Publié dans Politique

Siteny Randrianasoloniaiko - Un opposant pas crédible du tout

Publié le mardi, 08 avril 2025

Le député élu à Toliara I et vice-président de l’Assemblée nationale Siteny Randrianasoloniaiko, a encore fait parler de lui. En fin de semaine dernière, il a bravé une interdiction formelle de la Préfecture et de l’Organe mixte de conception  (OMC) local pour organiser une manifestation publique à Toliara. Officiellement, il s’agissait de « faire un compte-rendu » à la population. Mais personne n’est dupe de ce qui s’est réellement joué.

En tout cas, la manifestation, interdite pour des raisons d’ordre public, a été maintenue coûte que coûte. Résultat : des échauffourées entre partisans du député et Forces de l’ordre, plusieurs blessés, des arrestations. Voilà le type de « rapport » public que propose Siteny Randrianasoloniaiko à ses sympathisants. Pour beaucoup, il s’agit d’une opération politique menée à la hâte, sans considération pour les conséquences ni pour la légalité. Car oui, ce député qui se prétend respectueux des lois semble avoir quelques trous de mémoire quand il s’agit du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

L’article 207 est pourtant clair : tout député doit faire un compte-rendu à ses électeurs, dans sa propre circonscription, et à la fin de chaque session parlementaire. Siteny R., lui, invite des parlementaires venus d’Antananarivo et de Mahajanga, à son compte-rendu, au mépris total de ces dispositions. Une violation manifeste, qui tranche avec les discours du député sur le respect de la Constitution et des institutions. D’ailleurs, à ce sujet, l’opinion attend encore ses rapports des précédents mandats, tant il est connu pour son absentéisme chronique à l’Assemblée.

Derrière le prétexte du compte-rendu, c’est en réalité le projet Base Toliara qui est visé. Et le député ne s’en cache pas. Il multiplie les critiques contre ce projet stratégique pour le développement de la Région, agitant la menace écologique sans jamais produire la moindre donnée concrète. Aucune étude, aucune référence sérieuse, juste des déclarations creuses à répétition sur les réseaux sociaux. 

Il est par ailleurs ironique que ce même individu, qui a eu à sa disposition un crédit d’investissement parlementaire censé financer des actions de développement local et n’en a rien fait de significatif, tente aujourd’hui de bloquer un projet susceptible de générer des milliards de dollars de revenus pour l’Etat, des milliers d’emplois directs, et des milliards injectés dans l’économie locale. Pourquoi ? Par pur calcul politique, par opposition systématique ou par haine envers le Président de la République.

Les notables de la Région ne s’y trompent pas. Nombreux sont ceux qui refusent de suivre les manœuvres de déstabilisation portées par ce député. Ils voient bien que derrière les discours environnementalistes se cachent des ambitions politiques mal dissimulées. Le ton menaçant adopté par certains de ses soutiens — prétendant que le régime tombera s’il ne cède pas sur le projet — en dit long sur la nature réelle de cette opposition.

En clair, cet homme n’incarne ni le sérieux, ni la cohérence, ni la crédibilité qu’on est en droit d’attendre d’un vrai homme politique et d’un opposant digne de ce nom. Il incarne une opposition bruyante, mais vide. Une opposition qui s’oppose pour exister et non pour être une force de proposition. Même au sein de l’Opposition, Siteny Randrianasoloniaiko peine à convaincre. Rivo Rakotovao du HVM, qui n’a pas pu se présenter sous l’étiquette Firaisankina, lors des dernières municipales à Mahajanga, à cause de Siteny R. et sa clique, garde un souvenir amer de ses méthodes. Le député Fidèle Razara Pierre, autre figure de l’Opposition, ne cache plus son agacement.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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