madagascar ». Accueilli sur place par le porteur du projet, Zouzar Bouka, le ministre de tutelle n’a pas manqué de plonger dans l’Allée des Baobabs sous-marine pour découvrir de près ces créations écologiques inédites. Celles-ci répondent d’ailleurs aux attentes de la politique nationale de développement durable et de l’économie bleue.

Au-delà de leur dimension artistique et culturelle, ces baobabs sous-marins traduisent la volonté de ViMa NGO de lier art, écologie et développement durable. Un pari qui ambitionne aussi de renforcer la pêche responsable et de mobiliser les communautés locales autour de la préservation d’un patrimoine naturel unique.

Recueillis par Patricia R.

 

Après son arrestation, le 26 août dernier, pour le meurtre supposé d'Ahmed Sultan Abderrhamane, cet ex-banquier comorien, de nationalité malagasy et âgé de 76 ans,  au Grand Pavois, à Mahajanga, le présumé auteur du forfait, qui n'est autre que le gardien de la victime,  avait été placé en garde à vue dans les locaux de la Brigade de gendarmerie de l'aéroport d'Amborovy. « Le gardien en cause a reconnu les faits et affirme avoir agi sous le coup de la jalousie. Il accuse la victime d’avoir entretenu une relation intime avec sa femme », assure la Gendarmerie.

Hier, le suspect, et non moins époux de la femme de ménage du septuagénaire, a été présenté devant le parquet du Tribunal de première instance de Mahajanga. Au terme de son audition, cette juridiction a fait placer le concerné  sous mandat de dépôt à la prison de Marofoto, située dans la cité des fleurs. En revanche, aucune mention n'a été rapportée concernant justement l'épouse du gardien mis en cause. D’ailleurs, des sources locales l’ont pointée du doigt comme étant une complice de l’assassin.

Les faits se sont produits la semaine dernière où Sultan Abderemane, ce natif de Fomboni (Mohéli), a été retrouvé mort à son domicile. C'est son employée qui a découvert son corps baignant dans une flaque de sang près de la baignoire, face contre terre. Mais comment les choses ont-elles débouché de façon aussi sanglante ? Tout a démarré lorsque poussé par sa jalousie,  le gardien s’est rendu au domicile de l'employeur de son épouse. L'ex-banquier n'aurait pas du tout apprécié son geste et a recommandé au mari jaloux de ne plus remettre les pieds chez lui, sous prétexte que cela créerait des problèmes, selon le commandant de la Brigade de gendarmerie d'Amborovy. Depuis, cet incident n'aurait pas cessé de provoquer de vives tensions au sein du couple.  Et ce qui devait arriver, arriva.

Le 26 août dernier, le mari qui s'estimait être trompé par son épouse, s'est alors rendu encore au domicile du septuagénaire, et ce, à l'insu de cette première. « Dès que l'ancien banquier a vu le mari jaloux pointant son nez chez lui, il a immédiatement donné l'alerte avec des coups de sifflet. Ce qui a agacé le visiteur au point qu'il ne pouvait s'empêcher de  bousculer le maître des céans. Pire, le nouveau venu a saisi un grand couteau qui se trouvait à sa portée. En utilisant cette arme blanche, il a attaqué impitoyablement l'ex-banquier, en visant particulièrement le visage », explique le commandant de la Brigade de gendarmerie.


Une fois son crime commis, le suspect a pris la fuite et fut par la suite recherché par les Forces de l’ordre. Il a emmené les cartes bancaires de sa victime dans sa cavale, mais ce fut de très courte durée car les gendarmes ont réussi à lui mettre la main dessus, quelques heures après. Vivant seul, le banquier à la retraite a embauché l'épouse de son gardien comme femme de ménage. Son assassinat a attristé la communauté comorienne de Mahajanga. Depuis, celle-ci interpelle les autorités pour que justice soit faite.

Franck R.

 

L’Institut français de Madagascar (IFM) abritera du 19 septembre au 12 octobre prochain une exposition fascinante intitulée « Madagascar, terre des esprits », réalisée par le renommé photographe Rijasolo.

Lauréat du concours « World Press Photo 2022 » ainsi que des Prix Paritana et « Leica 35 mm Wide Angle », ce photographe est célèbre pour son approche poétique et ses reportages empreints d’émotion, transcendant les frontières. L’exposition proposera une exploration en noir et blanc de la profonde spiritualité malagasy. A travers 31 clichés, Rijasolo mettra en lumière la richesse des traditions ancestrales souvent méconnues. Ses photographies capturent avec une intensité saisissante des pratiques telles que le « tromba », un rituel de possession où les « mpanazary » invoquent les esprits pour guider ou soigner. On découvrira également des cérémonies de transe, des rites funéraires et des lieux naturels de culte.

La série révèlera que la spiritualité à Madagascar est bien plus qu’un ensemble de pratiques. Celles-ci constituent un échange incessant entre les vivants et des forces invisibles, un lien sacré transmis de génération en génération. Loin d’être une simple démarche documentaire, le travail de Rijasolo aborde avec finesse la dualité entre tradition et modernité, tout en exposant l’impact de la dégradation écologique. Il montre comment le « hasina », cette énergie vitale connectant êtres vivants et lieux sacrés, s’affaiblit avec la disparition des forêts et des rivières vénérées. Ces pertes, plus qu’un déclin symbolique, menacent l’équilibre spirituel et environnemental, pourtant indispensable à Madagascar.

Par ce biais, l’exposition incitera à réfléchir sur un sujet : comment continuer à honorer les esprits de la nature dans un monde où ces derniers s’effacent ? Au-delà de sa beauté visuelle, cette exposition pousse à un questionnement sur notre relation à la nature, à la spiritualité et au besoin de préservation. Elle souligne qu’au-delà de la destruction des sites sacrés, c’est un lien vital entre l’humanité et son environnement qui s’érode. Avec son regard sensible et engagé, Rijasolo appelle à prendre conscience que le fait de préserver la nature revient aussi à sauvegarder un patrimoine spirituel immatériel, fondement du sens de la vie à Madagascar. Ce projet artistique est ainsi une invitation à explorer, ressentir et méditer sur l’équilibre fragile entre tradition, spiritualité et modernité, dans une île où les liens entre l’esprit et la matière s’entrelacent harmonieusement depuis la nuit des temps.

Si.R

Inquiétant. La dernière enquête de la Banque centrale de Madagascar, publiée le 19 du mois dernier, met en évidence un contraste saisissant entre grandes entreprises et petites structures. Alors que les premières anticipent une progression de leurs bénéfices de 41,3 %, les petites et microentreprises restent fragiles et peinent à profiter de la reprise amorcée en 2024. Les secteurs porteurs comme le textile, les mines ou encore les services, soutenus par des investissements conséquents et des marchés ouverts à l’international, expliquent en partie cette dynamique. Les grandes sociétés disposent de moyens pour investir dans de nouvelles technologies, sécuriser leur approvisionnement et pallier les délestages grâce à des solutions énergétiques alternatives. Selon l’indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE), elles affichent une performance en hausse de 28,7 % au deuxième trimestre 2024. Une réalité qui contraste avec la situation des petites structures, confrontées à une activité quasi stable, au coût élevé des matières premières et à la concurrence croissante des importations. Un responsable d’une société industrielle confie sous couvert d’anonymat : « Nous avons anticipé les difficultés énergétiques en investissant dans le solaire et l’automatisation. Cela nous a permis de maintenir la production et d’assurer nos engagements».

L’écart se creuse

A l’opposé, les petites entreprises restent fortement exposées aux contraintes structurelles. Beaucoup n’ont ni les moyens financiers ni les infrastructures pour résister aux délestages et aux fluctuations de prix. Une gérante d’atelier de confection à Antananarivo explique : « Quand l’électricité est coupée, nos machines s’arrêtent et nos employés restent inactifs. Certains jours, nous perdons jusqu’à 60 % de notre chiffre d’affaires ». Ces réalités traduisent la difficulté des microentreprises, qui jouent pourtant un rôle essentiel dans l’économie locale en termes d’emplois et de services de proximité. Le manque d’accès au financement bancaire, la faible productivité et l’absence de solutions alternatives face aux crises conjoncturelles aggravent encore leur vulnérabilité. De nombreux entrepreneurs interrogés expriment des inquiétudes similaires, estimant que la reprise profite davantage aux sociétés les plus structurées et laissant craindre une économie à deux vitesses. Ces inégalités économiques soulèvent des enjeux de fond pour l’avenir du tissu productif national : sans un meilleur accompagnement des petites structures, le fossé risque de se creuser davantage entre des grandes entreprises solides et une multitude de petites entités fragiles.

 

 

 

 

Football… Coach Roro Enfin la reconnaissance !

Publié le mardi, 02 septembre 2025

Romuald Rakotondrabe, plus connu sous le sobriquet de Roro, fait aujourd’hui figure d’incontournable dans le paysage footballistique malagasy. Comme tout entraîneur qui se respecte, il a traversé des tempêtes et goûté à des instants de gloire. En 2023, ce stratège des Barea a conduit son équipe jusqu’à la dernière marche du podium lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en Algérie, soit une éclatante troisième place. Une performance majuscule sur la scène continentale, d’autant plus admirable qu’elle fut réalisée avec un effectif exclusivement composé de joueurs locaux, conformément au règlement. 

 

Un exploit mémorable, mais trop vite relégué aux oubliettes par certains amnésiques du ballon rond. La cause ? Une campagne moribonde de l’équipe A lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, conclue par une nouvelle non-qualification, comme lors de l’édition précédente. Aussitôt, les critiques les plus acerbes s’abattirent sur cet ancien joueur du FC BFV, seul club malagasy à avoir atteint jadis le dernier carré de la Ligue des champions de la CAF. Touché, mais jamais abattu, Roro a tenu bon grâce au soutien indéfectible de quelques alliés de poids, à commencer par le Président Andry Rajoelina. 

 

Telma, devenu YAS, partenaire historique et fidèle du football malagasy, ne lui a pas non plus tourné le dos. La société l’a constamment épaulé : voiture de fonction, rémunération mensuelle assurée en tant que sélectionneur national… autant de privilèges rarement concédés dans le milieu. Mais la fédération nationale, prompte à oublier les bienfaits de ce partenariat, n’a pas toujours su mettre en avant ce soutien discret au moment des victoires. Supplanté à la tête de la sélection A par un technicien français, Roro a rebondi avec panache. A la barre des Barea locaux, il a offert à Madagascar une médaille d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien 2024, disputés sur la Grande île. Un métal précieux que la sélection n’avait plus soulevé depuis une éternité. 

 

Après ce triomphe, une frange, certes restreinte, des amateurs de football malagasy a commencé à lui redonner crédit. Mais son parcours lors des éliminatoires du CHAN, ainsi que des matchs amicaux sans éclat, réinstallaient le doute. Et le début poussif en Tanzanie – deux matchs sans victoire, un nul et une défaite – réveilla les discours des sceptiques. On comprend dès lors la colère, teintée de fierté, qu’a exprimée Roro après la qualification héroïque des Barea pour les quarts de finale face au Kenya. La suite appartient déjà à l’histoire : porté en triomphe à l’issue de la compétition, Romuald Rakotondrabe a fait taire ses détracteurs. 

 

Il a réussi là où tant d’autres avaient échoué. Désormais, chacun est contraint de reconnaître l’évidence : Roro s’est imposé comme le nouveau sorcier du football malagasy. Son élévation au rang d’Officier de l’ordre national vient couronner un parcours où résilience et détermination se confondent. Une distinction amplement méritée pour celui qui incarne aujourd’hui l’espoir du football local.

Rata

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  • Moisson !
    Un temps pour pleurer, un temps pour rire ! Un temps pour parler, un autre pour se taire ! Un temps pour la semence, un temps pour la moisson ! Un temps pour le travail (laborieux et sérieux), un autre pour la récompense ! En effet, chaque chose a son temps ! Le temps de la moisson arrive. Une belle moisson ! Les Barea, les héros de la Nation récoltent ce qu’ils ont semé. Et les récompenses tombent telles de fines gouttes de pluie qui arrosent gracieusement la terre sèche. Les concitoyens à l’image du numéro un du pays, Rajoelina Andry Nirina et son épouse, ne tarissent point d’éloges à nos 22 joueurs notamment à l’endroit des onze choisis pour porter les couleurs nationales sur la pelouse. Ils ont brillé ! Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit d’une grande première dans l’histoire du football malagasy : une équipe…

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