Publié dans Politique

Covid-19 - Le Maroc précurseur dans la riposte et la gestion de la pandémie

Publié le vendredi, 01 mai 2020

Rarement, un virus n'aura autant monopolisé l'attention du monde entier. Et pour cause, la propagation du Covid-19 déclaré pandémie a de quoi nous alarmer. Cette pandémie a permis de mettre sur le devant de la scène planétaire des modes de gestion de ce malheureux épisode sanitaire et de réponses qui diffèrent d'un pays à l'autre. Il va sans dire que les répercussions présentes et à venir tant sur le plan de la santé que sur nos sociétés et nos économies sont loin d'être négligeables. Le Maroc figure sur la liste des 52 pays africains affectés par ce virus qui, à l'heure actuelle, infecte des millions de personnes et a tué des milliers dans le monde entier. L'ambassadeur du Maroc à Madagascar, SEM Mohammed Benjilany nous a accordé une interview pour informer sur la situation dans ce pays ayant un lien historique avec Madagascar.

La Vérité(+) : Quelle est actuellement la situation du Covid-19 au Maroc ?

Ambassadeur du Maroc (=) : « Le Royaume du Maroc, comme tant d'autres pays, n'a pas été épargné par cette pandémie et a, d'emblée sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et grâce à la vision du Souverain, fait le choix de s'inscrire dans une démarche  proactive et d'anticipation  afin de prémunir le pays face à la propagation du Covid-19 et de préserver les vies des citoyennes et citoyens marocains.A l'heure actuelle, le Maroc compte 4289 cas avérés, 167 décès et 890 cas de rémission. Ainsi, grâce au leadership et à la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à la mobilisation de l'ensemble de la Nation derrière le Souverain, le Royaume du Maroc a, dès la première heure, mis en place les éléments de riposte sanitaire et socio-économique qui lui permettent aujourd'hui de gérer de manière responsable et soutenue cette crise sanitaire et ses conséquences sur le pays mais aussi de se préparer pour la phase post-pandémie en termes de relance de l'économie nationale et d'appui des divers secteurs productifs au Maroc affectés par cet épisode pandémique. »

(+) : Le Maroc est un des pays africains le plus proche de  l'Europe, devenu épicentre après la Chine, comment les autorités locales ont fait face à la pandémie ?

(=) : “La démarche adoptée par le Maroc, que plusieurs voix à l'international ont qualifié de précurseur dans la lutte contre cette pandémie, a été pensée comme une démarche pluridimensionnelle ayant conduit à la prise de décisions exceptionnelles allant de la fermeture de toutes les frontières du pays à celle de l'ensemble des établissements scolaires et universitaires et celle des mosquées. Sur le plan sanitaire, la riposte du Royaume du Maroc a consisté en la mobilisation de l'ensemble des structures hospitalières publiques et privées aussi bien civiles que militaires pour accueillir, tester et soigner les patients du Covid 19.Toujours dans un souci d'anticipation, un comité de veille économique a été mis en place et dont la mission consiste non seulement en un suivi de la situation en cours mais, également, à se préparer pour la phase post-pandémie afin d'en relever les nombreux défis sociaux-économiques. »

(+) : Vous avez évoqué la riposte socio-économique, un peu plus de précision ?

(=) : « Cette pandémie a généré un élan de solidarité exceptionnel au Maroc dans la mesure où entreprises, banques, organismes publics, parlementaires, hauts fonctionnaires et l'ensemble des citoyens marocains sur une base volontaire ont contribué au fonds spécial, initié par Sa Majesté Le Roi, dédié à la lutte contre le Covid-19. Les 3.5 milliards d'euros collectés sont destinés à appuyer le secteur de la santé au Maroc mais, également, à appuyer les franges vulnérables de la société et pallier les retombées négatives de la pandémie sur divers secteurs d'activité économique. A titre d'illustration, le secteur bancaire a procédé au report du paiement des crédits dus par les citoyens marocains à fin juin 2020 et les affiliés aux organismes de sécurité sociale au Maroc ont bénéficié d'un appui à hauteur de 200 euros durant cette période de confinement synonyme de baisse, et pour de nombreux secteurs, d'arrêt d'activité professionnelle. Des solutions au corps médical de sa mobilisation auprès des patients ont été apportées face à la gravité du moment et l'urgence de se doter de moyens à même de lutter contre la propagation du virus. Ainsi, le tissu industriel s'y est adapté afin de produire huit millions de masques quotidiennement ainsi que la fabrication de respirateurs médicaux. »

Une attention tout aussi importante a été apportée aux citoyens marocains bloqués à l'étranger par le biais d'une forte mobilisation de la diplomatie marocaine via les Ambassades et Consulats du Royaume à travers le monde par la mise en place d'unités de suivi de la situation de nos compatriotes afin de répondre à leurs besoins dans cette situation d'éloignement de leur pays et de leurs foyers. »

(+) : Que dire de la situation des boursiers malagasy au Maroc ?

(=) : Des mesures en faveur de 132 étudiants malagasy au Maroc dans le cadre de la coopération universitaire et qui, j'espère, rassureront les familles, ont été prises. Les autorités marocaines les ont autorisés à demeurer dans leurs hébergements dans les cités universitaires et internats des villes où ils étudient et ont mis à leur disposition tous les moyens de sensibilisation sur la pandémie ainsi que les méthodes de prévention. Les services sanitaires ont mis à leur disposition tous les moyens d'hygiène nécessaires tout comme il est procédé à la décontamination régulière des lieux d'hébergement. A cet égard, il y a lieu de souligner le rôle et l'action de l'Agence Marocaine de Coopération Internationale en matière de suivi régulier de la situation de ces étudiants dans le contexte de confinement qui prévaut au Maroc.

(+) : La diplomatie marocaine s'est manifestée ces derniers jours, dans quel objectif ?

(=) : « Effectivement, Sa Majesté le Roi Mohammed VI s'est entretenu avec les Présidents Macky Sall du Sénégal et Alassane Ouatara de Côte d'Ivoire. L'objectif est d'avoir une « initiative de chefs d'État africains visant à établir un cadre opérationnel afin d'accompagner les pays africains dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie. Pour sa part et dans sa tradition de solidarité avec les pays frères et amis, le Royaume du Maroc a répondu favorablement à la demande du Président du Mali en mettant à disposition l'hôpital militaire marocain sis dans la banlieue de la capitale malienne Bamako. »

(+) : Les relations entre Madagascar et le Maroc sont toujours au beau fixe ?

(=) : « Comme vous le savez, le Maroc et Madagascar entretiennent d'excellentes relations à tous les niveaux et ces relations se sont renforcées davantage en novembre 2016 à l'occasion de la visite officielle de Sa Majesté le Roi à Madagascar durant laquelle le cadre juridique régissant la relation entre nos deux pays s'est enrichi de manière considérable. En sus des 22 accords signés en 2016, 9 autres accords on été signés à Marrakech lors de la visite de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères au Maroc en mars 2019.

Pratiquement l'ensemble des accords est mis en œuvre aujourd'hui et les projets de la Fondation Mohammed VI pour le Développement Durable à Antsirabe sont bien avancés. Il est vrai que la situation de fermeture des frontières et des espaces aériens ainsi que l'obligation de confinement au Maroc, où le télé-travail a été adopté dans le cadre de la gestion du Covid-19, ont freiné le déplacement des délégations d'un côté comme de l'autre. Ceci dit, là où les conditions le permettent, nous continuons à travailler.

Recueillis par la Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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