Publié dans Politique

Lutte contre le Covid-19 - Les médecins libres à la rescousse

Publié le dimanche, 21 juin 2020


En cette période hivernale, les professionnels de la santé, en accueillant un patient, ne sont pas en mesure de savoir d’emblée s’ils sont confrontés à une « simple » maladie saisonnière (grippe, rhume, toux) ou au contraire à un cas de Covid-19. Le problème se pose particulièrement pour les médecins libres, notamment lorsqu’ils sont face à de cas fortement suspects. Nous avons posé la question au président de l’Ordre national des médecins de Madagascar, le docteur Eric Andrianasolo.
D’après notre interlocuteur, selon un protocole convenu avec les autorités sanitaires, les praticiens du privé qui sont face à de telles situations sont invités à appeler le Centre de commandement opérationnel (CCO) à travers le 913, lequel dépêchera immédiatement une équipe qui effectuera un prélèvement sur le patient suspecté. En cas de test positif, ce dernier sera hospitalisé et les recherches et les précautions sur les éventuels cas contacts seront aussitôt déclenchées.  De cette manière, les médecins libres contribueront donc au dépistage et au traçage des nouveaux cas qui auraient pu éventuellement échapper aux agents du ministère de la Santé.
Il reste cependant que, certains généralistes, craignant d’être confrontés au nouveau coronavirus, rechignent à recevoir des patients présentant les mêmes symptômes que le Covid-19. « Les médecins, comme tout personnel de santé en contact avec des malades, doivent avoir des équipements de protection. Cela dépend cependant des situations. Il peut s’agir d’équipement d’usage courant, comme les blouses, auquel il faut ajouter les mesures de précautions supplémentaires, comme le lavage fréquent des mains, du local et des matériels ou encore la distanciation de un mètre dans les salles d’attente », fait remarquer le docteur Eric Andrianasolo. Néanmoins, « pour les établissements dédiés au Covid-19, les équipements de protection individuels ou EPI sont de rigueur », précise-t-il.
Pétition
Le président de l’Ordre national des médecins d’insister sur le point que « tout personnel de santé, qu’il relève du public ou du privé, est concerné par cette pandémie de Covid-19 ». Tout en soulignant l’ampleur de la mission, lui de lancer un appel à la solidarité à l’endroit  de l’ensemble du personnel médical du pays face à cette lutte commune contre la pandémie du nouveau coronavirus, « une lutte pour sauver la Nation », selon ses termes. Le docteur Eric Andrianasolo de faire remarquer d’ailleurs que les professionnels de la santé ne sont pas seuls dans ce combat. Et lui de mentionner les techniciens  malagasy qui ont mis au point un respirateur fabriqué avec des éléments disponibles sur place. Ou encore les entreprises locales qui se sont converties à la confection d’EPI (masques, visières, surblouses, combinaisons, surchaussures,…), lesquels ont la particularité d’être non seulement moins chers que les produits importés mais aussi recyclables.
Notons pour terminer qu’en France, en avril de cette année, les médecins libres avaient revendiqué, à travers une pétition, le « droit d’aller au front » (de la lutte contre le nouveau coronavirus, ndlr), en réclamant l’autorisation de prendre en charge des patients atteints du Covid-19 qui les approchent. En guise d’argument, l’initiateur de la pétition, le docteur  Eric Menat, avait soutenu : « Les médecins généralistes pourraient sauver des vies mais on les en empêche ! Les médecins généralistes pourraient éviter des milliers d’hospitalisations mais on les en empêche ! Les médecins généralistes pourraient contribuer à permettre une sortie plus rapide du confinement mais on les en empêche ! » (Voir notre édition du 8 avril 2020).
Recueillis par Hery Mampionona

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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