Publié dans Politique

Réhabilitation du Rovan’Antananarivo - Modernisation et non dénaturation du patrimoine

Publié le vendredi, 22 mai 2020

Les travaux de réhabilitation et de construction dans l’enceinte du Rova d’Antananarivo font parler au niveau d’une certaine frange de la population malagasy. En particulier, la construction d’une arène à l’intérieur du Rovan’Antananarivo cristallise les contestations. 

Il faut souligner d’emblée que l’arène rentre dans le cadre d’une volonté d’apporter de la modernité au site royal. « A chaque époque sa matière », opine d’ailleurs un observateur averti à ce sujet. Faudrait-il en effet rappeler que l’édifice édifié sous Ranavalona I a été construit en bois, sur les plans de Jean Laborde. Il est rebâti en pierre deux décennies plus tard, sous la direction de James Cameron, qui y a joute un temple protestant, ce qui n’avait pas à l’époque manqué de créer de fortes contestations.

Une piscine construite par les colons servant de retenue d’eau, une stèle avec la pirogue où figurent les noms des premiers évangélistes à l’époque d’un autre ministère, ainsi qu’une stèle érigée il y a moins de dix ans devant le temple, viendront plus tard compléter l’ensemble formant le Rova d’Antananarivo. La construction de l’arène Kianja Masoandro veut s’inscrire dans cette même lignée.  

Par ailleurs, cette nouvelle arène en construction ne vient pas dénaturer l’ensemble de ce patrimoine. La construction de cette arène respecte le style architectural général du site royal. Faut-il d’ailleurs souligner qu’il s’agit d’un théâtre en plein air et non d’une copie de colisée. La structure en construction est destinée exclusivement à accueillir un spectacle historique permanent et évolutif. Il est utile de souligner ainsi que la construction de l’arène « Kianja Masoandro » a débuté à la suite du feu vert du comité scientifique et de la cellule technique, qui compte des historiens, des archéologues, les muséologues, mis en place pour effectuer le suivi des travaux de réhabilitation et de modernisation du Rova. Ce comité valide tous les travaux et actions effectués, même l’emplacement et la restauration des patrimoines sauvés de l’incendie. Il ne s’agit pas d’un monument mais a quand même une signification symbolique historique.

« Achever symboliquement ce qui a été interrompu par l’arrivée des colons », tel est entre autres les raisons de l’édification de l’arène qui est bâtie sur l’emplacement de ce qui devait être le « Palais Masoandro » commandé par Ranavalona III mais jamais achevé à cause de la colonisation. D’ailleurs, le soubassement de ce Palais qui s’est arrêté à la fondation sera visible. Contrairement à ce qu’affirment des détracteurs du projet, la nouvelle arène en cours de construction n’empiète pas sur des monuments ayant existé. Par ailleurs, aucun bâtiment historique n’a été démoli pour sa construction. 

Il est important de souligner enfin que tous les travaux de réhabilitation et de construction dans le Rovan’Antananarivo sont financés sur fonds propres de l’Etat malagasy, afin de bien marquer la souveraineté de Madagascar sur ce site historique ô combien symbolique, décision souveraine qui prend tout son sens à la veille de la célébration du soixantième anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Rendez-vous est en tout cas donné au 26 juin 2020 date à laquelle la population pourra apprécier à sa juste valeur cet édifice.  

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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