Publié dans Politique

Marc Ravalomanana - Des abus d’influence pour servir ses intérêts personnels

Publié le mercredi, 02 septembre 2020

Du jour au lendemain, l’empire Tiko fondé par l’ancien Président malagasy Marc Ravalomanana a connu une croissance exponentielle. Numéro un de l’agro-alimentaire dans le pays, ce groupe s’était lancé aussi dans d’autres secteurs tels que le BTP. A la tête du pays entre 2002 et 2009, Marc Ravalomanana use et abuse en effet de sa position pour favoriser son groupe. Le Chef de l’Etat qu’il était, tenait encore les rênes de son groupe qui, officiellement, étaient déléguées à ses proches. Un nombre non négligeable de marchés sont alors, pendant plusieurs années, raflées miraculeusement par des entreprises du Groupe Tiko, les entreprises concurrentes de l’empire Tiko sont tour à tour victimes de bâtons dans les roues lorsque le Groupe Tiko bénéficie par exemple de la détaxation de la plupart de certains produits et également des largesses de l’administration fiscale, ce qui favorisera son expansion. Aujourd’hui encore, le fisc réclame plusieurs milliards d’ariary à ce véritable conglomérat.
Les abus d’influence de l’Exécutif, pour l’obtention de fonds pour le Groupe Tiko auprès de sociétés d’Etat, constituent également une des raisons du boom dudit groupe. Des demandes que les sociétés en question pouvaient difficilement refuser de peur de représailles, étant donné qu’il s’agissait, en face, du groupe présidentiel. Citons par exemple le déblocage de plusieurs milliards d’ariary pour financer la construction d’une minoterie appartenant au groupe Tiko. A titre d’illustration, le gouvernement sous Ravalomanana oblige Aro, à l’époque, de consentir un prêt sans garantie de plusieurs milliards d’ariary pour l’acquisition d’actifs, dont des hectares de rizières à Vohidiala au profit du groupe Tiko. La même société Aro qui, dans le même laps de temps, a été rappelée à l’ordre publiquement par Marc Ravalomanana pour avoir eu « le toupet » d’accorder un prêt à une autre société malagasy connue. Au chapitre des abus d’influence, une entité de la société civile malagasy rappelait que la Société nationale de participation (SONAPAR) s’est également retrouvée obligée d’octroyer un prêt de plusieurs centaines de millions d’ariary en vue de la création de l’entrepôt et de l’usine Fanampy Rice, toujours du même groupe appartenant au Chef de l’Etat de l’époque. Dans la même lignée, les terrains d’Andohatapenaka, appartenant à l’Etat, ont été confisqués au profit des sociétés Alma et Tiko Agri, leur remblaiement ayant été payé par la Région d’Analamanga. Faut-il pourtant rappeler que cette zone était interdite de remblaiement…
La Rédaction

Fil infos

  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
  • Actu-brèves
  • Autoroute Tana–Toamasina - Le projet en suspens
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un mois après, des ministres encore méconnus
  • Futures élections - Mise en place d’un nouveau cadre juridique électoral inclusif et consensuel

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

A bout portant

AutoDiff