Deux heures de coupure de courant dans plusieurs quartiers de la Capitale. Après l’eau, c’est au tour de l’approvisionnement en électricité de subir les impacts de cette période de sécheresse intense. En effet, les réserves d’eau de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka sont presque à sec. La production d’électricité a donc considérablement diminué. « Actuellement, la centrale de production d’Andekaleka peine à atteindre les 22 MW. Pourtant, en temps normal, cette production atteint les 93MW. Le réseau interconnecté d’Antananarivo enregistre ainsi un gap important de 71MW», a expliqué la direction générale de la société d’eau et d’électricité hier, dans un communiqué. «Et même si tous les groupes à disposition de la JIRAMA fonctionnent, la production ne suffit toujours pas pour répondre aux besoins des usagers de la société branchés sur le RIA», rajoutent les responsables. Face à cette situation, la JIRAMA est obligée de procéder à une coupure de courant dans plusieurs quartiers pour une durée déterminée pour pouvoir assurer l’approvisionnement en électricité de la Capitale. « Nous sommes obligés d’effacer 25MW, soit près de 10% des besoins en électricité durant la nuit, dans plusieurs quartiers de la Capitale», a annoncé la JIRAMA. Les quartiers concernés par cette coupure d’environ deux heures, à partir de maintenant, sont alors Andoharanofotsy, Ambohimangakely, Analamahitsy, Itaosy mais aussi Analakely, et toutes les zones environnantes de ces quartiers. Les abonnés de la JIRAMA doivent alors se préparer en conséquence.
Pour faire face aux problèmes, la seule solution incontournable est la pluie provoquée dans la Région d’Andekaleka. « Nous nous préparons déjà à l’exécution de cette solution pour éviter que nos abonnés ne subissent trop de coupures de courant. Nous collaborons de près donc avec la direction générale de la météorologie. Cette action sera réalisée dès que toutes les conditions seront respectées», rassurent les responsables. Avec cette sécheresse dans tout l’océan Indien, il fallait s’attendre à ce genre de situation, sachant que la production des centrales hydroélectriques repose entièrement sur la quantité d’eau. Les solutions sur le long terme doivent alors être étudiées sérieusement, surtout que le pays envisage un basculement vers l’hydraulique dans les prochaines années.
Rova Randria