Publié dans Politique

Malagasy bloqués à l’étranger - Reste 700 ressortissants à rapatrier

Publié le lundi, 06 juillet 2020

1254. Selon un décompte du ministère des Affaires étrangères malagasy, au début du mois de juin dernier, ce serait le nombre de ressortissants malagasy bloqués à l’étranger, qui se sont signalés auprès des ambassades malagasy, pour demander à être rapatriés. Avec l’arrivée hier en début d’après-midi à l’aéroport international d’Ivato d’une troisième vague de rapatriement, près de 700 malagasy restent donc encore à rapatrier au pays.  

 

Issus du continent américain (Etats-Unis et Brésil), d’Europe avec la Grande-Bretagne et d’Afrique (Egypte), 213 compatriotes ont en effet regagné leur pays d’origine via un vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. Une organisation a été mise en place par le Centre de commandement opérationnel – Covid-19 et le ministère des Affaires étrangères. A leur arrivée sur le sol malagasy, hier, ces ressortissants ont fait l’objet d’un contrôle sanitaire. Les passagers ont été ensuite embarqués à bord de cars spécialement affrétés en direction des lieux où ils seront respectivement placés en auto-confinement durant les quinze prochains jours. Les 52 membres de l’église mormone de ce vol ont signé une lettre d’engagement d’autoconfinement et iront directement dans un lieu spécialement dédié, selon les précisions du Général Elack Olivier Andriankaja, coordonnateur général du CCO-Covid-19 d’Ivato. Les militaires issus du même vol ont été envoyés à Ampahibe où ils seront confinés. Pareil, un dispositif spécial a été mis en place pour les marins arrivés hier. Le restant des passagers, environ une centaine, seront confinés à la Villa Verte à Ambatomirahavavy.

C’est la troisième vague de malagasy rapatriés depuis le début des opérations du genre. Une première vague de 177 compatriotes ont regagné Antananarivo au début du mois de juin en provenance du Koweït via la compagnie Qatar Airways. Ce premier groupe a été isolé durant deux semaines selon le protocole mis en place. Ces 176 femmes et un enfant ont été bloqués pendant près de deux mois dans ce pays du Golfe pour cause de coronavirus. Ce rapatriement a été permis grâce à la collaboration avec le Koweït. 130 compatriotes malagasy ont été aussi rapatriés depuis l’Ile Maurice le 20 juin dernier. Le Gouvernement malagasy a profité d’un avion affrété par le Gouvernement mauricien, afin de récupérer les ressortissants mauriciens bloqués à Madagascar, pour faire revenir les ressortissants malagasy bloqués dans cette île sœur. Bien que les résultats des tests de dépistage réalisés sur ces compatriotes à leur départ de Maurice se soient avérés négatifs, ils se sont auto-confinés à leur arrivée dans la Grande île. Aucun cas positif n’a été recensé à l’issue de la période de quarantaine, a récemment précisé le ministre des Affaires étrangères.  

Des Malagasy, en Europe et en Asie, attendent aussi leur rapatriement. Ils demandent à ce que le Gouvernement accélère les dispositifs de rapatriement. Au cours d’une récente interview, le ministre des Affaires étrangères rassure en indiquant que l’Etat malagasy n’oublie pas ses ressortissants bloqués à l’extérieur, en Asie ou en Europe, tout en soulignant toutefois que jusqu’ici l’opportunité permettant leur rapatriement ne s’est pas présentée. Dès que l’occasion se présente, l’Etat assure qu’elle se penchera dessus. Outre les 700 ressortissants officiellement recensés, plusieurs autres Malagasy se seraient signalés au niveau des représentations depuis le retour des premiers rapatriés, au début du mois dernier.

La Rédaction

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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