Publié dans Politique

Tisane bio CVO pour un sujet sain - Au mieux il sera fortifié, au pire il restera en bonne santé

Publié le mardi, 21 avril 2020

Le titre ci-dessus est la réplique à une publication, relayée sur les réseaux sociaux, d’un professeur en médecine malagasy qui réagissait à l’officialisation de la tisane bio baptisée CVO, fruit des recherches des chercheurs  de l’Institut malagasy de recherches appliquées (IMRA) et destinée à lutter contre le COVID-19. « Médicament pour un sujet sain  -  au mieux il est en bonne santé, au pire devient malade ! », avait annoncé au début de sa publication notre professeur en non moins chef de service dans un CHU, en parlant visiblement de l’administration à titre préventif du CVO aux élèves des classes d’examen qui vont reprendre incessamment les cours. Il n’est pas dans notre intention de nous hasarder sur le terrain scientifique, terrain de prédilection de ce doyen de la faculté de médecine de Toamasina! Le profane que nous sommes se contentera de poser des questions sur la pertinence des propos tenus par ce dernier. 

Ainsi, on s’interroge sur quelle certitude repose ce professeur pour pouvoir affirmer sans ambiguïté que le sujet sain à qui on va administrer une tisane ( la CVO est classée comme telle) tombera inévitablement malade. Ce serait affirmer d’emblée en effet que les tisanes  - sans en connaître les compositions  -  provoquent toujours des effets secondaires. Or, la même personnalité de faire remarquer dans sa publication qu’ « en tant qu’enseignant et chercheur, nous savons bien la valeur de la médecine fondée sur des preuves ». Il lui est donc demandé d’avancer les preuves de ce qu’il avance dans le titre de sa publication.

Selon toujours ce professeur dans ses développements, « l’essai de nouveaux médicaments qui peut brûler les étapes d’une rigueur scientifique n’a de mérite que pour les formes graves où on est dans une impasse ». Autrement dit, vu la situation dans laquelle se trouve Madagascar (« seulement » 110 cas confirmés et des formes graves qui ne dépassent pas les doigts d’une main, au moment de la publication en question), le lancement de la tisane bio CVO ne s’imposait pas encore et on aurait dû attendre l’apparition de patients déjà à un stade désespéré de la maladie pour pouvoir en tester l’efficacité. Outre le côté plutôt cynique de la proposition de la part d’un médecin, c’est perdre totalement de vue le côté préventif de l’initiative actuellement en cours.

A ce qu’on sache, en tant que tisane, la CVO n’est pas soumise aux longues et lourdes procédures en vigueur pour les essais cliniques des médicaments. En revanche, les tests de non toxicité (donc l’absence d’effets secondaires) sont bel et bien requis. C’est ce qui, entre autres, a été effectué par l’IMRA. A moins de mettre un doute sur le sérieux et la rigueur de cet institut de renommée internationale, il est donc tout à fait déplacé d’affirmer, sans la moindre réserve, que la tisane bio CVO rendra malade le sujet sain à qui elle est administrée. 

Même remarque pour les membres de l'Académie nationale de médecine de Madagascar qui, dans un communiqué, ont fait part de leur peur quant à des répercussions négatives de cette tisane sur la santé des enfants.

La Rédaction

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Editorial

  • Drapeau et hymne national 
    L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le…

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