Publié dans Politique

Confinement - L’Etat doit taper du poing sur la table

Publié le lundi, 06 avril 2020


Deux cas contacts de contamination au coronavirus, dont le patient zéro est inconnu, ont officiellement été dépistés par l’Institut Pasteur de Madagascar, selon les chiffres communiqués, hier à 13 heures par le porte-parole du Centre de Commandement opérationnel – Covid-19. Autrement dit, ces patients ne font pas partie de ceux qui ont débarqué dans la Grande île récemment et les autorités ne leur connaissent, jusqu’ici, aucun contact avec la première catégorie de personnes citée. Cette situation confirme que le ver est dans le fruit. Malgré ce constat, à Antananarivo, de nombreuses personnes ne semblent être conscientes du danger que représente le Covid-19.  Principalement dans les quartiers populaires. Certains continuent de rester sceptiques quant à l’existence même de la pandémie. D’autres continuent de penser que le coronavirus est la maladie des riches, ou du moins ceux qui ont réussi, étant entendu que le coronavirus est arrivé à Madagascar dans les valises de passagers en provenance de l’étranger. Il y a certaines personnes qui vivent au jour le jour, et ne peuvent plus se nourrir. En tout cas, cette situation va au détriment de ceux qui se protègent effectivement et qui ne sortent pas de chez eux. Des gens ne respectent même aucune mesure de protection sanitaire, lors de leur déplacement à l’extérieur.
Le manque de fermeté de certains responsables dans l’application des directives édictées est alors pointé du doigt par les observateurs. Les autorités malagasy ont mis en place un certain nombre de mesures pour endiguer la propagation de la pandémie. Outre les mesures déjà martelées auparavant, dimanche lors de son adresse à la Nation, le Président de la République Andry Rajoelina a indiqué que le port de masques de protection est préconisé à chaque sortie du domicile. Hier, pourtant, les rues de la Capitale ont été bondées de personnes dont la quasi-majorité ne portait pas de cache-bouche. Certes, la distribution de masques par les autorités malagasy n’a pas encore commencé. Mais si ces personnes avaient la volonté réelle de se protéger et d’appliquer les mesures formulées, ils feraient en sorte de trouver des cache-bouches ou à défaut, ils resteraient confinés chez eux.
Voir des voitures et des personnes circuler en masse chaque jour se fait poser la question de savoir s’ils ont réellement des raisons urgentes de sortir de chez eux et de braver ainsi les restrictions de circuler communiquées par les autorités. Nombre de personnes estiment en tout cas qu’il est grand temps que l’Etat tape du poing sur la table, que la première quinzaine d’urgence sanitaire serve de période sensibilisation, et que désormais la seconde quinzaine, débutée hier, doit être consacrée à l’application ferme des mesures annoncées. Passés les trois jours annoncés par le Chef de l’Etat pour l’application des mesures exceptionnelles décidées, notamment la liberté pour les taxi-brousse de sortir ou de rentrer à Antananarivo pendant trois jours.  Une fois jeudi passé, beaucoup sont d’avis que l’Etat resserre les boulons, sinon à Noël Madagascar ne sera toujours pas sorti de l’auberge.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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