Publié dans Politique

Rapatriement de devises - 3250 sociétés en situation d'irrégularité

Publié le vendredi, 20 novembre 2020

Alarmante. A la date du 17 novembre 2020, 1594 sociétés exportatrices et 1660 sociétés importatrices sont en situation irrégulière par rapport au rapatriement de devises, selon le ministère de l'Economie et des Finances. Dans le contexte économique où l'euro vaut 4545 ariary et le dollar à 3844 ariary, le Gouvernement tente de stabiliser la monnaie nationale. Dorénavant, le compte de ces opérateurs dans le Système intégré de gestion des opérations de change (SIG-OC) est bloqué jusqu'à nouvel ordre.

« Ces opérateurs se sont déjà engagés à rapatrier la totalité de leurs devises. Mais ils spéculent sur l'ariary. Au lieu d'injecter directement l'argent sur le Marché interbancaire de devises (MID), ils attendent une dépréciation de la monnaie nationale avant de l'échanger. Et ce, pour tirer des bénéfices. Ce qu'ils ignorent c'est que ce comportement impacte le taux de change. 

C'est pour cette raison que le ministère de tutelle suspend temporairement l'accès des opérateurs irréguliers à leur compte SIG-OC. Lorsque ce dernier est bloqué, les exportatateurs et importateurs ne peuvent plus effectuer des échanges commerciaux au reste du monde», explique Ihaja Ranjalahy, directeur général (Dg) du Trésor, hier à l'Assemblée nationale Tsimbazaza. 

D'après toujours le Dg, une opération de sensibilisation a été menée depuis le début du mois de novembre. 51 sociétés ont fait preuve d'initiative pour régulariser leur situation et 791 domiciliations d'exportation sont apurées depuis. 

« Nous avons rappelé à l'ordre les opérateurs. Cette action nous a déjà permis d'injecter 11 millions de dollars sur le MID. Nous allons poursuivre cet effort dans le but de revaloriser l'ariary », poursuit-t-il. 

A rappeler que durant l'état d'urgence sanitaire, le Gouvernement a levé les sanctions liées au retard et non-rapatriement de devises au profit des sociétés exportatrices ayant atteint un taux de rapatriement de 80%. Une mesure qui a quand même entraîné un manque à gagner de près de 9 millions de dollars, selon un responsable auprès du Trésor. Par ailleurs, aucune suspension d'accès au logiciel des opérations de change n'a eu lieu pendant cette période. Vu le retour à la normale des actvités, les opérateurs disposent jusqu'à fin novembre pour se conformer à la loi en vigueur. Le code des changes indique que les opérateurs disposent 90 jours pour rapatrier 90% de leur recette. Les 10% peuvent être détenus dans un compte en devises.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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