La caution pour les élections municipales et communales part de 20 millions d'ariary pour les élections dans les Communes hors catégories, type Antananarivo, Sainte-Marie et Nosy Be. Cette somme descend progressivement, selon le type de Commune, jusqu’à un montant de 1.200.000 ariary pour les Communes rurales où sont à élire 5 conseillers communaux. C’est ce qui serait écrit dans le décret fixant le montant de la contribution des listes de candidats aux frais d’impression des bulletins de vote pour les élections communales et municipales ainsi que leurs modalités de remboursement adopté par le Gouvernement en milieu de semaine dernière, avec notamment le décret de convocation des électeurs pour les élections le 11 décembre prochain.
Ce chiffre peut étonner certaines personnes qui y voient une hausse exubérante, qui serait une nouvelle fois basée sur des bases politiques. Cependant, comme le précise Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce montant reste inchangé par rapport aux précédentes élections municipales et communales de 2019. Seulement, à l’époque, il y avait deux listes distinctes à élire, celle pour les candidats maires et celle pour les conseillers municipaux et communaux. Et chaque liste devait payer sa part de caution. Pour Antananarivo, la caution était de 10 millions d’ariary pour les candidats maire et pareil pour les candidats conseillers. « Cette fois-ci, la caution a juste été couplée, car il n'y aura qu'une seule liste pour les maires et les conseillers municipaux et communaux », selon ses précisions.
En plus de l'extension du mandat des membres des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), une loi, adoptée par le Parlement et validée par la Haute Cour constitutionnelle en début d'année, modifie en effet le mode d'élection des maires et des conseillers municipaux et communaux. Désormais, ces élections se dérouleront selon un scrutin de liste à la majorité proportionnelle à un seul tour. Cela signifie que le maire et les conseillers municipaux ne seront plus élus séparément, comme c'était le cas auparavant. Au lieu de deux élections distinctes, il n'y aura qu'un seul scrutin pour une seule liste, avec en tête de liste le candidat au poste de maire, suivi des conseillers municipaux. Cependant, un candidat à la Mairie ne pourra pas prétendre à un siège de conseiller municipal s'il n'est pas élu maire. Cette réforme vise à renforcer la stabilité au sein des administrations communales, en évitant les situations où un maire manque de soutien majoritaire au sein du conseil municipal, ce qui peut entraver le développement local. Ce changement devrait également simplifier l'organisation des prochaines élections, notamment en facilitant la confection des bulletins uniques et en réduisant les coûts logistiques.
Lalaina A.
Concrétisation. Le projet de la centrale hydroélectrique de Volobe avance à grands pas avec la pose de la première pierre pour la construction des bureaux et logements des travailleurs, vendredi dernier dans la Commune d'Ambodilazana, Toamasina II. Ce projet d’envergure, piloté par la Compagnie générale d'hydroélectricité de Volobe (CGHV), est crucial pour l'avenir énergétique de Madagascar. Il vise non seulement à augmenter l'accès à l'électricité pour près de deux millions de personnes, mais aussi à répondre à 40 % de la demande nationale en électricité grâce à une production annuelle de 750 GWh. La centrale de Volobe, d'une capacité de 120 MW, est un maillon essentiel dans la transition énergétique du pays, en réduisant la dépendance aux énergies fossiles et en contribuant à la réduction des émissions de CO2.
Impact socio-économique
Le projet Volobe ne se limite pas à la production d’électricité ; il a également un impact significatif sur le développement économique et social de la Région. Le projet, évalué à 550 millions d’euros, devrait générer environ 1 500 emplois directs et indirects dans la construction, la gestion et l’entretien de la centrale. De plus, 5 % du budget total est alloué aux initiatives de responsabilité sociétale, incluant la construction de routes et l'extension du réseau électrique pour les populations locales. Le projet est également structuré comme un partenariat public-privé, avec une concession de 25 ans pour le consortium, offrant la possibilité de transférer l'infrastructure à l'Etat malgache à l'issue de cette période. Par ailleurs, le projet inclut la réhabilitation de la route principale de 26 km et la construction d’un pont de 150 mètres sur la rivière Ivondro, facilitant l’intégration économique de la Région. Cette infrastructure stratégique est perçue comme un signal fort du Gouvernement malgache en faveur du développement national, avec des impacts positifs attendus sur l’accessibilité économique de l’électricité, dont le coût pourrait être réduit jusqu’à quatre fois par rapport aux prix actuels.
Un danger. La vente sauvage des suppléments alimentaires « Plumpy Nut » et « Plumpy Sup » reprend de plus belle dans la Capitale. Ces aliments thérapeutiques prêts à l'emploi sont pourtant conçus pour traiter la malnutrition aiguë sévère à modéré chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, et ce, dans les zones en urgence nutritionnelle. Ils permettent la prise en charge à domicile et ainsi d’augmenter considérablement le nombre d’enfants malnutris soignés, tout en améliorant l’adhérence au traitement et le taux de guérison. Mais les vendeurs à la sauvette courent les rues pour vendre ces compléments alimentaires. Ceci malgré l’établissement d’un comité de lutte contre leur vente auprès du ministère de la Santé publique et de la Société civile.
Selon les informations recueillies, la consommation de ces aliments thérapeutiques pour les enfants en pleine forme représente un danger pour leur santé. « Les personnes saines qui en consomment peuvent plus tard souffrir de surcharge pondérale ou d’obésité, sans parler des maladies cardio-vasculaires telles que l’hypertension, le diabète », informe un médecin nutritionniste auprès du ministère de la Santé publique. Effectivement, la consommation des Plumpy se fait uniquement sur prescription médicale, suite à des consultations auprès d’un spécialiste de la santé.
Du côté d’Ambodin’Isotry, 67 Ha ou encore à Ampefiloha Ambodirano, la vente illicite de ces produits gagne de l’ampleur. « Nous avons reçu pas mal de sachets de Plumpy au sein des centres de santé. Mon petit-fils a retrouvé sa forme après en avoir consommé quelques sachets. Il en restait encore et on s’est dit pourquoi pas les vendre à prix modique pour aider les autres enfants victimes de malnutrition », nous confie une grand-mère, voulant garder l’anonymat. Elle a toutefois avancé ne pas avoir été au courant de l’interdiction de la vente de ces compléments alimentaires et que beaucoup en proposent dans son quartier. C’est également le cas dans nombreuses localités des régions du Sud, où les Plumpy sont vendus librement dans les rues et les épiceries.
La plateforme de société civile HINA et les journalistes membres du réseau des Champions de la nutrition à Madagascar (CHANUT Mada) tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités compétentes à prendre des mesures face à la vente libre de ces aliments thérapeutiques, notamment sur les réseaux sociaux. « La consommation d'aliments thérapeutiques, tels que le Plumpy Nut et le Plumpy Sup, échappe au contrôle des structures sanitaires. Leur vente est non seulement interdite par la loi mais ces suppléments sont surtout des dons offerts par les organismes internationaux pour venir en aide aux enfants victimes de la malnutrition à Madagascar », informe notre source. Dans tous les cas, les contrôles devront reprendre face à ce danger qui guette les enfants…
E.F. / P.R.
Une réunion des pasteurs de l’Eglise de Jésus Christ à Madagascar (FJKM) se tiendra à Mahajanga, du 14 au 18 août prochain. Environ six mille pasteurs, issus des trente-huit synodes, répartis dans les quatre coins de la Grande île, ainsi que ceux de Canada, France, La Réunion, Maurice, Allemagne, de Côte d’Ivoire, de New York (USA), sont attendus dans le synode Boina Vaovao. Ils seront accompagnés de leurs familles respectives. Le thème choisi est « Soyez ferme en tant que pasteur ».
Plusieurs programmes sont prévus pour cette rencontre biennale des pasteurs dont le recyclage et la formation, l'inauguration de l’université FJKM Ravelojaona située à Mahajanga, ainsi que la célébration du 56e anniversaire de l’Eglise FJKM. Ainsi, des rencontres sportives et des compétitions sont aussi organisées entre les pasteurs. Selon le comité d’organisation, tout est déjà mis en place le synode « Boina Vaovao » est déjà prêt pour accueillir l’évènement. La dernière rencontre s’est tenue en 2022 dans dix sites. « Il s’agira d’une sorte de recyclage pastoral qui est organisé avant le grand Synode national de la l’Eglise FJKM. Ceci se déroulera à Taolagnaro », indique-t-on. Tous les quatre ans, l’Eglise de Jésus Christ à Madagascar organise un Grand synode appelé « Synoda lehibe » qui prendra de décisions au niveau de cette Eglise durant les quatre années à venir. En parallèle avec cet événement aura donc lieu la célébration du 56e anniversaire de l’Eglise FJKM.
En rappel, c’est le 18 août 1818 que les premiers missionnaires protestants, les Gallois David Jones et Thomas Bevan, envoyés par la Mission de Londres, sont arrivés sur la côte Est de Madagascar, plus précisément à Toamasina. Ainsi, ce moment mais aussi le lieu des cérémonies étaient chargés d’Histoire et de symboles, d’autant plus que le synode dans lequel l’Eglise protestante unie fut fondée avait été proclamé en août 1968 dans ce même lieu.
Anatra R.
Après les 37 médailles, dont onze en or à Tokyo en 2021, l’Afrique visait 50 médailles à Paris. Au final, le continent quitte ces J.O avec 39 médailles dont 13 en or, 12 en argent et 14 en bronze. Un résultat loin du compte. Mais l’Afrique peut tirer quelques motifs de satisfaction.
Interrogé sur les chances du continent avant l’ouverture des J.O, l’Algérien Mustapha Berraf (président de l’ACNOA) avait énoncé ses attentes : une augmentation de près de 20% en termes de récompenses.
« Cela suppose une moyenne de 50 médailles » avait-il lâché, avant de répéter régulièrement auprès des médias.
A l’heure du bilan, objectif non atteint. Mais l’Afrique a fait mieux qu’à Tokyo en 2020 avec 37 médailles, dont 10 en or.
Comme toujours, l’athlétisme reste la discipline dans laquelle les Africains ont raflé le plus grand nombre de médailles, principalement grâce au Kenya (11).
Un peu moins en boxe, gymnastique artistique, rugby à 7, cyclisme ou escrime, même si ces compétitions ont généré des médailles.
Le football représente l’unique discipline collective dans laquelle une médaille a été remportée. L’Afrique aurait pu en glaner deux si le Maroc, médaillé de bronze ou l’Egypte (4e) s’étaient hissés en finale.
Plusieurs chances de médailles, considérées comme certaines, se sont en revanche évaporées. Pression du jour, adversité supérieure ou tout simplement blessure, ils n’ont pas validé ces promesses.
Ainsi, le triple-sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango, le taekwondoïste nigérien Abdoulrazak Issoufou Alfaga, la sprinteuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, le Kenya Ferdinand Omanyala, deuxième meilleur performeur de l’année au 100m sont rentrés bredouilles.
Akpaki Deladem, président du CNO de Togo, estime que les raisons de ce recul africain en termes de médailles s’expliquent par « le niveau de plus en plus élevé des J.O », tout en admettant qu’il y a « une marge de progression ».
La fuite des athlètes africains vers d’autres cieux, notamment les pays du golfe peut être également une raison.
Ils n’ont pas accroché de médailles mais accompli des performances historiques. C’est justement le cas de l’équipe féminine de basket du Nigeria en quart de finale. Une première aux J.O, toutes catégories confondues.
De même, les débutants Sud-soudanais, pour leur premier tournoi olympique, ont titillé les Etats-Unis. Une élimination au premier tour, mais un succès historique de la plus jeune nation au monde face au Porto-Rico.
Parallèlement, le continent a explosé des records olympiques. Des exploits signés par le Botswanais Letsile Tebogo sur 200m (19''46), premier Africain sacré sur 200m, et le marathonien éthiopien Tamirat Tola (2h06'26").
Certains ont saisi l’occasion, bien qu’étant éliminés, de battre des records nationaux ou continentaux.
La Malgache Rosina Randafiarison s’est offert trois records continentaux en haltérophilie (arraché, épaulé jeté et total olympique).
Cheikh Tidiane Diouf a fait tomber le record du Sénégal, vieux de 58 ans au 400m.
Dès ce lundi 12 août, lendemain de la clôture des J.O, il faudra se projeter sur les prochains, en 2028 à Los Angeles, avec comme étape intermédiaire les J.O.J de Dakar. Mais attention : les grandes nations s’y sont déjà attelées…
(Recueillis par E.F.)
(Source : Kiady Arivony et Bernabé Kabré
2424.Mg-Madagascar, Oméga Médias-Burkina Faso)
Triste nouvelle. Le monde de la musique pleure la perte d’un grand compositeur et chanteur de l’ère « Kaiamba ». Le 10 août 2024 restera à jamais gravé dans les mémoires comme une journée de grande tristesse pour la Grande île. Simon Randrianatoandro, connu sous le nom d’artiste Simon Randria, le légendaire chanteur détenant les morceaux célèbres comme « Ianao irery », « Mba rahoviana re » ou encore « Izay rehetra sitrakao » est décédé à l'âge de 70 ans. La nouvelle a été annoncée sur les réseaux sociaux. Son parcours, Simon Randria n'avait que sept ans lorsqu'il est tombé amoureux de la musique. Un groupe de jeunes guitaristes, mené par son voisin du quartier d'Ankazomanga, lui a appris à jouer cet instrument. Plus tard, grâce à sa passion pour la musique, il arrivait à maîtriser d’autres instruments dont le violon, le saxophone, la guitare, le clavier.... Beaucoup le considèrent comme un artiste emblématique originaire de Toamasina, bien que Simon Randria vienne en réalité de la Capitale où il a vécu toute son existence.
Autodidacte
En 1972, il s'engage davantage dans les arts après avoir reçu une formation dans une chorale d'église. Cette même année, il sort son premier album, contenant deux chansons dont « Aok'é Aok'étsy »qui connaît un grand succès et figure parmi les œuvres les plus remarquées de cette époque. Depuis sa tendre enfance, Simon Randria a toujours été passionné par le quatrième art. En observant ses amis plus âgés jouer de la guitare, il a vite compris que l'expérience était essentielle. Il a d’ailleurs pris en photo toutes les séances où ces amis jouaient, ce qui lui a permis d'apprendre en les regardant. Au fil du temps, Simon a fabriqué une petite guitare, qu'il considérait comme « rare » à l'époque. L’un des conseils qu'il a retenus consistait à réviser les notes qu'il suivait, car cette pratique l’a aidé à progresser. Notons que c’était l’artiste producteur Jean Rabary de la troupe « Telo Miova » qui l’a soutenu à faire diffuser ses chansons à la station Radio Madagascar, après que celui-ci a été convaincu de son talent artistique. Une opportunité pour Simon Randria d’enregistrer ses chansons au studio Discomad. En 1976, le chanteur était appelé à servir dans l'Armée pour une période de deux ans. Tout en poursuivant sa carrière artistique, il a été chargé de la gestion des instruments au sein de l'organisation musicale de l'Armée CAPSAT.
Révérence
Simon Randria, à l'âge de seize ans, a composé une chanson marquante. Parmi ses œuvres, on peut particulièrement mentionner la chanson intitulée « Ianao Irery » dont la mélodie et l’arrangement musical continuent de toucher de nombreuses personnes. Cette chanson puise son inspiration dans une histoire vraie, vécue par l'une de ses sœurs. Les paroles résonnent avec des émotions profondes et des souvenirs poignants, rendant l'œuvre intemporelle et inoubliable. Les réactions à la nouvelle du décès de ce grand artiste ne cessent d’affluer. De nombreux artistes, célébrités et fans lui rendent hommage sur les réseaux sociaux. Dans un geste poignant, Solo Andrianasolo a rendu hommage à son homologue en se remémorant des moments partagés avec ce dernier. « Je me souviens de tout le temps qu’on a passé ensemble, lorsque nous étions encore élèves au Lycée J.J Rabearivelo en 1970. Dès fois, on priait ensemble à l'église St François Xavier d’Antanimena. J’admirais toutes les chansons que tu écrivais à cette époque, mon frère, y compris la chanson « Mba rahoviana re » que je n’ai jamais oubliée jusqu'à ce que j'aie pu obtenir la permission de l'emprunter. Merci pour tout l'art que tu avais apporté. Repose en paix mon frère Simon Randria ». Cet hommage de Solo Andrianasolo rappelle l'importance des liens et de la solidarité entre les artistes, ainsi que la pérennité de l'art, même en cas de perte de l’un de ses régisseurs.
Intemporelle
La disparition de ce grand nom de la musique a suscité une immense tristesse et une émotion palpable parmi les fans, les collègues artistes et l'ensemble de l'industrie musicale. Le chanteur Ndrina Ranaivo du groupe Zopanage a partagé son chagrin sur Facebook : « Adieu le grand chanteur. Repose en paix Simon Randria ! ».
« Simon Randria était non seulement un grand artiste, mais aussi un homme de paix et un ami. Sa musique vivra à jamais dans nos cœurs », ajoute Mahery du groupe Johary. La disparition de ce chanteur très célèbre, lors de l’époque « Kaiamba », laisse un vide immense dans le cœur de ses proches, ses admirateurs et tous ceux qui ont eu le privilège d'être touchés par sa musique. Sa voix, désormais silencieuse, continuera de résonner à travers les enregistrements et les souvenirs, perpétuant l'héritage d'un homme qui a dédié sa vie à cet art. Il laisse derrière lui une richesse culturelle inestimable, de la musique qui continue de toucher l'âme et d'influencer les mélomanes, même ceux issus de la nouvelle génération.
Sitraka Rakotobe
Le programme « Tsimbina » dans la Région Analamanga, visant à accroître l’accès des ménages extrêmement pauvres aux services de protection sociale, à développer le système de protection sociale et à promouvoir la résilience aux chocs a été lancé officiellement par le Président de la République, Andry Rajoelina hier à Mahamasina. Avec un budget de 250 millions de dollars, « Tsimbina » fait partie du projet Filets de Sécurité et de Résilience (FSR), prévu de mars 2024 à mars 2027 et bénéficie à 821.250 ménages à travers l'île. Hier 2.600 familles ont ainsi reçu cette aide financière pour Analamanga et s’étalera à 150.000 dans la province d’Antananarivo. Le programme est financé par la Banque mondiale et exécuté par le Fonds d'intervention pour le développement (FID). Le montant de 250 000 ariary est distribué en deux paiements : un premier de 100.000 ariary et un second de 150.000 ariary, permettant ainsi aux bénéficiaires de mieux planifier leurs dépenses. La gestion des paiements a été améliorée grâce à l'utilisation de systèmes de « mobile money », facilitant un accès plus rapide et sécurisé aux fonds. Afin de pouvoir continuer et bénéficier de l'assistance, il est nécessaire que chaque famille suive et participe à des activités qui favorisent l'amélioration de la vie familiale telles que la formation au contrôle des naissances, la scolarisation des enfants, la participation aux travaux d’assainissement, la participation aux élections. En somme, la prise de responsabilité comme le devoir de tout citoyen. De ce fait, « Le paiement de la deuxième tranche est conditionné par la participation des bénéficiaires à des séances de sensibilisation visant à promouvoir des pratiques positives pour améliorer le bien-être familial », selon le Chef de l’Etat. Il est à noter que la distribution de filets sociaux effectuée par l’Etat et ses partenaires se poursuit. D’après le Conseil des ministres de mercredi, ce sont actuellement 251 191 ménages issus de 67 Districts qui ont bénéficié d’une dotation de 250 000 ariary dans le cadre du programme « Tsimbina ».
Nikki Razaf
En ouverture de la session extraordinaire du Parlement, le Premier ministre a présenté, hier, le Programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’État (PMO-PGE) à l’Assemblée nationale. Ce programme, qui se concentre sur le renforcement du capital humain, la transformation économique par l’industrialisation et la bonne gouvernance, a été l’occasion pour l’Exécutif de réaffirmer sa détermination à faire face aux défis socio-économiques du pays.
Le chef du Gouvernement a mis en avant les actions prévues pour concrétiser ces objectifs, insistant sur l’importance de l’industrialisation comme levier pour la transformation économique. Il a entre autres souligné les efforts du Gouvernement pour promouvoir la bonne gouvernance, un pilier essentiel pour assurer une gestion transparente et efficace des ressources publiques.
La présentation du PMO-PGE a également été marquée par une réponse claire du Premier ministre aux critiques de l’Opposition. Cette dernière avait en effet remis en question la conformité de la présentation du programme, arguant que celle-ci était prématurée en l’absence de nomination complète des membres du Gouvernement.
Respect de la Constitution
Le Premier ministre a fermement réfuté ces accusations, rappelant que la Constitution exige que le PMO-PGE soit présenté devant le Parlement dans un délai de 30 jours suivant sa nomination. « C’est une question de respect pour les députés, » a-t-il affirmé, soulignant que le Parlement doit être pleinement informé des lois, des stratégies et des politiques en cours de mise en œuvre. Pour lui, l’Opposition méconnaît l’esprit de la Constitution en interprétant de manière erronée cette disposition.
Pour étayer ses arguments, le Premier ministre a invité les membres de l’Opposition à consulter l’article 66 de la Constitution, soulignant que nulle part il n’est précisé à quel moment exact le PMO de la PGE doit être présenté. Il a également appelé cette Opposition à saisir la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qui est la seule autorité compétente pour juger de la conformité des actions du Gouvernement à la loi, si elle pense avoir raison.
Rappelant par ailleurs le principe de continuité de l’État, le numéro un du Gouvernement a noté que le PGE et son PME ont été adoptés respectivement en Conseil des ministres et en Conseil du gouvernement, et sont déjà en cours de mise en œuvre, se référant à la Loi de finances 2024, qui a été élaborée sur la base de ce programme. « Nous avançons dans leur mise en œuvre, » a-t-il conclu.
Recueillis par L.A.
Fin de la manifestation estudiantine. Les étudiants au sein de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA), située à Vontovorona, ont repris les cours depuis hier. Ceci fait suite à la descente d’une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), conduite par le ministre par intérim, Pr Fidiniavo Ravokatra, jeudi dernier. Une occasion de rencontrer les étudiants ainsi que de discuter des problèmes, avec les solutions y afférentes. A l’issue de quelques heures de rencontre, les étudiants ont accepté de mettre fin à leur manifestation. « Avec la fin de la grève, nous annonçons la reprise des cours et le retour à la normale au campus de Vontovorona. Nous nous focaliserons désormais dans nos études d’ingéniorat, puisque les responsables ministériels ont finalement pris en compte nos revendications », avance Hajalalaina R., président de l’association des étudiants polytechniciens.
Pour sa part, le MESUPRES a avancé des solutions à court et moyen termes face aux revendications des étudiants de l’ESPA. Des techniciens vont faire des contrôles pour réviser le débit et la qualité de la connexion Internet au sein du campus. Quant aux infrastructures en piteux état, des travaux de rénovation seront entrepris, à en croire le ministre de tutelle par intérim, suite à une visite dans les salles d’études et les logements estudiantins. Des blocs sanitaires intégrés seront également mis en place. Pour les bourses d’études, le paiement des arriérés du second trimestre a commencé jeudi dernier pour les étudiants en 4ème et 5ème année, en présence du numéro Un du MESUPRES, assisté par des responsables au sein du ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications. Les boursiers en 3ème année auront leur part le 13 août, suivis par ceux en 1ère et 2ème année à partir du 19 août. Les procédures pour la régularisation des bourses du dernier trimestre de l’année universitaire 2023-2024 sont également en cours, selon les informations recueillies sur place.
Pour rappel, les quelques jours de grève menée par les étudiants de Vontovorona ont impacté non seulement sur la vie estudiantine, mais aussi sur l’ordre et la paix aux environs. Un manifestant a fini à l’hôpital, après s’être grièvement blessé à l’œil lors des affrontements. Cet étudiant en 2ème année de la filière « mécanique industrielle » a reçu des soins adéquats et dont les frais ont été pris en charge par l’Etat. Les riverains ont, quant à eux, exprimé leur frustration durant la grève des étudiants. Celle-ci a impacté sur leur vie quotidienne, avec la fermeture des boutiques, les vandalismes et autres cas d’insécurité ou encore le problème de transport. Ils ont exprimé leur soulagement hier, en constatant la fin du calvaire. Ces riverains espèrent que le calme continuera de régner sur place, afin qu’ils puissent vivre dans la quiétude...
Recueillis par P.R.