Publié dans Politique

Rapatriement des Malagasy bloqués à l'étranger
 - La première vague attendue aujourd'hui

Publié le dimanche, 07 juin 2020
Rapatriement des Malagasy bloqués à l'étranger
 - La première vague attendue aujourd'hui Photo d'illustration

Soulagement et inquiétudes. C’est le sentiment qui anime les Malagasy suite au communiqué émis samedi par le ministère des Affaires étrangères de Madagascar. Le communiqué mentionne le projet des autorités malagasy de rapatrier les compatriotes bloqués à l'étranger à la suite de la fermeture des liaisons aériennes, non seulement à Madagascar, mais presque dans le monde entier. Les statistiques non officielles évoquent un millier le nombre des Malagasy victimes du cloisonnement des Nations face à la pandémie du Covid-19.
L'annonce du Gouvernement de rapatrier les Malagasy se trouvant dans cette situation fait la joie de leurs proches. " C'est une bonne nouvelle pour nous, car notre sœur au Koweït a lancé depuis plusieurs semaines un SOS afin de pouvoir retourner à Madagascar. Avec un visa de séjour périmé et n'ayant plus de contrat de travail, elle se trouve depuis dans une situation précaire et dépend entièrement, à l'instar des travailleuses malagasy sur place, des dirigeants koweitiens", se réjouit un quadragénaire. Bien que l'Etat malagasy n'ait pas encore mentionné de manière officielle le calendrier du rapatriement, les bruits de couloir annoncent qu'il se fera d'ici peu. " La première vague est attendue ce jour et elle concerne les travailleuses du Koweït, les plus touchées par la situation actuelle. Sauf changement de dernière minute, une partie du contingent débarque ce lundi à l'aéroport d'Ivato", lâche une source au sein de l'administration malagasy. 

Une vive inquiétude
L’annonce de ce rapatriement de compatriotes malagasy suscite également des appréhensions auprès d’une frange de la population malagasy, qui craignent l’arrivée de nouveaux cas importés, et ce, alors que les chiffres des cas de contamination au Covid-19 ne cessent en effet de grimper dans le pays. Des appréhensions légitimes étant donné notamment que le virus a débarqué dans la Grande-île suite à des personnes en provenance de l’extérieur. D’après nos sources, ces personnes rapatriées seront placées en quarantaine dans des établissements hôteliers dès leur arrivée sur le territoire malagasy. Un dispositif de suivi médical strict est également prévu. 164 ressortissants malagasy sont attendus débarquer à l’aéroport international d’Ivato ce jour. Logiquement, les mesures prises par les autorités devraient être suffisantes pour éviter d’éventuelles contaminations issues de ces rapatriés.
Les questions d’une autre partie de la population concernent le cas des autres malagasy bloqués à l’étranger. Les autorités sont face à des situations complexes. L’éparpillement de ces Malagasy constituerait un souci pour leur rapatriement. Il y a notamment le cas de ces missionnaires malagasy qui se comptent sur les doigts d’une main, bloqués en Egypte. D’autres malagasy sont bloqués eux dans différents pays d’Europe. Il faudrait aujourd’hui trouver des solutions car récupérer ces ressortissants malagasy dans chaque endroit où ils sont actuellement occasionnerait des frais beaucoup trop importants. Il faudrait permettre le regroupement de ces compatriotes pour les rapprocher et ensuite procéder au retour de l'ensemble. Donc, c'est un travail à la fois politique avec les autorités des autres pays et c'est également un travail logistique.
La Rédaction

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Editorial

  • Des fondamentaux
    Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit. En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.

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