Comme pour dire que l'association a eu l'assentiment du ministère en question. L'association dit également disposer de la possibilité de proposer des candidatures au sein de l'équipe qui sera mise en place, laquelle sera « faite de personnes de Madagascar et d'autres issues de la Diaspora ». « Nous n'avons jamais été en contact avec cette association », répond une source avisée au niveau du MESUPRES que nous avons contacté. Une manière pour le ministère de tutelle de dégager d'emblée sa responsabilité vis-à-vis des agissements et des propos attribués à l'association en question.
A la vue de ladite communication, une question se pose. Cette association formée de gens de la diaspora malagasy est-elle devenue une agence de recrutement ? Par ailleurs, dans les mêmes documents qui circulent, des noms de personnes sont visiblement proposés pour occuper les emplois diplomatiques et consulaires ainsi que les emplois administratifs et techniques au sein de ces foyers universitaires. Soit. Cependant, et c'est ce qui est le plus aberrant, c'est lorsque l'on voit que la fidélité et l'activisme à la famille présidentielle sont mis en avant pour appuyer les candidatures des personnes citées. « Membre fidèle et serviable envers la famille du PRM » ; « Membre très apprécié du PRM », font notamment partie des observations écrites sur les documents en question. Des observations qui ont fait scandale. Le TEM veut aider le Président de la République. Du point de vue des simples observateurs, l'objectif est loin d'être atteint. Au contraire, les maladresses comme celles-ci desservent l'image du Chef de l'Etat auprès de l'opinion. Si les observateurs ne se fient qu'aux documents qui ont circulé, outre le fait d'empiéter sur les platebandes et de bafouer l'autorité du MESUPRES, le TEM donne l'image d'une association qui fait la promotion du népotisme et du copinage. Il s'agit là de deux fléaux que le régime actuel s'évertue pourtant à éradiquer. Pour information, en tout cas, notre source au sein du MESUPRES indique que le département ministériel n'a procédé jusqu'ici qu'au remplacement d'un directeur en poste depuis bien trop longtemps.
La Rédaction