Publié dans Politique

Déconfinement quasi total - La balle désormais dans le camp de tout un chacun

Publié le dimanche, 06 septembre 2020

Les nouvelles dispositions applicables dans la Grande île pour les quinze prochains jours, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, ont été annoncées par le Président de la République Andry Rajoelina, hier. Des dispositions qui tendent toujours plus vers le déconfinement total. Comme espéré par beaucoup, le Chef de l’Etat a annoncé hier une levée des restrictions de circulation et donc une reprise de la plupart des lignes nationales. Une disposition prise afin de promouvoir le tourisme local, en attendant l’ouverture des frontières nationales au tourisme international.
Après la réouverture de la ligne nationale entre Antananarivo et Toamasina sur la Route nationale 2, le locataire d’Iavoloha a annoncé hier la réouverture à partir de ce vendredi de la ligne entre Analamanga - Atsimo-Andrefana et ce samedi, de la ligne Antananarivo- Tsiroanomandidy. A partir du 15 septembre, ce sera le retour de la ligne Antananarivo- Mahajanga, ainsi que des lignes menant d’Antananarivo vers le Sofia, l’Atsimo-Atsinanana, le Vatovavy-Fitovinany, l’Alaotra-Mangoro, le Menabe, le Melaky, l’Analanjirofo, l’Anosy et l’Androy. La reprise des activités pour les coopératives au départ de la Capitale pour desservir les Diana et Sava reste quant à elle suspendue en attendant une évolution de la situation de la pandémie dans ces Régions.
Toujours en parlant de transport, les « taxi-be », déjà autorisés à circuler depuis deux semaines, pourront désormais travailler jusqu’à 21 heures. Les vols internes poursuivront leur reprise progressive et conditionnée. S’il est acquis que les vols internationaux à destination de Nosy Be reprendront à partir de ce 1er octobre, des discussions seront entamées durant les prochains mois quant à la possibilité de réouverture des autres aéroports sur tout le territoire national.  Cela dépendra de la situation des pays de départ, précise le Président Rajoelina.
Réouverture des salles de concert
Autre point attendu par les observateurs et notamment les acteurs du secteur du divertissement et du tourisme. Des concerts pourront désormais être organisés dans des lieux ouverts comme le Coliseum d’Antsonjombe. Cet endroit sera mis gratuitement à la disposition des artistes. Des aménagements fiscaux seront étudiés. Sous condition de respect des gestes barrières, les restaurants, les cabarets, les karaokés et les bars seront désormais autorisés à assurer leurs activités jusqu’à 22h, étant donné le couvre-feu qui va de 23h à 4 h du matin. Le nombre de personnes reste limité à 100. Les boîtes de nuit restent quant à elles fermées.
Les lieux touristiques tels que les Rova, les sites culturels, les salles d’exposition, les galeries d’art peuvent accueillir les touristes locaux, toujours en respectant la distanciation sociale. Les salles de cinéma seront également rouvertes. Les compétitions sportives restent suspendues. Toutefois, les entraînements à huis clos sont autorisés par les autorités. A l’exception de ceux d’Analamanga, Alaotra-Mangoro, Boeny, Diana, Sava, où leur nombre ne peut excéder les 100, les fidèles de tout le territoire national peuvent à partir de ce jour reprendre les chemins des églises et des mosquées.
Vigilance
En ce qui concerne le retour de l’enseignement, le Chef de l’Etat indique que les écoles privées malagasy peuvent s’organiser pour leur rentrée, si pour information, les écoles françaises et anglaises ont déjà repris ou reprendront les cours ces prochains jours. Quant aux écoles publiques malagasy, elles ouvriront leurs portes le 26 octobre prochain. A l’exception des élèves en classe de terminale, qui effectueront leur rentrée au mois de novembre. Le Président Rajoelina indique qu’il n’y aura pas d’année blanche au niveau de l’enseignement supérieur. Des échanges ont eu lieu entre les enseignants-chercheurs, les universités et le ministre. La rentrée universitaire est fixée au 2 novembre 2020. Les nouveaux bacheliers de cette année attendront la rentrée universitaire de l’année prochaine.
En somme, tout semble indiquer une tendance vers un déconfinement total. Les chiffres sont encourageants, indique Andry Rajoelina. Il ne faut toutefois pas baisser la vigilance. Il appelle chaque citoyen à redoubler d’attention. La balle est désormais dans le camp de tout un chacun afin d’éviter une deuxième vague de l’épidémie à Madagascar. 7 millions de doses de CVO ont été distribuées et pour éviter l’hécatombe. Ce remède sera appuyé par le protocole à base d’artesunate et de vitamine C dont les essais cliniques ont été concluants, ainsi que le CVO+ sous forme de gélules qui sortira d’ici 15 jours.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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