Publié dans Politique

Mise en place d’une commission d’enquête au Sénat - La dernière tentation de … Rivo Rakotovao & Co

Publié le lundi, 30 novembre 2020

Un coup d’épée dans l’eau. C’est le destin qui attend la nouvelle initiative des sénateurs, selon de nombreux observateurs. Le Sénat a adopté, hier au cours d’une séance plénière, la proposition de résolution relative à la mise en place officielle d’une commission d’enquête. Composée de quatre commissions, cet organe enquêtera notamment sur quatre thèmes à savoir, la gestion du budget consacré à la lutte contre la Covid-19, la tuerie lors de la mutinerie à la prison de Farafangana, l’importation d’armes, les « doublons » recensés durant les dernières élections dans le pays. 

La transparence et le respect de la loi, pour les politiciens qui se succèdent à la tête du pays, motiveraient la mise en place de cette commission d’enquête, selon le communiqué officiel émanant de la Chambre haute. Il est du devoir et de la responsabilité des sénateurs devant la population de donner de vraies explications aux questions qui pourraient les titiller. L’initiative fait rire sous cape les observateurs avertis de la vie politique. 

L’on ignore en effet les raisons d’aborder de nouveau des questions auxquelles les responsables ont déjà donné des réponses. Par exemple, sur l’utilisation des fonds de riposte à la pandémie un rapport a été rendu public récemment par le ministère de l’Economie et des Finances. Sur la mutinerie de Farafangana, le garde des Sceaux avait indiqué à l’époque qu’une enquête est déjà ouverte visant les mêmes faits. Pareil pour les deux autres questions auxquelles les autorités compétentes ont déjà avancé des réponses. 

Pour beaucoup, l’initiative apparaît comme un dernier baroud d’honneur pour ces futurs ex-sénateurs qui ne pouvaient pas passer à côté de cette dernière tentation de pouvoir bousculer le pouvoir en place. A moult reprises, des membres du Sénat ont saisi la Haute Cour constitutionnelle, pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’irrégularités dans la conduite des affaires nationales. Par autant de fois, les Jean Eric Rakotoarisoa et consorts ont débouté ces sénateurs. Une inimitié issue de la décision du pouvoir actuel de réduire au strict minimum du nombre de sénateurs pour des raisons financières. 

En tout cas, la session ordinaire actuelle du Parlement devrait arriver à son terme d’ici une vingtaine de jours. Les enquêtes envisagées par la majorité des sénateurs ne devraient pas aboutir jusqu’à leur terme vu le temps imparti et les sujets qui doivent encore être abordés par les sénateurs comme la loi de finances. Pour cela notamment, l’initiative pourrait être un nouveau coup d’épée dans l’eau pour les Rivo Rakotovao et compagnie.

Notons par ailleurs que le mandat des actuels sénateurs pourrait par ailleurs s’achever officieusement à la fin de l’actuelle session ordinaire, sauf en cas de tenue d’une très improbable session extraordinaire avant février de l’année prochaine. Même si les sénateurs au mandat finissant espèrent que, par principe de continuité de l’Etat, les nouveaux locataires de la Chambre haute poursuivront ces enquêtes, l’issue en queue de poisson des travaux de cette commission d’enquête ne laisserait que très peu de place au doute. 

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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