Publié dans Politique

Fête nationale - Le 14 octobre oublié depuis 1973

Publié le mercredi, 14 octobre 2020


La messe est dite. Le pouvoir a secoué la léthargie générale autour de la date du 14 octobre, la vraie « fête nationale malagasy » aux termes de l’ordonnance n° 60-062 du 20 juillet 1960. La République Malagasy était née le 14 octobre 1958. Hier, pour marquer le 62e anniversaire de cet événement à marquer d’une pierre blanche dans les annales de la jeune nation de l’océan Indien, les autorités ont organisé une série de manifestations à Anahidrano, Antsohihy dont est originaire le premier Président de la République Philibert Tsiranana.
Les habitudes collectives ne connaissent que la date du 26 juin comme jour de fête nationale. Voici ce qu’écrit Galibert Didier, un chercheur à l’université de La Réunion à ce propos : « Jusqu’à la fin de l’année 1972 subsiste ainsi un dédoublement de la fête aboutissant à minorer l’indépendance politique officielle au profit du début de la construction administrative de l’État, cependant que le renversement de la Première République se traduit, l’année suivante, par la disparition pure et simple de la journée commémorative du 14 octobre. Celle-ci est désormais banalisée au profit exclusif du 26 juin, qualifié de ‘fête nationale de l’indépendance’. La date de cette dernière est restée depuis inchangée, cependant que la stèle inaugurée par Philibert Tsiranana le 14 octobre 1959 est livrée aux détritus et aux graffitis. »
L’éducation citoyenne visant à inculquer cette donne dans la conscience des générations actuelles et futures relève d’une œuvre collective comme on a fait avec la lutte contre la Covid-19. Les chercheurs en sciences humaines et sociales, en particulier, ont leur mot à dire là-dessus. Leur intervention est sollicitée pour apporter de plus amples éclaircissements sur les faits historiques bien rangés dans l’inconscience commune durant ces décennies d’oubli.
M.R.

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff