Publié dans Politique

Restitution des Nosy malagasy - La France méprise les négociations en cours

Publié le mardi, 01 septembre 2020

Le Sénat français a publié un rapport suite à un déplacement d’un groupe d’études dans les Nosy malagasy du 29 septembre au 03 octobre 2019. Ce rapport recommande un renforcement de la souveraineté française sur ces îles au mépris des négociations en cours sur la restitution des îles à Madagascar.

Du 29 septembre au 03 octobre 2019, la préfète administratrice supérieure des TAAF ou Terres australes et antarctiques françaises, Evelyne Decorps, conjointement avec le Général commandant la Force armée de la zone sud de l’océan Indien ou FAZSOI, a organisé une « tournée de souveraineté » dans les Nosy malagasy. Une délégation de sénateurs s’est jointe à la mission afin d’apprécier la richesse de ces îles et de mesurer les enjeux importants qui justifient la présence française. Le Sénat français a alors publié le rapport d’information de la mission en date du 22 juillet 2020.

 

Les recommandations émises par ces sénateurs méprisent totalement les négociations qui sont encore en cours. D’une main, la France soutient la poursuite des négociations sur la restitution de ces îles. Mais de l’autre, elle renforce sa présence et sa souveraineté sur ces îles en procédant de la sorte. A la lecture du rapport d’information du Sénat français, il semblerait que l’Hexagone joue la montre et fait fi des recommandations des Nations unies.  A preuve, concernant le litige, les sénateurs avancent  la saisine de la Cour Internationale de Justice. Le rapport explique en une phrase seulement que « seule la Cour Internationale de Justice apparait compétente pour arbitrer ce conflit de souveraineté, sous réserve d’une saisine par la France et Madagascar ».

Une proposition balayée d’un revers de la main par un Malagasy, ancien vice-président  de la Cour Internationale de Justice et non moins membre de la délégation malagasy à la commission mixte franco-malagasy sur ces îles éparses. Il s’agit du président actuel de l’académie malagasy, Raymond Ranjeva, qui martèle que « le problème juridique des îles éparses est clos ». Pour lui, l’ONU a déjà reconnu la souveraineté de Madagascar sur ces territoires depuis 1979.  La résolution de l’ONU est sans équivoque, «  le Gouvernement français  doit, sans plus tarder, entamer des négociations avec le Gouvernement malagasy en vue de la réintégration des îles, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». A la veille de la décolonisation de Madagascar,  en effet, les autorités françaises de l’époque avaient pris un acte unilatéral en séparant ces îles éparses de la Grande île.

Les négociations entre la France et Madagascar vont reprendre après la crise sanitaire qui secoue le monde. D’ailleurs, les deux pays avancent vers une reprise progressive du cours normal de la vie.

La redaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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