Publié dans Politique

Sénatoriales - Vers la razzia IRMAR !

Publié le dimanche, 29 novembre 2020


La victoire écrasante de la formation présidentielle « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRMAR) pour le scrutin du 11 décembre se profile à l’horizon. Dans une dizaine de jours, les grands électeurs (maires et conseillers municipaux et ruraux) éliront les membres de la Chambre haute.  Arrivés au terme de leur mandat, en fin de parcours, les sénateurs actuels « descendent du train ».  
La bataille est rude mais la victoire de l’IRMAR semble déjà acquise et cela pour plusieurs raisons. D’abord, quelles sont les forces en présence ? A tout seigneur tout honneur. Etant la seule formation ayant bénéficié de la bénédiction du Président Rajoelina, l’IRMAR n’aura pas tellement de problème à rafler la mise. L’aura du Chef de l’Etat suffira à balancer en sa faveur durant ce scrutin du 11 décembre. Handicapés par le boycott décrété par leurs leaders, les partis d’opposition en particulier le TIM se contenteront d’assister en tant que spectateurs du
« match ». Marc Ravalomanana, le seul leader de parti disposant d’un certain nombre d’élus au niveau des Communes et qui pourrait relativement se mesurer face à l’IRMAR, décide de se retirer du
« jeu ». L’autre parti d’opposition, celui du précédent régime, le Hery
vaovaon’i Madagasikara (HVM), sans avoir eu à recourir forcément au boycott, ne participera pas au scrutin du fait qu’il n’a à son compte aucun élu.
Ravalomanana et Rajaonarimampianina, les deux grands perdants de la situation, auront du mal à digérer la victoire certaine de l’IRMAR. Au fait, Ravalomanana et Rajaonarimampianina, le binôme de l’échec, le tandem perdant, ruminent chacun les erreurs commises durant leurs parcours du passé. Les fausses pistes conduisent naturellement vers les faux espoirs et ces derniers vers la galère. Qui l’eût cru, un seul instant, que le tout-puissant TIM et le grand HVM finiront leur trajectoire respective de cette manière.
A ne pas oublier que le parti Malagasy Miara-Miainga (MMM), membre influent de l’ARMADA, principale plate-forme de soutien au candidat numéro 13, Rajoelina Andry Nirina, lors de la présidentielle de 2018, présente des candidats au poste de sénateurs à Antananarivo et à Toamasina pour le 11 décembre prochain.
Selon l’esprit et la lettre de la Constitution, le Sénat tient un rôle-clé dans le développement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Dans l’article 81, paragraphe 1,
« … le Sénat représente les CTD. » Et l’article 83 « Le Sénat est consulté par le Gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d’organisation des Collectivités territoriales décentralisées ».
Bref, la Chambre haute est le porte-parole privilégié des CTD auprès de l’Exécutif. Compte tenu de ce rôle évident, les sénateurs joueront un rôle de premier plan dans la mise en marche des stratégies pour le redressement des Communes. Sénateurs, maires et conseillers municipaux et ruraux sont de fait des partenaires incontournables.
On comprend aisément le choix de certains grands élus TIM à se rallier du côté de la formation présidentielle et jeter leur dévolu aux candidats de l’IRMAR. Ils ont passé outre les consignes de leur parti notamment de leur chef. Il s’agit pour eux d’une question d’intérêt supérieur de leurs circonscriptions.
On s’achemine légitimement vers la razzia de l’IRMAR !

Rasolo

Fil infos

  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
  • Pour l’acheminement du groupe de 105 MW à Antananarivo - Le Premier ministre en mission à Toamasina
  • Incendie - 231 maisons réduites en cendres à Nosy Varika
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Elections municipales et communales - Un début de campagne timide dans la Capitale
  • CUA - Alexandre Georget nommé PDS
  • Elections municipales et communales - Coup d'envoi de la campagne électorale !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

A bout portant

AutoDiff