Cet observatoire évoque l'ombre d'une crise sociale et économique qui pourrait affecter le pays, et souligne au passage la défaillance du système de santé à Madagascar. En prenant l'exemple de la ruée des citoyens vers les pharmacies, dans la nuit de l'annonce des premiers cas de Covid-19 à Madagascar, le SEFAFI y décèle une preuve de l'existence d'un énorme fossé social creusé par un système de santé qui fragilise les plus démunis.
Responsabilisation et prise de conscience
Du point de vue social, le SEFAFI ne manque pas de faire un gros plan sur la précarité sociale vécue par une grande partie de la population, au quotidien. Une triste réalité qui ne date pas d'hier, et que l'Etat tente de pallier. « La crise du Coronavirus est devenue le révélateur puissant de la précarité dans laquelle vit la majorité de nos concitoyens. (…) les couches sociales les plus défavorisées en concluent que le virus a été importé par les privilégiés », souligne l'analyse de l'observatoire. Tout n'est pourtant pas perdu.
Il appelle à la recherche de « solutions locales » avec la participation de la Société civile (enseignants, commerçants, fonctionnaires, jeunes, religieux, etc.) afin d'impliquer et responsabiliser tous les acteurs dans le processus de la prise de décision. En vue d'assumer les contraintes liées aux mesures de l'Etat pour
endiguer le virus, la prise de conscience de chaque citoyen est nécessaire. Sur cette lancée, le SEFAFI estime que Madagascar, au même titre que le reste du monde, se trouve désormais face à une opportunité de reconsidérer ses priorités en mettant l'accent sur la justice sociale et l'équité des droits pour tous.
La Rédaction