Publié dans Politique

Ministère de la Communication - L’apaisement prôné

Publié le lundi, 13 avril 2020


Un calme quasi-généralisé a été observé à Madagascar durant le week-end pascal, contrairement aux grandes effervescences habituelles à cette occasion. Il n’y a pas eu trop d’incidents majeurs. C’est un signe évident indiquant que le pays en pleine bataille contre le coronavirus a besoin de sérénité. L’apaisement est de mise dans la mesure où le contexte est potentiellement anxiogène. Un rien du tout est amplement suffisant pour en rajouter à l’énervement.
Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) a même lâché le mot « apaisement » avant les fêtes pascales. La lettre fournissant des éclaircissements sur l'affaire Arphine Helisoa signée par Nampoina Ranarivelo, directeur des Relations publiques, en date du 11 avril insiste sur ce point vers sa fin. En effet, les autorités se trouvent au cours des reproches virulents pullulant au pays comme sous d’autres cieux. Ils visent en particulier la patronne du MCC Lalatiana Rakotondrazafy.
La mise en détention préventive de la directrice de publication du journal trihebdomadaire Ny Valosoa a ouvert la vanne à un flot de controverses à n’en plus finir. En dépit des éclairages nécessaires entendus ici et là, beaucoup en ont fait tout un plat. Les entités nationales comme l’Ordre des journalistes de Madagascar, l’Union nationale des femmes journalistes, certaines des composantes de la société civile et les opposants ont haussé le ton. Ils réclament la mise en liberté provisoire de la prévenue. L’atmosphère est ainsi devenue de plus en plus lourde.
Essoufflement
De même, des organisations supranationales telles que Reporters Sans Frontières, Amnesty International et Union internationale de la presse francophone, fidèles à leurs démarches propre à elles, remettent en cause la décision prise par le pouvoir judiciaire du pays qui s’en tient l’indépendance de la justice. Avec des arguments qu’elles jugent valables, elles exigent aussi la libération d’Arphine Helisoa. Le cas prend une tournure internationale et les grands média ne se privent pas de droit de le rapporter pour leur audience.
La missive ministérielle se veut être la plus concise possible sur les tenants et aboutissants de l’affaire. Le ministère n’a rien à voir avec la poursuite de la concernée. La décision a émané des autorités judiciaires, par le biais du Parquet d’Antananarivo, qui se sont saisies d’office. La charge retenue contre elle concerne une publication sur une page Facebook incriminant le Président Andry Rajoelina « assassin ». Puisqu’Arphine Helisoa en est administratrice, son entière responsabilité vis-à-vis de l’infraction pénalement répréhensible est établie.
En cette quatrième semaine d’état d’urgence sanitaire et de confinement imposés pour contenir la propagation du Covid-19, l’essoufflement se fait sentir avec l’effondrement des structures socioéconomiques. Le souhait général est maintenant de voir le système redémarrer et tourner à plein régime pour le bien-être de tous. D’aucuns ont plus qu’assez de disputes stériles au stade actuel des perturbations dues au coronavirus. Quant à la mise en liberté provisoire de l’accusée, seule la Justice peut trancher librement sur la demande qui lui a été adressée.
M.R.

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff