Publié dans Politique

Détournement au ministère de la Population - Des hauts fonctionnaires et des complices placés sous mandat de dépôt

Publié le mercredi, 18 novembre 2020

Quinze personnes ont été traduites devant le Pôle anti-corruption( PAC) avant-hier dans le cadre d’une affaire concernant des marchés à prestation fictifs auprès du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF), courant l’année 2018. A l’issue du déferrement, sept personnes ont été écrouées. Les huit autres attendent la suite du traitement de cette affaire sous le régime de la liberté provisoire.

 

C’est un pan entier des pratiques bien ancrées dans ce département, en l’occurrence des malversations commises par un collectif d’auteurs et de complices, des certifications de prestations et livraisons fictives, au cours des années 2017 et 2018, qui vient d’être mis au-devant de l’actualité. Au cours d’une mission de contrôle a posteriori pour l’exercice budgétaire de l’année 2018, la direction générale du Contrôle financier, auprès du ministère des Finances et du Budget a constaté un certain nombre de faits illégaux perpétrés par des hauts responsables auprès du MPPSPF, à l’occasion des marchés de prestation fictifs passés en son sein.

L’affaire implique le directeur en charge des finances, son soi-disant émissaire, deux dépositaires comptables, deux Personnes responsables de marchés publics, un gestionnaire d’activités et plusieurs fournisseurs. Dans le rapport correspondant, cette direction générale fait ainsi état de cas de faux et usage de faux en écriture publique, abus de fonction, détournement d’usage de biens publics, cadeaux illicites et blanchiment de capitaux.

Dans notre édition du 9 octobre 2020, nous rapportions à ce sujet que, 4.524.972.000 ariary (soit plus de 22,6 milliards de francs) ont été détournés durant les exercices budgétaires 2017-2018, selon un document qui circulait alors sous le manteau, rapportant un contrôle a posteriori effectué auprès du ministère sis à Ambohijatovo et portant sur des faits et pratiques observés durant les exercices budgétaires 2017-2018, plus précisément lorsque Onitiana Realy était à la tête de ce département. Selon le même rapport, les fonds étaient débloqués et sortis des caisses publiques, vers des pseudos bénéficiaires pour des travaux ou prestations fictifs, pour atterrir au final et en grande partie dans les poches des fonctionnaires indélicats et leurs complices extérieurs.

En tout cas, la Direction générale du contrôle financier a saisi la Direction territoriale du Bureau indépendant anti-corruption(BIANCO) Antananarivo au début du mois de septembre de cette année. Les investigations menées par l’organe d’Ambohibao ont resserré l’étau sur les personnes incriminées. Ayant récemment bouclé ses investigations, le BIANCO a transmis le dossier au PAC.

La Rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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