Léger progrès dans la production des documents, recul dans la participation du public au processus budgétaire et avancement dans l’aspect contrôle par l’institution chargée de l’audit. Ces résultats sur le budget ouvert mettent en valeur la nécessité de renforcer la transparence budgétaire à Madagascar. L’UNICEF encourage alors le Gouvernement à saisir du contexte de coronavirus pour améliorer ses points. « L’Etat est en mesure de promouvoir le dialogue, en impliquant davantage le pouvoir législatif et les organisations de la société civile. Nous réitérons la nécessité pour le Gouvernement actuel de prendre des mesures concrètes pour renforcer la transparence budgétaire. Cela passerait notamment par la mise en œuvre du décret 2019-2136 du 26 novembre 2019, portant accès aux données « base paiement et encaissement » relatives à l’exécution budgétaire des organismes publics visant la publication sous format open data des dépenses publiques jusqu’au stade des paiements. Ces données permettraient une meilleure compréhension des dépenses engagées dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, ou encore dans les secteurs sociaux, ce qui n’est pas possible avec la documentation actuellement disponible ».
Effectivement, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato commencera à faire le grand pas à travers la constitution d’un fonds dédié spécialement au coronavirus d’ici deux semaines. Cette disposition permet aux citoyens de connaître l’utilisation du financement dont le montant s’élève à 600 millions de dollars.  Selon ses dires, tous les détails seront disponibles sur le site web du ministère.
Il faut savoir que l’opérationnalisation du portail en ligne sur la transparence budgétaire constitue déjà une bonne pratique qui doit être valorisée par la population. Toutefois, l’UNICEF apporte encore quelques recommandations comme la publication du rapport détaillé d’exécution du Programme d’investissement public (PIP) dans le rapport d’exécution budgétaire. Il est indéniable que la transparence constitue une composante importante de la bonne gouvernance. Elle est le garant d’un développement économique plus inclusif, et d’une lutte plus efficace contre la pauvreté grâce à une meilleure utilisation des ressources publiques, en particulier pour les groupes les plus vulnérables.

Recueillis par Solange Heriniaina


Publié dans Economie
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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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