Les musiciens de l’océan Indien, que ce soient en groupe ou en solo, en particulier ceux venant de Madagascar, ont chaque année une grande occasion de ressortir leur savoir-faire et leur talent avec l’existence du programme IOMMa. Tous les mois de février, et ce depuis 11 éditions, l’« Indian Ocean Music Market » (IOMMa) ou le Marché des musiques de l'océan Indien invite les artistes malagasy à participer à ce programme qui se tiendra sur l’île de La Réunion du 4 au 6 juin prochain. Il s’agit d’un événement d’envergure portant sur le plus important marché des musiques de l’océan Indien et qui permet aux groupes musicaux de se produire devant des professionnels du monde entier. Il rassemble pendant 3 jours environ 400 professionnels venus des quatre coins du monde. Une grande opportunité puisque l’événement représente une belle vitrine pour les artistes et opérateurs culturels qui cherchent à établir des contacts et rencontrer ainsi des programmateurs, labels, tourneurs et managers.
Des officiers issus de la Gendarmerie et de l’Armée ont été élevés au rang de Général de corps d’armée, de division ou de brigade.
Cette cérémonie de remise de galons à Ampahibe, hier, fait suite aux trois décrets édictés le 23 février 2024 pour nommer trente militaires et gendarmes aux grades de Généraux de corps d'armée, de généraux de division et de généraux de brigade. Ces nominations ont eu un impact significatif sur la structure de commandement de l'Armée et de la Gendarmerie nationale. En tout, 17 " Général de brigade" ont été élevés au rang de "Général de division" et 11 colonels ont eu leur étoile de " Général de brigade".
Les faits sont survenus en mer dimanche dernier. En fait, le corps sans vie d'un étranger, un Européen, a dû être repêché de l'océan au large de Toamasina.
Un constat : la victime qui est dans la quarantaine était complètement dénudée, du moins selon des témoins oculaires. Les autorités maritimes locales ont alors dépêché un navire pour récupérer la dépouille de l'inconnu, qui flottait au milieu des vagues. D'après une source, la victime ne portait aucune trace de blessures, ni autres signes physiques susceptibles de penser à un simple accident, voire un suicide, ou au pire à un meurtre déguisé.
Le Premier ministre au Namibie. Christian Ntsay a assisté aux funérailles du Président namibien Hage Geingob, décédé à l'âge de 82 ans des suites d'un cancer. La cérémonie officielle des obsèques s'est déroulée au stade de l'indépendance de Windhoek, où le Premier ministre a exprimé ses condoléances au nom du Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, et du Gouvernement. Il a également transmis un message de solidarité entre le peuple malgache et le peuple namibien en cette période difficile. Le Premier ministre a souligné l'importance de l'héritage du Président Geingob pour la Namibie et a rappelé le soutien mutuel entre Madagascar et la Namibie pendant la lutte pour la liberté pendant l'apartheid en Afrique du Sud et que «son héritage puisse continuer à bénéficier à la Namibie ». Christian Ntsay a mis en avant l'importance des relations entre Madagascar et la Namibie, et exprimé le souhait de les renforcer pour atteindre l'objectif commun du continent qui est la paix, la sécurité et le progrès. Il a souligné que les deux pays se sont soutenus mutuellement pendant l'apartheid en Afrique du Sud, et a affirmé l'engagement de Madagascar à renforcer ces liens pour le bien-être des deux nations.
La campagne de plantation de café pour le District de Soavinandriana, Itasy, a été lancée samedi dernier dans la Commune rurale d’Ambohidanerana en présence du président du Sénat Richard Ravalomanana avec ses proches collaborateurs. L’homme au perchoir au Palais d’Anosikely y a été invité par l’association des maires de Soavinandriana. L’initiative vise à planter 450 000 jeunes plans de caféiers tout au long de cette année pour améliorer le revenu des ménages vulnérables et renforcer leur résilience. Ainsi, des ménages ont-ils reçu chacun 200 plants gratuitement. Les bénéficiaires ont aussi été formés préalablement à cet effet. Le patron de la Chambre haute du Parlement a exhorté la population à bien prendre soin des plantations. Par la même occasion, il a rappelé la nécessité d’insérer dans le curricula scolaire le devoir envers la patrie pour le bien-être commun et de consolider la solidarité sociale des habitants pour le développement rapide de Madagascar.
Une accalmie relative dans le Mangoro. Lundi dernier, des hauts responsables, civils et militaires, sont venus massivement à Morarano- Gare, Moramanga, pour lancer une opération de pacification suite aux attaques perpétrées par des bandes criminelles qui ont écumé le haut bassin du Mangoro. La délégation conduite par le préfet d’Ambatondrazaka, le Dr Dieudonné Rakotoaridina, a été composée, entre autres, par le commandant de la circonscription de la Gendarmerie de Toamasina, le colonel Théodule Ranaivoarison. En renfort aux troupes locales, les chefs militaires ont placé dans cette Commune un contingent pour traquer les malfrats qui ont continué leur méfait au grand dam des habitants. Les assaillants ont même encore tué à coup de hache un garçon de 13 ans le soir de mardi. Des arrestations ont eu lieu à la suite de cet acte odieux. Le calme semble revenir petit à petit malgré la persistance des rumeurs sur d’éventuelles frappes des malfaiteurs au niveau des villages. Les fausses nouvelles se répandent comme une trainée de poudre depuis que ce fait jamais connu dans le Mangoro a commencé à poindre son nez vers le début de ce mois.
Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) a son nouveau directeur. Le nouveau directeur du PBZT, Rokiman Letsara, a pris ses fonctions le 23 février dernier. Le nouveau patron est un chercheur et a déjà occupé différents postes à responsabilité au sein même du PBZT avant sa nomination. D’ailleurs, le docteur Letsara fait partie des experts malgaches qui font figure d’autorités scientifiques en ce qui concerne les Aloé Vera. Il a même récemment fait la découverte d’une nouvelle espèce de « Vahona ». Cette nomination fait suite à la sortie de l'ancienne directrice du PBZT, Annie Bezandry qui a été relevée de ses fonctions en raison de problèmes récurrents au sein du parc. Le manque d'approvisionnement alimentaire a entraîné des souffrances pour les animaux du PBZT. Actuellement, ce problème a été résolu suite au déblocage du budget destiné à l’entretien et à l’approvisionnement en nourriture des animaux de Tsimbazaza. Le suivi strict et régulier de la gestion transparente du fonds destiné à l’entretien et à l’approvisionnement en nourriture des animaux constitue la principale mission qui attend le nouveau dirigeant du PBZT.
En ratifiant l’accord de Nagoya, Madagascar s'engage à l'utilisation juste des ressources génétiques. Le projet ABS-Mada va mettre en pratique l’utilisation équitable des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées à travers la mise en œuvre de l'Accès et du partage des avantages (APA). C’est le ministère de l’Environnement et du Développement durable qui conduit le projet. Ainsi, le ministère va instaurer un cadre juridique et institutionnel allant dans ce sens. Il vise aussi à donner plus de poids aux rôles des VOI (Vondron’olona ifotony) en matière de gestion des ressources génétiques. La collaboration et le partage des avantages entre les acteurs, tout en adoptant une approche participative et inclusive, seront aussi étendus.
Une "Ressource génétique" ou "Ressource biologique" est définie par la Convention sur diversité biologique (CDB) comme du "matériel d'origine végétale, animale, microbienne ou autre, contenant des unités fonctionnelles de l'hérédité". Mais également, un « matériel génétique ayant une valeur effective ou potentielle. De son côté, afin de préserver ces ressources, l’accord de Nagoya comprend 20 objectifs dont la création de 17 % d’aires protégées sur terre (contre 13 % en 2010) et de 10 % en mer (contre un peu moins de 1 % en 2010) d’ici 2020, la restauration de 15 % des habitats dégradés ou encore « l’élimination » ou au moins la « réduction progressive » des « subventions néfastes » pour la diversité biologique.
Plusieurs personnes sont malades à bord et des cas de choléra sont suspectés. Un navire de croisière de la compagnie Norwegian Dawn est bloqué au large de Port-Louis, à Maurice, depuis samedi dernier. Une épidémie de choléra est suspectée à bord du paquebot. Ces voyageurs ayant des symptômes similaires. Certains souffrent de diarrhées.
Selon la préfecture de La Réunion, il devait passer par La Réunion avant d'aller à Maurice, mais y a été interdit à cause de cette suspicion. Après avoir effectué une escale à Nosy Be, le navire de croisière est parti du port d'Antsiranana, le 22 février dernier et est arrivé au large de Maurice, samedi. 2 125 passagers, de nationalité différente, se trouvaient à son bord, ainsi que 1 025 membres d'équipage. Jusqu'à maintenant, aucune information n’a été publiée sur l’origine de l'épidémie ainsi que le nombre des personnes contaminées. Le paquebot était d'abord parti de Cape-Town en Afrique du Sud, puis avait fait escale à Nosy Be.
Selon toujours un communiqué du ministère de la Santé et du bien-être mauricien, il a déjà envoyé des médecins et infirmiers sur place. Un prélèvement sur une quinzaine de passagers à bord du bateau de croisière a été effectué. Ces derniers avaient été placés en isolement. Des échantillons alimentaires ont aussi été prélevés. Les passagers ne devraient quitter le navire qu'une fois le gouvernement les autorise. Une procédure qui s'avérait être longue, indique- t-on. Les résultats des tests ne seront connus qu'à partir de mardi.
Selon le ministère de la Santé publique malagasy, le choléra n’est pas encore signalé à Madagascar. Mais par mesure de précaution, le trafic maritime entre Madagascar et Comores est suspendu jusqu’à ce que l’épidémie soit maîtrisée. Seuls les navires transportant des marchandises vitales peuvent accoster dans les ports malagasy, à condition que les équipages restent à bord. Des mesures de prévention, comme des traitements chimio-prophylactiques pour les arrivées aériennes en provenance de zones touchées par le choléra, sont mises en place.
Recueillis par Anatra R.
Suspendus avec le projet minier, il y a quelques années. Les personnes affectées par le projet « Base Toliara » (PAPs) espèrent la reprise et la finalisation du processus pour le paiement de la compensation, ainsi que la relocalisation des tombeaux. L’annonce récente faite par l’Etat sur la relance de plusieurs projets miniers à Madagascar nourrit l’enthousiasme dans la Région d’Atsimo-Andrefana, notamment pour le groupe de travail chargée de la relocalisation ou « Resettlement working group » (RWG). Ce dernier a été créé pour représenter les propriétaires de terrains et de tombeaux touchés par l’exploitation minière de ladite compagnie. Le groupe de travail œuvre dans la médiation entre les communautés et la compagnie promotrice du projet. Il se charge entre autres du suivi des dossiers d’indemnisation et de déplacement des tombeaux, à en croire Tovonay Niriko François, représentant de cette plateforme dans la Commune rurale de Tsianisiha.
Les discussions autour de cette relocalisation et de la compensation des PAPs avaient démarré depuis 2015 avec Toliara Sands, poursuivies avec Base Toliara. « Les deux parties avaient passé des accords et elles avaient chacune honoré ses engagements. Certaines activités avaient déjà été lancées et plusieurs tombeaux étaient déjà déplacés. Mais les travaux y afférents n’ont pas été poursuivis avec la décision de suspension de ce projet », déplore notre source. Aussi, « nous espérons la reprise de ce projet, non seulement pour l’achèvement de ces travaux mais surtout pour les retombées qu’il va pouvoir générer pour nous », lance-t-il. « Nous espérons jouir des droits qui ont été convenus dans le cadre de ce projet. C’est pourquoi nous appelons toutes les parties décisionnaires à s’activer », s’exprime Victorine Pelazy, du Fokontany de Tsiafanoke à Tsianisiha. Les PAPs s’attendent à ce que le Gouvernement lève la suspension des activités liées au projet pour permettre au ministre concerné de prendre l’« Arrêté de cessibilité » afin de reprendre ledit processus pour déterminer le montant de la compensation, tout cela pour que les personnes affectées puissent toucher leurs dus...
Recueillis par P.R.
Un malfaiteur célèbre, issu d’une communauté « karàna », condamné à 20 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et complicité de séquestration, objet d’un mandat d’arrêt décerné à l’audience mais en fuite à l’étranger, continue à faire parler de lui.
De retour au pays et sans être inquiété par qui de droit, et ce malgré le mandat d’arrêt, ce « Karàna », gérant ou PDG d’une défunte société de vente de véhicules qui avait fait le chou gras de la presse et des réseaux sociaux, est également mêlé dans une autre affaire. Une embrouille dans laquelle il tente de s’extirper en usant des arguments fallacieux afin d’induire en erreur la Justice.
Il s’agit d’un litige commercial avec un concessionnaire automobile avec qui ce « Karàna » véreux a fait des transactions. Celui-ci doit une somme d’argent exorbitante à cette société, dette qu’il a contractée à travers une société écran gérée par un prête-nom, dont la présumée gérante est elle-même connue du milieu judiciaire pour ses implications dans plusieurs affaires. Le Tribunal a tranché en faveur du concessionnaire automobile qui a condamné la société écran au paiement de la somme de la créance principale, outre les intérêts de droit, ainsi qu’au paiement de dommages et intérêts pour résistance abusive. Le dossier a été traité par le Tribunal du commerce d’Antananarivo en octobre 2023.
En garantie du paiement des créances, le concessionnaire a obtenu du Tribunal la conversion en hypothèque judiciaire forcée de l’hypothèque provisoire, inscrite sur deux appartements acquis par la société écran utilisée par ce condamné de justice.
Depuis cette décision ordonnant la mise en vente aux enchères de ces deux appartements, ce « Karàna » indélicat use de manœuvres sur le plan judiciaire pour empêcher la prise de possession par le bénéficiaire. Dans un premier temps, il a fait appel du jugement et a demandé la suspension de l’exécution provisoire, mais il a été débouté de sa demande. Par la suite, il a saisi le premier président de la Cour suprême pour une procédure de cassation de la décision rendue par la Cour d’appel avec des arguments qui n’ont pas été débattus ni en première instance, ni en appel.
Selon lui, ces appartements font partie de ses patrimoines personnels et n’ont rien à voir avec la société visée par le jugement du Tribunal et dont il n’est ni gérant, ni propriétaire. Or, il est prouvé que toutes les transactions faites par ladite société auprès du concessionnaire passent par lui et un doute plane sur le fait qu’il aura fait des machinations avec le vendeur pour manipuler l’acte de vente.
C’est dans ce contexte que le concessionnaire automobile, victime, exprime sa confiance envers la Justice malagasy sur le débouché de cette affaire et appelle à beaucoup de vigilance car son vis-à-vis bénéficie toujours de soutiens et prétend disposer d’un important « réseau » pour le couvrir. Wait and see…
La Rédaction
Préoccupante. La montée en puissance de l'Intelligence artificielle (IA) a bouleversé de nombreux secteurs professionnels, laissant des travailleurs, tels que les rédacteurs web, dans une quête constante de nouvelles opportunités. Ashley, une rédactrice web expérimentée résidant dans l’Atsimondrano et qui pratique cette activité depuis plus d'une décennie, témoigne des difficultés croissantes à décrocher des contrats décents. "C'est devenu de plus en plus difficile de trouver des contrats et quand on en trouve, les prix deviennent de plus en plus dérisoires", déplore-t-elle. L'avènement de l'IA a engendré des changements majeurs dans divers domaines professionnels similaires, forçant de nombreux individus à envisager des alternatives de carrière. Cette situation n'est pas sans rappeler les pressions ressenties par les travailleurs face à l'automatisation dans d'autres secteurs, telle que celle du grand remplacement par des machines dans les zones franches. Au fil des années, l'IA s'est intégrée de plus en plus dans notre quotidien, remplaçant même certains emplois autrefois occupés par des travailleurs humains. Les chatbots, par exemple, ont pris d'assaut le service client des entreprises, traitant les incidents et les questions mineures de manière automatisée. Cependant, ce ne sont pas seulement les emplois liés à la relation client qui sont menacés. Les vendeurs d'assurance, par exemple, voient également leur profession exposée au risque d'automatisation. Des logiciels développés par des entreprises telles qu'IBM sont désormais capables d'analyser et d'interpréter des données complexes, allant du texte non structuré aux images, en passant par l'audio et la vidéo.
Remise en question
Ces avancées technologiques remettent en question la nécessité de maintenir des équipes humaines pour effectuer ces tâches. Le domaine du journalisme n'est pas en reste. La recherche et la synthèse d’information, autrefois l'apanage des journalistes rédacteurs, deviennent de plus en plus automatisées. Depuis 2014, l'agence de presse Associated Press utilise un logiciel capable de rédiger des rapports trimestriels sur les résultats. D'autres logiciels sont également capables de générer des communiqués de presse et de rechercher des sujets d'actualité pour créer des calendriers de contenu destinés aux pages web et aux réseaux sociaux. Malgré ces changements qui font craindre la disparition de certains emplois, l'IA offre également des opportunités nouvelles dans divers domaines. Pour prospérer dans un monde où l'IA joue un rôle croissant, les travailleurs doivent développer de nouvelles compétences et s'adapter en permanence. Les compétences techniques, telles que la programmation, l'analyse de données et la compréhension des algorithmes d'IA, sont de plus en plus recherchées. Cependant, « il est tout aussi crucial de souligner l'importance des compétences non techniques, telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la créativité et les compétences relationnelles, où l'expertise humaine surpasse encore celle des machines », souligne un enseignant de l'Institut supérieur polytechnique de Madagascar. Ainsi, bien que l'IA présente des défis indéniables pour certains travailleurs, elle ouvre également la voie à de nouvelles opportunités pour ceux prêts à développer des compétences adaptatives et diversifiées. L'avenir du monde du travail sera façonné par la manière dont les individus saisissent ces opportunités et s'adaptent aux changements constants induits par l'Intelligence artificielle.
Hary Rakoto
Une reprise triomphale et majestueuse de la scène. Vendredi dernier, Mashmanjaka et ses musiciens ont enflammé la salle Albert Camus de l’Institut français de Madagascar (IFM), située à Analakely, dans le cadre de la présentation de leur premier album baptisé « Hazavagna », produit par le label Lamba1. Ce groupe au talent incontestable s’est retrouvé devant un public, composé en majorité de fans déjà conquis et qui connaissent par cœur ses chansons.
Effectivement, le public venu assister à ce show, composé en majorité de jeunes, lesquels ont pu connaître ce groupe grâce au site web YouTube et au réseau social Facebook, et parfois à travers les ondes des radios nationales, ont fredonné les paroles de chansons de Mashmanjaka dès le début du spectacle. Le chanteur a fait son apparition sous les salutations chaleureuses de son public, venu très nombreux, pour entamer son tour de chant avec d’abord « une intro » bien dosée, avant de gratifier ses fans avec ses tubes les plus connus, entre autres « Ivavaho tsara », « Marigny »,« Mbola mahadigny » ou encore le fameux « Hazavagna ».
Le groupe a envoûté l’assistance par ses morceaux et des extraits de son album paru en 2020. Originaire du sud-est de Madagascar, le chanteur Mashmanjaka a été bercé par les chants et les musiques traditionnelles typiques de cette Région dès son enfance. En 1997, il cofonde « Lonaky Ambanitana » et s’installe à Antananarivo en 1999. Sa rencontre avec le groupe Makua le propulse sur la scène hip-hop malagasy, en partageant des moments mythiques avec des artistes de renom comme Sean Paul, Diam’s et d’autres venus dans la Grande île au milieu des années 2000. Après avoir réalisé des tournées et noué différentes collaborations, l’artiste décide de voler de ses propres ailes et lance une carrière solo en 2010, en développant une identité culturelle unique et captivante.
Depuis 2015, Mashmanjaka, sous le concept « Mashmanjaka Hazavagna » (Saint souverain de la lumière), fusionne le reggae new roots avec la musique malagasy, créant ainsi une représentation artistique riche et variée. L’artiste continue à conquérir le cœur des fans de la musique urbaine grâce à son style et son flow. Son influence croissante l’a transformé en une figure incontournable de la scène musicale locale, célébrant l’unité intergénérationnelle à travers sa musique engagée. Lui et ses musiciens ont ainsi convié les spectateurs présents dans la salle Albert Camus à savourer une balade musicale aux rythmes bien urbains, présentés sous forme d’un véritable déluge électrique de rythmes et de sons, où dialoguent et se mêlent la musique reggae, le « sound system » et le ragga. C’est sur des mélodies vibrantes que le spectacle s’est parfaitement achevé. Un show vivant, un dialogue musical entre l’artiste et le public.
Si.R