Publié dans Politique

Mialy Rajoelina - Première Dame et pionnière de la lutte contre les violences

Publié le vendredi, 25 décembre 2020

« Brisez-le silence, osez dénoncer ». C’est par ces expressions désormais devenues cultes que la Première Dame, Mialy Rajoelina, se positionne en figure emblématique de la lutte contre les formes de violences basées sur le genre (VBG) dont le viol. Bien que son combat ait commencé beaucoup plus tôt, les messages véhiculés par la « First Lady » dans ce sens ont marqué les esprits durant cette année 2020. Il faut dire qu’en se lançant dans cette bataille, elle n’a pas fait les choses à moitié.

 

Dans un message vidéo d’une durée de plus de 5 minutes diffusé dans les médias et les réseaux sociaux, Mialy Rajoelina déclare qu’être victime de violences (ou de viol) n’est pas une fatalité, qu’il est possible de s’en sortir et que les autorités sont là pour protéger les victimes. En mettant son statut d’épouse du Président et non moins fondatrice de l’ « Association Fitia » au service de ce combat « ô » combien difficile mais d’une haute importance, elle a su rassurer les femmes et les jeunes filles qui hésitaient encore à révéler au grand jour les agressions dont elles sont ou ont été les victimes.

Des initiatives louables

Grâce à cette mère modèle et une source d’inspiration pour tous les malagasy, les langues commencent à se délier pour dénoncer des cas de viols et autres agressions physiques faites à l’encontre des personnes vulnérables. Elle n’hésite d’ailleurs pas à prendre des initiatives aussi louables les unes que les autres comme la mise en place d’un Centre spécialisé dans la lutte contre les violences basées sur le genre à Mahamasina. Opérationnel depuis l’année 2019, ledit centre est destiné à recevoir des victimes de violences ainsi qu’à les accompagner dans plusieurs volets : médical, juridique et psychologique.

A cela s’ajoute la mise en place de la chaîne pénale anti-violence basée sur le genre, ainsi que de la brigade féminine de proximité au sein de la Police nationale qui se consacre à la réception des plaintes relatives à des faits de violences.

Soutien indéfectible aux victimes

Le 9 novembre dernier, par exemple, la Première Dame a consacré une journée entière au soutien d’enfants victimes de viol et de leur famille. « Je vous exhorte à amplifier nos voix et celles de victimes ainsi que leur famille : mettons fin à cette barbarie sans nom qui gangrène notre société », a-t-elle annoncé sur les réseaux sociaux. Une manière pour elle de crever l’abcès sur un fléau qui a mis à mal la société depuis plusieurs années. Pour optimiser le changement qu’elle souhaite voir dans la société malagasy, elle a opté pour l’éducation des enfants qui, selon Nelson Mandela est « l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Quelques jours plus tard, le 12 novembre, la « First Lady » malagasy a fait le déplacement dans les EPP 67Ha Nord et Anosibe pour sensibiliser les jeunes écoliers sur les questions liées aux violences dans la société. La bataille a déjà porté ses fruits-notamment par la traduction des auteurs de viols et autres violences en justice-mais est encore loin d’être terminée.

Forte, militante, engagée sans perdre l’élégance et la classe qu’on lui connait, Mialy Rajoelina est sans le moindre doute l’une des personnalités qui ont marqué cette année 2020.

Sandra R. 

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Editorial

  • Souillé !
    Qu’on le veuille ou non, les deux affaires, l’une macabre et l’autre louche polluent l’atmosphère nationale, pire encore, entachent la crédibilité et l’honorabilité de l’Etat malagasy. Elles tombent pile à un moment où Madagasikara a besoin justement de soigner son image. La Grande île s’apprête à abriter le sommet de la SADC et accueillir ainsi des hôtes de marque du rang de Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un rendez-vous crucial que les tenants du régime et le peuple entier ne minimisent point. Une opportunité à valeur internationale qui conforte l’intégrité morale et politique du pays. Etant le second rendez-vous international qui devra se tenir à Antananarivo ce mois d’août après celui du sommet de l’océan Indien, en l’espace de trois mois, le sommet de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe, la SADC, revêt un caractère particulier pour le pays dans la mesure où il confirme le retour effectif…

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