Publié dans Politique

Elections sénatoriales - Absence insignifiante du HVM

Publié le mercredi, 30 septembre 2020

Après avoir boudé les élections législatives, puis celles des communales et municipales, le Hery vaovao ho an’i Madagasikara continue sa politique de la chaise vide. Dans une récente déclaration, ce parti des hommes à la cravate bleue affirme officiellement ne pas vouloir participer au scrutin sénatorial. Les raisons non avouées de cette non-participation à la joute électorale peuvent se trouver dans l’absence de base électorale du Hery vaovao ho an’i Madagasikara.
Faudrait-il en effet rappeler que l’ancien Président du pays qui fut l’ancien grand argentier du pays lors de la Transition, a été porté jusqu’à Iavoloha grâce aux électeurs d’Andry Rajoelina. Ce constat s’est d’ailleurs clairement vu lors des dernières élections présidentielles de 2018 où le porte-fanion du HVM, Hery Rajaonarimampianina, a fini troisième avec un peu plus de sept pourcent des suffrages exprimés, même s’il était le Président sortant, c’est du jamais-vu à Madagascar. Il faut dire également que le bilan désastreux du régime HVM à la tête du pays n’a pas joué en faveur du poulain de cette écurie.
C’était d’ailleurs pour s’éviter une nouvelle déconfiture de cette sorte que ce parti se serait abstenu de participer aux derniers scrutins dans le pays, à savoir notamment les élections des députés puis celles des maires, des conseillers municipaux et communaux. Aujourd’hui, les têtes pensantes au sein du HVM savent pertinemment que le parti n’a aucune chance, même infime, de glaner un siège de sénateur à Anosy. Et voulant s’éviter une débâcle publique, ils annoncent leur intention de ne pas participer aux élections sénatoriales.
Au fond, tout observateur averti sait qu’une participation ou une absence du parti à la bannière bleue sur la ligne de départ de cette prochaine consultation est totalement insignifiante. En se plaçant d’office dans la catégorie des non-partants à la course au Sénat, le HVM ne fait que précipiter sa disparition quasi-inévitable de l’échiquier politique malagasy. La non-participation du HVM au scrutin du 11 décembre prochain pénalisera uniquement ce parti. L’irréversible processus qui doit mettre Madagascar sur le chemin de la démocratie suit son cours.
La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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