Vyvato Rakotovao est revenu sur le devant de la scène politique récemment suite à sa nomination en tant que gouverneur de la Région Vakinankaratra. Au cours d’un entretien avec l’ancien ministre, il a évoqué plusieurs sujets : sa carrière, le Vakinankaratra ou encore la polémique autour du Rovan’Antananarivo.
Le Centre de commandement opérationnel Covid-19 Ivato a annoncé hier le septième décès lié au coronavirus à Madagascar. Il s’agit d’une femme âgée de 20 ans, victime d’une complication sévère de l'accouchement. Au vu de son état débattu lors de son admission au Centre hospitalier de référence du district (CHRD) II Anosy Avaratra Antananarivo, les personnels de santé l’ont directement conduite en salle d’opération où une césarienne a été effectuée. Le nouveau-né est sorti sain et sauf, par contre, l’état de santé de sa mère s’est gravement dégradé. Les médecins traitants lui ont fait passer un test PCR. Malheureusement, le résultat de cette analyse en laboratoire s’est révélé positif.
« Jeudi 28 mai dernier vers une heure de matin, une femme enceinte présentant des symptômes annonciateurs de l’accouchement ayant rencontré de complication dans un établissement sanitaire à Anjozorobe s’est présentée au CHRD II Anosy Avaratra. Après 12 heures de contraction, les médecins ont décidé de procéder à une opération césarienne. Une fois le bébé sauvé, la patiente a commencé à montrer des signes du coronavirus. Elle a eu du mal à respirer, soudainement, sa température fut très élevée. Alerté, l’hôpital a effectué des prélèvements pour déterminer si elle a contracté le covid-19. Or, elle est décédée le lendemain de son arrivée sans même savoir le résultat du dépistage. 5 jours se sont écoulés avant de savoir que la défunte, déjà enterrée suivant les recommandations sanitaires évidemment, a été infectée par cette maladie virale », révèle une source.
Même s’il n’existe pas de recommandations officielles pour les femmes enceintes, les expériences dans d’autres pays affectés par le Covid- 19 ont révélé qu’elles peuvent subir des changements immunologiques et physiologiques. Cela les rendent plus sensibles et plus à risque de complications aux infections virales respiratoires et c’est ce qui a affecté cette patiente. Effectivement, cette femme a été victime d’une détresse respiratoire aiguë c’est-à-dire à un stade très critique, après son opération césarienne. Les personnels médicaux ont eu recours à des méthodes très avancées mais le syndrome grippal intense a fini par l’emporter en laissant son enfant orphelin. Ce dernier qui remplit actuellement un bon état de bien-être physique. Les explications de la porte-parole du CCO démontrent que la transmission du coronavirus Covid-19 se fait essentiellement par contact étroit avec une personne infectée par le biais de gouttelettes respiratoires. Elle a donc assuré que jusqu’à preuve du contraire, le virus ne traverse pas la barrière placentaire et n’affecte pas par conséquent les bébés.
Pour contenir la propagation du covid-19, une équipe de l’Organisation mondiale de la santé ainsi que des soignants opérant à Anjozorobe y ont procédé à une investigation autour de ce cas positif déjà inhumé le week-end dernier. « Heureusement, nous avons déjà répertorié tous les patients ayant fréquenté l’hôpital. Et cela va faciliter l’identification de tous les cas contacts à commencer par les membres du personnel médical. L’établissement sanitaire a été totalement désinfecté aujourd’hui (ndlr : hier), nous ne recevrons donc pas de patients que lundi prochain », avance un des personnels médicaux.
Rappelons que les tests effectués mardi dernier a permis son identification en tant que porteur du coronavirus. Elle ne figure pas parmi les 9 patients présentant de formes symptomatiques graves annoncés par le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle.
K.R.
Pagaille autour d’une récompense, une coquette somme de 200.000 d’Ar. Fait inédit et honteux, deux entités de la Force de sécurité, la Gendarmerie et la Police, se disputent de la prime que l’Etat offre à ceux ou à celles qui transmettent de sérieuses informations permettant de localiser la bande à Lama afin de pouvoir mettre la main à leurs méfaits et de les neutraliser à jamais.
Recherchés durant trois décennies, Lama le triste célèbre nabab de la meute de kidnappeurs et les dangereux acolytes ont pu semer la poudre à tous les coups les Forces de sécurité. Le rapt du pharmacien, opérateur grossiste de son état, l’Indo-pakistanais de nationalité française Anil Karim permit aux éléments de la Gendarmerie de la BAK (Brigade anti-kidnapping) de déterminer avec certitude que Lama se trouve derrière la funeste opération. Il mène d’une main de diable l’industrie de kidnapping et pendant trente ans, il parvient toujours à se faufiler entre les mailles des limiers. Ce 13 mai 2020, la BAK ne lui laissa aucune chance de s’évaporer une fois de plus. Après avoir lâché quelques informations très importantes autour de sa « mafia », il succomba de ses blessures. En fait, les Forces de l’ordre ont réussi à cueillir un à un le reste de la funeste « troupe ». Jusque- là, tout se déroule sans anicroches.
Mais quand les éléments de la Police nationale réussirent à mettre la main sur Rajim à Ambohijanaka, l’un des membres clés, très proche collaborateur à Ramandiamanana Norbert alias Lama sinon son bras droit et très recherché parmi la dangereuse meute de Lama, l’affaire se corse concernant l’octroi de la prime et la donne change. En effet, se croyant en droit de jouir leurs parts, les limiers de la Police réclament « leur dû ». De leur côté, les éléments des Bérets noirs notamment ceux de la BAK ne les entendent pas de la même oreille. Ils laissent entendre que l’ « affaire Lama et acolytes », des kidnappeurs de …renom, en lien direct avec le rapt de l’Indo-pakistanais Anil Karim, ressort de leur compétence directe. D’ailleurs, durant les trois décennies de cavale de Lama et sa bande, c’est la Gendarmerie nationale qui s’était chargée sans relâche de leur traque. Finalement, la BAK a eu gain de cause et réussi à les mettre hors d’état de nuire. Donc, l’arrestation de Rajim ne devrait être qu’une suite logique ou l’aboutissement des travaux menés pendant trente ans de dur labeur. Et ils croient dur comme fer que l’octroi de la fameuse prime, une coquette somme de 200 millions d’Ar, leur revient de droit. Ils se demandent par quelle magie des opérations et pour quel motif exact les policiers s’interféraient-ils dedans ? L’appât du gain ? A la rigueur, si les éléments de la Police disposeraient des informations exactes relatives à l’endroit où l’on pourrait interpeller Rajim, ils auraient dû les transmettre à la BAK et cela au nom de la collaboration et la solidarité entre entités des Forces de l’ordre.
Dans tous les cas de figure, c’est un non-sens que gendarmes et policiers se disputent pour question de prime. Comportements vulgaires et indignes de leur part et qui font honte à l’intégrité et à l’honneur de leurs Corps respectifs.
Ndrianaivo
D’après le Rapport Planète Vivante de 2018, à l'échelle mondiale, la nature fournit annuellement des services d'une valeur d'environ 125 milliards de dollars, tout en contribuant à garantir un apport d'air frais, d'eau propre, de nourriture, d'énergie, de médicaments et d'autres produits et matières. Ces chiffres justifient ainsi l’importance de conserver, préserver mais aussi d’exploiter durablement les ressources naturelles. Pour cette année, la valorisation de l’environnement ne se limitera pas seulement à la célébration de la Journée mondiale de l’environnement tous les 5 juin. Ainsi, la célébration se prolongera tout au long du mois. Le mois de juin sera alors le « Mois de la Nature ». Une occasion pour mettre à l’honneur tous les héros de la nature qui se démènent dans les quatre coins de la Grande île pour sauver la Planète. « C’est aussi une occasion pour renouveler notre engagement pour l’environnement. Tout au long du mois de juin, les internautes sont aussi invités à partager sur les réseaux sociaux des vidéos amateurs pour montrer que chacun peut s’engager à protéger l’environnement avec les moyens dont il dispose, avec le hashtag #HoAnVoahary et #Connect2Earth. Les vidéos seront collectées par l’équipe du ministère de l’Environnement et du Développement durable à travers les réseaux sociaux. Une compilation sera ensuite montée et diffusée sur les réseaux sociaux ainsi que sur la chaîne de télévision nationale », explique le WWF Madagascar.
Ces actions de sensibilisation sont aujourd’hui plus que primordiales vu que la biodiversité de Madagascar est à haut risque. Des pressions dues aux activités humaines, telles que la déforestation, la pollution, la surpêche, le changement climatique, le braconnage, font que la biodiversité disparaît à un rythme alarmant. Et ce rythme s’accélère encore plus en cette période de pandémie. Madagascar, comme tant d’autres pays dans le monde, pourra se mobiliser en ligne pour la Nature. « C'est l'année où, plus que jamais, le monde peut signaler une forte volonté pour un cadre mondial qui “fléchira la courbe” sur la perte de la biodiversité, au profit des humains et de toute forme de vie sur Terre. Nous sollicitons ainsi la solidarité et la coopération à tous les niveaux. Unissons nos forces car c’est la seule garantie d’un avenir commun, pour vivre en harmonie avec la nature » encourage Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Effectivement, l’environnement est plus que nécessaire pour espérer un quelconque développement socio-économique.
En tout cas, la journée mondiale de l’environnement d’aujourd’hui sera célébrée sous le leadership du ministère de l’Environnement et du Développement durable avec tous les amoureux de la nature malagasy, parmi lesquels figurent Conservation International (CI), la Fondation des aires protégées de Madagascar (FAPBM), la Fondation Tany Meva, Madagascar national parks (MNP), Wildlife Conservation Society (WC) et World Wide Fund (WWF).
Rova Randria
Nommé une première fois Premier ministre le 04 juin 2018, Christian Ntsay est, 24 mois après et après avoir connu trois différents Chefs d’Etat, toujours bien ancré à la Primature. L’actuel homme fort de Mahazoarivo lors de sa première nomination en juin 2018 avait été proposé par le Miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina. Christian Ntsay était chargé de former le nouveau Gouvernement de consensus dont la charge principale était d’organiser l’élection présidentielle et les législatives. Mission que le haut fonctionnaire international avait alors relevée avec brio. Suite à l’élection de Andry Rajoelina à la Présidence du pays, il avait démissionné une première fois au mois de janvier 2019, avant d’être reconduit dans la foulée, par le nouveau Président de la République, avec pour mission cette fois-ci son objectif de concrétiser les promesses électorales du nouveau numéro Un du pays. Le chef du premier Gouvernement du second quinquennat de la quatrième République déposera sa démission pour la seconde fois au lendemain des législatives, mais il sera reconduit par le Président de la République. Lors des derniers remaniements, Christian Ntsay, devenu presque inamovible, est renouvelé par le locataire d’Iavoloha. En deux ans à Mahazoarivo, l’actuel Chef du Gouvernement a connu donc deux Présidents de la République, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina, ainsi qu’un Chef d’Etat par intérim, en l’occurrence Rivo Rakotovao. Christian Ntsay est un homme plutôt discret. L’efficacité de cet ancien fonctionnaire international est saluée unanimement. Le retour des plaques rouges pour les véhicules administratifs, encensé par l’opinion, est une décision prise par le locataire de Mahazoarivo. En deux ans, aucun scandale concernant le Premier ministre n’est rapporté. L’ancien haut fonctionnaire à l’Organisation internationale du travail (OIT) et ministre du Travail de 2002 à 2003, semble faire consensus aux yeux de la classe politique jusqu’ici.
La Rédaction
La prison d’Ambatolampy a été le théâtre d’une évasion de détenus la nuit du 1er juin dernier. Six d’entre eux ont donc réussi à s’échapper et ils n’ont laissé aucune trace, du moins pour le moment. Cependant, tout ne devrait être qu’une question de temps pour les retrouver. Interrogée sur ce sujet, la Gendarmerie, ou précisément la compagnie locale a promis que des arrestations auront bientôt lieu, du moins dans les deux prochaines 48 heures. « C’est nous qui avons récemment déféré la plupart de ces fugitifs. Ce qui veut dire qu’il ne devrait avoir aucun problème pour les identifier, donc retrouver leurs traces. Mais attendons de voir », confie une source auprès de la compagnie locale de Gendarmerie.
Une raison à cet optimisme des gendarmes, c’est que les évadés auraient dû chercher tous les moyens afin de regagner leurs familles respectives. Et ces dernières résident dans les environs d’Ambatolampy, des localités situées dans un rayon de 90 km autour de cette ville, selon notre interlocuteur.
En attendant, une enquête a été ouverte à propos de cette affaire. La Police et la Gendarmerie y participent conjointement. Selon toujours notre source, les membres du personnel de ce centre de détention d’Ambatolampy mais aussi tous les autres prisonniers auraient été soumis à une enquête actuellement. « Le soupçon d’une certaine négligence dans la surveillance des détenus compromettrait le personnel de cette prison », a-t-il encore ajouté.
Pour revenir dans les circonstances de l’évasion proprement dite, les six larrons se sont fait la belle la nuit. Pour pouvoir passer dans l’autre côté, c’est-à-dire la liberté, ils avaient pratiqué une ouverture dans le mur même de la cellule où les six avaient été détenus.
Ce n’était que plusieurs heures après, précisément à l’aube du 2 juin dernier que les gardes pénitentiaires de service ne s’étaient aperçus de leur échappée. Et il a fallu attendre l’après-midi pour que le chef de centre ait finalement informé la compagnie de gendarmerie d’Ambatolampy sur cette situation.
Du coup, des escouades des Forces de l’ordre ont été déployées à l’entrée et à la sortie de la localité d’Ambatolampy, en vue du contrôle de la circulation de personnes. D’après toujours une information, trois de ces évadés seraient les membres d’une fratrie domiciliée à Antsampandrano Nord, Commune d’Antanifotsy. Ils ont été placés sous mandat de dépôt dans cette prison pour une affaire de vol, seulement le 29 mai dernier. Les Forces de sécurité participant dans l’enquête, seraient déjà présentes à Antsampandrano en ce moment même.
Franck R.
La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et Professionnel, Iarintsambatra Rijasoa Andriamanana Josoa a été remerciée par le Conseil des ministres d’hier. Elle est la première à être remerciée après seulement quatre mois à la tête de ce grand ministère.
Fin de parcours pour la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et Professionnel, Iarintsambatra Rijasoa Andriamanana Josoa. Le Conseil des ministres d’hier a entériné son départ. Il s’agit d’une surprise pour la classe politique et l’opinion quoi que ce fût déjà prévisible. Un jour où l’autre, ça devait arriver. Nul ne peut rester éternellement à un poste déterminé, surtout à un poste politique.
Elle ne comptabilise que quatre mois à la tête de ce grand ministère. Elle a pris le service le 31 janvier 2020 à l’issue de la passation de service avec l’ancienne ministre Volahaingo Marie Thérèse. L’ambiance était épicée entre les deux personnalités. Mais la passation s’est en général bien déroulée. L’ancienne ministre a alors rejoint son siège de député de Madagascar élu dans la circonscription électorale de Bealanana.
Hier après-midi, la désormais ancienne ministre Iasintsambatra Rijasoa Andriamanana Josoa aurait dû présenter son rapport d’exécution de programme devant les députés. Mais les présentations des rapports du ministre de la Santé publique, du ministre de la Population et des Affaires sociales, et du ministre de la Jeunesse et des Sports ont duré toute la journée, et se sont poursuivies jusque tard dans la soirée. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnel n’a donc pas présenté son rapport d’exécution de programme auprès des représentants du peuple. Du moins jusqu’à maintenant.
Lors de sa prise de service, l’ancienne ministre a affirmé que son objectif était « l’accroissement de l’accès à l’école des enfants, la mise en place d’une éducation de qualité, l’augmentation en nombre des infrastructures scolaires ainsi que des enseignants qualifiés, la promotion de la main d’œuvre qualifiée pour l’enseignement technique et la formation ».
Cette présentation du rapport d’exécution de programme, comme l’exige la Constitution en ses articles 101 et 102, sera certainement présentée par son successeur. Les citoyens ont en effet le droit de connaitre les travaux entrepris par les responsables de ce ministère au titre de la première moitié de l’année 2020.
Une enveloppe dédiée aux secteurs sociaux. Alors que les recettes de l’Etat diminuent, les dépenses sociales augmentent de 18% durant cette période de pandémie. L’Union européenne a alors octroyé un don de 11,6 milliards d’ariary, mercredi dernier afin d’appuyer le Gouvernement malagasy. D’après le communiqué de la délégation de l’Union européenne à Madagascar, cette somme soutiendra deux projets des Organisations non gouvernementales (ONG) internationales et malagasy. Les ONG Action contre la faim, Médecins du monde, Care et action socio-sanitaire et Organisation Secours appuient le secteur santé et atténuent l’impact économique et social de la pandémie sur les populations vulnérables. Tandis que l’Humanité et Inclusion, Douleur sans frontière ainsi que le SOS Villages d’enfants renforcent la protection des personnes les plus vulnérables.
Les ONG en collaboration avec les communautés et les autorités mèneront alors quatre actions en matière de risposte sanitaire et de crise sociale. Les activités sont axées sur la sensibilisation de la population aux gestes barrières, la fourniture d’équipement de protection individuelle aux personnels soignants, la mise en place d’une cellule de veille pour un appui psychosocial des populations et le soutien économique à travers des transferts monétaires. « Ces interventions toucheront plusieurs millons de personnes dans le cadre de la sensibilisation aux gestes barrières ainsi que plus de 1700 membres de personnel médical et non médical qui sont en première ligne pour faire face à cette pandémie. Près de 76 350 personnes bénéficieront d’un appui en protection sociale dans les villes particulièrement touchées par le confinement et la crise » souligne Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar.
Concernant les actions déjà menées à l’annonce de l’urgence sanitaire dans le pays, l’Union européenne figurait parmi les parties prenantes lors de la levée de fonds dans le cadre de l’élaboration du plan de mitigation. Elle a aussi déjà fait un don de masques de protection à l’endroit du ministère de l’Aménagement et des Travaux publics.
Recueillis par Solange Heriniaina
Une recrudescence des violences domestiques et conjugales. Depuis le début de la période de confinement, des plaintes supplémentaires liées à des violences conjugales sont enregistrées par la Police nationale. En effet, on a enregistré 175 cas, avance le Directeur général de la Police nationale, le commissaire général de police, Danny Marius Rakotozanany.
Le confinement a été une période difficile pour la plupart des femmes. Outre le stress causé par la propagation de la pandémie, la gérance du budget et les maltraitances envers les conjoints et enfants ont augmenté en cette période de crise. D’après un sociologue, l’impossibilité de sortir peut engendrer des violences supplémentaires ou plus graves. « Tous les jours, il existe toujours des violences qu’elles soient physiques ou morales. Mais durant le confinement, la situation s’est aggravée. L’inactivité, la promiscuité et l’anxiété en sont les principales causes », soutient-il.
Selon l’estimation de l’agence des Nations unies chargée de la santé sexuelle et reproductive, 31 millions de cas supplémentaires de violences familiales seraient à déplorer dans le monde si le confinement se poursuivait encore six mois. Au mois d’avril dernier, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, avait lancé un appel mondial à protéger les femmes et jeunes filles « à la maison », alors que le confinement provoqué par la pandémie de Covid-19 augmente les violences conjugales dans les familles.
Recueillis par Anatra R.