Publié dans Politique

Débat autour du Kianja Masoandro - Un bol d’air frais pour la France

Publié le vendredi, 29 mai 2020

Diviser pour mieux régner ? Depuis une semaine environ, la construction d’une arène dans l’enceinte du site royal du Rovan’Antananarivo est au cœur d’une polémique à Madagascar. Un dossier qui vient mettre à rude épreuve la solidarité des malagasy, en pleine revendication de la restitution des îles Eparses.

 

Pour rappel, le bâtiment aux allures d’une arène construite dans le Rovan’Antananarivo est prévue être livrée le 26  juin prochain, 60e anniversaire du retour de l’indépendance du pays. Dénommée, Kianja Masoandro, l’infrastructure en question est conçue pour accueillir des représentations autour de l’histoire de Madagascar. Des opposants au projet ont été nombreux à être sortis au front. Les soutiens au projet n’en démordent également pas. Il ne se passe quasiment un jour sans que le sujet ne soit remis sur la table. Le dernier en date à remettre de l’huile sur le feu est l’ancien Président de la République, Marc Ravalomanana. Cette polémique vient en tout cas fragiliser la solidarité malagasy, déjà mal en point à cause de la pandémie de coronavirus, alors que le pays est en pleine revendication des îles Eparses.

Faut-il en effet rappeler que le bras de fer entre la France et Madagascar sur le statut des îles Eparses a connu un durcissement au début de ce mois. Le Président de la République de Madagascar avait, sur France 24, réaffirmé la souveraineté de Madagascar sur ces îles. Dans la foulée, le ministère français de la Transition écologique avait lancé une consultation publique portant sur un projet de décret relatif à la création de la « réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses ». Le ministre des Affaires étrangères malagasy, Djacoba Tehindrazanarivelo, avait alors convoqué l’ambassadeur de France à Madagascar.  Le numéro un de la diplomatie malagasy avait alors souligné l’opposition ferme de l’Etat malagasy au projet du gouvernement de la République française, dénonçant au passage un acte de défiance de la partie française. Dernièrement, c’étaient les députés de Madagascar qui sont montés au créneau pour demander la médiation des organisations régionales africaines dans cette affaire.

En tout cas, hasard ou non, cette polémique sur le Kianja Masoandro est en train d’offrir un grand bol d’air frais pour la France avec qui Madagascar est en litige. La solidarité malagasy est mise à rude épreuve. De là à dire que toute la polémique entourant cette construction est diligentée depuis l’hexagone, il n’y a qu’un pas que certains observateurs n’hésiteront pas à franchir. Certains se demandent d’ailleurs pourquoi la construction de cette arène est ressortie au-devant de l’actualité presque aussi soudainement. L’édification de ce bâtiment a en effet été annoncée avant même le début des travaux de réhabilitation entrepris au sein du site royal.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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