Publié dans Politique

Avant-projet de loi sur l’accès à l’information à caractère public - La balle dans le camp du Gouvernement et des parlementaires

Publié le lundi, 31 août 2020


Le ministère de la Communication dirigé par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a effectué hier à Anosy la restitution nationale de la loi sur l’accès à l’information à caractère public (LAICP). Cette loi va passer devant l’Exécutif avant d’être soumise au Parlement lors de la prochaine session ordinaire.

Cérémonie officielle hier dans les locaux du ministère de la Communication et de la Culture à Anosy. Le ministère a procédé à la restitution nationale du projet de loi axé sur l’accès à l’information à caractère public. Ce projet de loi revêt une importance particulière pour la population et les professionnels de l’information. Il garantit donc un accès à l’information à caractère public, sous réserve de certaines conditions liées au secret d’Etat ou aux droits d’autrui.
Le directeur général de la Communication par intérim, Fetra Rakotondrasoava, a tracé le parcours de cette loi. Il a expliqué que c’est le CSI ou Comité de sauvegarde de l’intégrité qui est l’initiateur dudit projet de loi depuis 2006. Mais pour de multiples raisons, ce dernier n’a pu aboutir. Il aurait fallu attendre 13 ans après pour qu’il ne soit déterré par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo. Juriste de formation mais journaliste de profession, la ministre a fait l’engagement solennel de mener à terme la finalisation et l’adoption du projet de loi.
Le directeur des affaires juridiques auprès du ministère de la Communication et de la Culture, Onjaniaina Adolphe Rahalison, a expliqué lors de la restitution nationale que « l’accès à l’information est un droit essentiel pour tout citoyen sans exception ». Il est soumis sous le régime juridique de la gratuité, l’égalité entre les personnes physiques et morales, ansi que l’accessibilité. La demande pourrait ne pas être motivée. Il a rassuré que lors de toutes interprétations futures de la loi, cette interprétation se fera de façon favorable au droit à l’information par rapport aux autres interprétations contraires.
Respect de la parole donnée
Lors de son allocution, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a prouvé qu’elle est une femme de parole. Elle a donné son ferme engagement en 2019 pour l’aboutissement du projet et c’est désormais chose faite, comme c’était le cas lors de l’élaboration de la loi sur la communication médiatisée. La ministre a martelé que la loi sur l’accès à l’information à caractère public est essentielle pour le développement du pays. Elle garantit la transparence ainsi que la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques et administratives.
Cette loi sur l’accès à l’information est essentielle pour le perfectionnement de la démocratie dans le pays. L’UNESCO a publié un rapport selon lequel 127 pays possèdent une loi de la sorte. Madagascar va adopter la sienne dans un futur proche, toujours dans l’optique de renforcer sa démocratie. D’ailleurs, cette loi va réduire le fossé qui existe entre les gouvernants et les gouvernés, a rassuré la ministre, en garantissant ainsi le développement inclusif et durable du pays à travers des informations accessibles et crédibles sur lesquelles on pas peut prendre des décisions bien fondées. Il s’agit également pour l’administration d’instaurer une culture de redevabilité et de transparence au profit des citoyens.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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