Publié dans Politique

Affaire « Leva », Jo Willy Rabe, Gérald Ramangasoavina - Silence inquiétant des autorités

Publié le mercredi, 26 août 2020

Ludovic Raveloson dit Leva, Jo Willy Rabe, Gérald Ramangasoavina ont-ils été mis à l’ombre ou courent-ils toujours ? Nombre de leurs victimes se posent des questions. Leurs noms ont été associés à des affaires qui ont défrayé la chronique policière et celle judiciaire malagasy, ces dernières années. Des avis de recherche ont été émis à leur encontre et un tapage médiatique a été effectué autour de leurs affaires. Aujourd’hui, un silence radio existe autour de ces affaires. Le grand public ignore tout de ce qu’il est advenu de ces personnalités.

 

Herilanja Gérald Ramangasoavina était recherché par le Bureau anti-corruption (BIANCO) et les Forces de l’ordre pour deux dossiers ayant trait à la  corruption et à l’escroquerie. Le gérant  de la société Mada Terrain a sur le dos 3600 plaintes de victimes pour son projet « Tany Gasy » auprès du BIANCO, de la Police économique et d’autres services de Police.

L’opération consistait à vendre à des particuliers des terrains se situant dans la périphérie de la Capitale, tout en offrant une facilité de paiement. Les mois et les années sont passés sans que les acquéreurs n’aient reçu ni le titre ni la moindre parcelle de terrain alors que les acheteurs ont déjà effectué leurs paiements.

L’homme était également poursuivi dans l’affaire « Villa Elisabeth ». Il s’agit de la propriété mise à la disposition de l’ancien Président feu Zafy Albert en sa qualité de Chef de l’Etat. Depuis 2017, le BIANCO a également demandé le concours des services de Police pour rechercher et procéder à l’arrestation du gérant de la société Mada Terrain Ramangasoavina Herilanja Gérald, figurant dans la liste des personnes soupçonnées pour la vente de la Villa Elisabeth.

Jo Willy Rabe est lui le propriétaire de Sourc’In Voyage. Il était poursuivi pour abus de confiance et escroquerie par plus d’une centaine de personnes.

L’homme a empoché les sous des candidats aux voyages groupés organisés par sa société pour différentes destinations telles que Dubaï, Chine, Singapour, Etats-Unis. Jo Willy Rabe a ensuite disparu de la circulation laissant des victimes totalement désemparées.

Cet individu n’en était pas à son coup d’essai. Il avait déjà fait des milliers de victimes à travers l’opération « ordinateur pour tous » qu’il avait lancée sous une première société dénommée JK Group. Auparavant, toujours sous cette société, l’homme s’était illustré par la commercialisation du fameux « power balance » un bracelet censé assurer l’équilibre et le bien-être du porteur. Un article qui s’avérera plus tard comme étant une véritable arnaque, ne s’agissant en effet que d’un vulgaire bout de silicone.

Raveloson Ludovic, dit Leva, serait mouillé dans des affaires d’exploitation illicite de produits forestiers, d’abus de pouvoir. Il avait une première fois fait parler de lui en bénéficiant d’un statut de main-d’œuvre pénale qui fut rapidement écourté par les autorités. L’homme est retourné quasiment dans la foulée à la case prison. Leva avait bénéficié d’une liberté provisoire à polémique au mois de février de la part de la Cour d’appel de Toliara, puis a disparu dans la nature.

Il a été déchu de son titre de parlementaire. Sa colistière qui n’est autre que sa femme a pris sa place au sein de l’Assemblée nationale.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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