Publié dans Politique

Madagascar face au coronavirus - Le SEFAFI interpelle sur les défaillances du système

Publié le mercredi, 01 avril 2020

Comme à chaque période marquante de la vie de la Nation, l'Observatoire de la Vie publique (SEFAFI) a de nouveau émis une analyse de la situation. Cette entité aborde, cette fois - ci, les réalités derrière la lutte contre le Coronavirus. Pour cet observatoire, le Covid-19 est « révélateur de l'injustice sociale ». D'emblée, le SEFAFI rappelle les dispositions prises par l'Etat sous forme de Plan d'urgence sociale. Des mesures destinées à soulager l'absence de rentrée d'argent quotidienne pour les couches les plus vulnérables qui sont touchées par la décision de confinement. « Ces mesures semblent tomber sous le sens. Pourtant, la réaction d'une partie de la population, notamment dans les centres urbains et leurs périphéries donnent à réfléchir », souligne le SEFAFI.

 

Cet observatoire évoque l'ombre d'une crise sociale et économique qui pourrait affecter le pays, et souligne au passage la défaillance du système de santé à Madagascar. En prenant l'exemple de la ruée des citoyens vers les pharmacies, dans la nuit de l'annonce des premiers cas de Covid-19 à Madagascar, le SEFAFI y décèle une preuve de l'existence d'un énorme fossé social creusé par un système de santé qui fragilise les plus démunis.

Responsabilisation et prise de conscience

Du point de vue social, le SEFAFI ne manque pas de faire un gros plan sur la précarité sociale vécue par une grande partie de la population, au quotidien. Une triste réalité qui ne date pas d'hier, et que l'Etat tente de pallier.  « La crise du Coronavirus est devenue le révélateur puissant de la précarité dans laquelle vit la majorité de nos concitoyens. (…) les couches sociales les plus défavorisées  en concluent que le virus a été importé par les privilégiés », souligne l'analyse de l'observatoire. Tout n'est pourtant pas perdu.

Il appelle à la recherche de  « solutions locales » avec la participation de la Société civile (enseignants, commerçants, fonctionnaires, jeunes, religieux, etc.) afin d'impliquer et responsabiliser tous les acteurs dans le processus de la prise de décision. En vue d'assumer les contraintes liées aux mesures de l'Etat pour

endiguer le virus, la prise de conscience de chaque citoyen est nécessaire. Sur cette lancée, le SEFAFI estime que Madagascar, au même titre que le reste du monde, se trouve désormais face à une opportunité de reconsidérer ses priorités en mettant l'accent sur la justice sociale et l'équité des droits pour tous.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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