Publié dans Politique

Accusés de tentative de coup d’Etat aux Comores - Un non-lieu pour les pêcheurs malagasy

Publié le lundi, 31 août 2020

Un ouf de soulagement. Samedi dernier, les 7 pêcheurs malagasy accusées de trafic de drogue et ensuite tentative de coup d’Etat aux Comores se sont présentés devant le Tribunal de Mohéli. C’est dans cette localité située dans l’archipel que ces pêcheurs ont été détenus pendant presque trois mois, notamment au sein de la caserne de la Gendarmerie locale. A l’issue de leur audition, ils ont bénéficié d’un non-lieu du président du Tribunal de Mohéli. Celui-ci a jugé ainsi infondées les charges retenues contre ces pêcheurs malagasy. A l’instar de leurs proches à Madagascar, les sept marins peuvent maintenant pousser un ouf de soulagement en humant de nouveau l’air libre et en retrouvant la liberté de circuler dans la localité où ils ont passé certainement le pire moment de leur vie.

Bien que libérés, leur départ pour Madagascar reste encore à déterminer. Alors qu’ils s’apprêtent en effet de quitter les Comores dans la journée d’hier, une note émanant du président du Tribunal leur a signifié qu’ils ne peuvent pas encore quitter le territoire. D’après celui qui leur a donné la liberté, les noms qui lui étaient communiqués par la partie malagasy (????) ne sont pas identiques avec leurs vrais noms. Une rectification dans ce sens se ferait actuellement auprès des autorités malagasy, selon une source proche du dossier.

L’ex-consul de Madagascar aux Comores, Rafanomezantsoa Andrianaivo, fait de son mieux pour que ses compatriotes puissent retourner au plus vite au pays. D’après lui, outre la régularisation des papiers, il faudrait également une mobilisation sur place pour offrir à ces pêcheurs, des vivres et du carburant pour rejoindre l’île de Nosy Be d’où ils sont partis.

A titre de rappel, ces sept pêcheurs ont quitté la Grande île dans le courant du mois de mai et sont arrivés à Mohéli le 1er juin dernier. Leur bateau aurait connu une avarie dans une zone poissonneuse située à 200 km à l’ouest de l’île de Mohéli. En dépit de la panne, les sept malagasy ont pu tout de même rejoindre les eaux comoriennes et ont tenté vainement d’entrer en contact avec le  responsable du port de Moroni. Peine perdue, la Gendarmerie locale a procédé à leur interpellation avant de fouiller le bateau. Ils sont accusés de trafic de drogue avant que les charges furent changées en tentative de coup d’Etat. Or, ni fusil Kalachnikov, ni grenade et encore moins des lance-roquettes et des missiles ne se trouvaient dans leur bateau lors de la fouille. N’ayant découvert rien de suspect, les gendarmes ont pu constater que l’embarcation des pêcheurs malagasy ne contenait que des poissons et des concombres de mer…

La Rédaction

Les identités des pêcheurs bloqués aux Comores
1 - ANDRIAMIHANTA Amedé, né le 25 juillet 1997 à Maromandia
2 - ASSOUMAN ALY, né le 09 février 1990 à Ambanja
3 - TREFIDRAZANA Bruno, né le 24 juillet 1995 à Nosy Be
4 - JAOMANATO Ernest, né à Maromandia
5 - AFIDOU Martial, né le 02 avril 1992 à Nosy Be
6 - TOMBOANJARA Barthélémi, né le 25 mai 1980 à Ambanja
7 - JACQUES, né le 12 mai 1965 à Nosy Be

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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