Publié dans Politique

Violences basées sur le genre - « Les travaux forcés seront appliqués »

Publié le vendredi, 13 novembre 2020


Les cas de violences basées sur le genre se multiplient partout à Madagascar. Face à cette situation inacceptable, le ministre de la Justice Johnny Andriamahefarivo envisage de durcir la politique pénale. Il a affirmé avec fermeté que les travaux forcés seront appliqués.
Lors du dernier Conseil des ministres, le Président de la République Andry Rajoelina a donné l’ordre au ministre de la Justice, Johnny Andriamahefarivo, de durcir la politique pénale relative aux violences basées sur le genre. Ces infractions, qualifiées de crime, sont d’une telle gravité qu’il faut mettre un cran d’arrêt à ce phénomène de plus en plus grandissant.
Jusqu’à maintenant, et ce malgré les efforts des dirigeants à lutter contre ce phénomène, les cas se multiplient dans toute l’île. A Amboasary Sud, par exemple, un père de famille a effectué des viols répétitifs sur sa fille âgée de moins de 13 ans. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie a fait un rapport selon lequel un garçon de 8 ans a commis des violences sexuelles envers une fille de 3 ans. Dans le Sud, une fillette de 4 ans a été violée.
Ces infractions ne doivent pas restées impunies. Le ministère de la Justice prépare un projet de loi dans le sens du durcissement des sanctions à infliger aux coupables de ces infractions. Mais en attendant ce projet de loi, des mesures sont prises notamment sur le durcissement de la politique pénale.
Le ministre de la Justice a affirmé avec fermeté que  les travaux forcés prononcés par le juge à l’encontre du ou des coupables de violences basées sur le genre seront réellement appliqués. Mais que cette application restera toujours dans le cadre légal. Et de rajouter que les travaux forcés seront effectués au vu et su de la société.
D’ailleurs, une réunion avec les responsables au sein de l’administration pénitentiaire est prévue incessamment pour définir les contours de l’application de ces travaux forcés. Mais outre cette réunion avec l’administration pénitentiaire, une autre est également prévue avec le personnel du ministère de la Santé, la Police nationale et la Gendarmerie nationale.
Le but de ces réunions interministérielles est d’avoir une vue commune de la situation. Ces différents corps pourront en effet travailler ensemble pour lutter contre ce phénomène en trouvant un moyen d’accélérer les enquêtes et les dossiers s’y rapportant. Grâce cette coordination jusqu’au niveau de la Justice, les affaires de violences basées sur le genre seront jugées dans un délai raisonnable.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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