Publié dans Politique

Exportation illicite - 15 kilos d'or interceptés par les autorités

Publié le dimanche, 22 novembre 2020

Les risques sont aujourd'hui plus importants. Suite à l'annonce du Président de la République, Andry Rajoelina, sur la suspension temporaire des exportations d'or, les trafiquants de ressources naturelles redoublent de créativité pour échapper aux contrôles des autorités tout en continuant leurs sales affaires. La dernière tentative d'exportation d'or, interceptée par les douaniers, en est la preuve. Les agents de la Direction générale des douanes (DGD) ont en effet appréhendé, vendredi dernier, 15, 245kilogrammes  d'or durant le contrôle des marchandises, pour un vol fret à destination de Dubaï, d'une valeur d'à peu près un million de dollars.

« Les modes opératoires de contrebande deviennent de plus en plus complexes. Les 15 kilogrammes d'or ont notamment été répartis en 257 feuillards, puis repeints pour ressembler à de l'aluminium. Ils ont ensuite été dissimulés dans une grande caisse métallique, qui devait servir pour l'exportation d'oeuvres d'art artisanaux faites de ferronnerie en forme de baobab. La couverture idéale. En plus, la caisse a été suffisamment grande pour ne pas rentrer dans le scanner » a expliqué Lainkana Zafivanona, directeur général des douanes, samedi dernier, à l'aéroport international d'Ivato. Toutefois, cette grandeur disproportionnée de la caisse n'est pas passée inaperçue, au contraire.

« Les trafiquants ont surtout voulu échapper au scanner, sachant que des dimensions de référence sont déjà fournies aux exportateurs dans ce genre de cas. Outre la taille de la caisse, la destination fait également des facteurs de risque. Dubaï compte parmi les destinations à haut risque. Les douaniers restent alors vigilants sur les vols vers cette destination et les contrôles sont renforcés », rajoute ce responsable.

Ce mode opératoire n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Les trafiquants évoluent au fil du temps. Leurs modes opératoires deviennent de plus en plus compliqués. Les douaniers doivent alors se mettre au niveau pour éviter de laisser passer les trafics de ce genre. « Dans tous les cas, la DGD travaille de pair avec toutes les entités travaillant au sein de l'aéroport international d'Ivato mais aussi de Nosy-Be pour renforcer le contrôle des frontières, plus principalement de toutes les zones donnant accès aux avions. Une réunion vient même de se faire, dans ce sens. Les contrôles doivent être renforcés, surtout pour la filière aurifère sachant que les devises non rapatriées en termes d'exportation d'or atteignent jusqu'à un milliard de dollars, au moins », soutient le premier responsable de la DGD.

Les autorités ont déjà arrêté l'auteur de cette infraction mixte, à la fois douanière et minière, un ressortissant malagasy. Ce dernier est déjà détenu au violon, en attente de déferrement et de la décision de justice qui reviendra au PAC. Mais les enquêtes sont encore en cours. « Dans la majorité des cas, les trafiquants utilisent d'autres personnes pour se couvrir et éviter que les autorités remontent à eux. C'est ce que nous allons vérifier », déclare le DG de la douane malagasy. Quant à l'or, d'après les explications fournies par les responsables, « le stockage de saisie sera également décidé par la Justice en fonction des lois en vigueur ». A partir de là donc, la continuité des choses repose entre les mains de la Justice.

Rova Randria

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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