Pour rappel, cette loi de ratification regroupe trois ordonnances. Il s’agit de l’ordonnance n°2019-002 du 15 mai 2019 portant loi organique modifiant et complétant certaines dispositions de la loi organique n°2018-008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et des référendums ; la loi n°2019-006 du 28 mai 2019 portant loi organique modifiant certaines dispositions de la loi organique 2015-007 du 3 mars 2015 fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs de Madagascar ; et enfin la loi n°2019-009 du 22 juillet 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi modifiée n°99-022 du 19 août 1999 portant Code minier.
Les sénateurs HVM faisaient surtout blocage sur l’adoption de la loi n°2019-006 du 28 mai 2019 portant loi organique modifiant certaines dispositions de la loi organique 2015-007 du 3 mars 2015 fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs de Madagascar. Cette loi réduit le nombre des sénateurs à 18, pour un tiers nommé par le Président de la République pour leurs compétences particulières et les deux tiers élus au suffrage universel indirect, soit par les grands électeurs, c'est-à-dire les maires et les conseillers municipaux. Cette réduction du nombre de sénateurs réduira certainement le budget alloué à la Chambre haute, conformément à la politique d’austérité prônée par le Chef de l’Etat.
Le mandat des sénateurs prendra fin incessamment. L’adoption de cette loi va modifier indéniablement le paysage politique malagasy. Il s’agit d’un important changement impulsé par le Président de la République pendant ce mandat. En tout cas, cette adoption de la loi de ratification constitue un mauvais présage pour le parti HVM. Elle est annonciatrice d’une mort politique du parti HVM. Il ne faut pas se voiler la face car les prochaines sénatoriales seront fatales pour ce parti. L’on n’est pas sans savoir que ce parti pourrait ne pas présenter de candidats. Et même s’il présente un ou plusieurs candidats, il(s) ne sera/seront pas élu par les grands électeurs dont la majorité soutien le régime actuel. A l’issue de la prochaine élection sénatoriale, la majorité au sein du Parlement, c'est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, sera conquise par le régime actuel.