Publié dans Politique

Foyers universitaires malagasy en France - L'association TEM fait honte au MESUPRES

Publié le lundi, 28 décembre 2020

Les Foyers universitaires de Madagascar en France sont sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES). Sur les réseaux sociaux, l'association « Tous ensemble pour Madagascar » (TEM) aurait pourtant lancé ce qui ressemble fortement à un appel à candidatures pour des postes à pourvoir au sein des deux foyers universitaires d'Arago et de Cachan. Le TEM, dans des communications qui ont été largement relayées sur les réseaux sociaux, affirme avoir échangé des propos avec la ministre de l'Enseignement supérieur.

Comme pour dire que l'association a eu l'assentiment du ministère en question. L'association dit également disposer de la possibilité de proposer des candidatures au sein de l'équipe qui sera mise en place, laquelle sera « faite de personnes de Madagascar et d'autres issues de la Diaspora ». « Nous n'avons jamais été en contact avec cette association », répond une source avisée au niveau du MESUPRES que nous avons contacté. Une manière pour le ministère de tutelle de dégager d'emblée sa responsabilité vis-à-vis des agissements et des propos attribués à l'association en question.

A la vue de ladite communication, une question se pose. Cette association formée de gens de la diaspora malagasy est-elle devenue une agence de recrutement ? Par ailleurs, dans les mêmes documents qui circulent, des noms de personnes sont visiblement proposés pour occuper les emplois diplomatiques et consulaires ainsi que les emplois administratifs et techniques au sein de ces foyers universitaires. Soit. Cependant, et c'est ce qui est le plus aberrant, c'est lorsque l'on voit que la fidélité et l'activisme à la famille présidentielle sont mis en avant pour appuyer les candidatures des personnes citées. « Membre fidèle et serviable envers la famille du PRM » ; « Membre très apprécié du PRM », font notamment partie des observations écrites sur les documents en question. Des observations qui ont fait scandale. Le TEM veut aider le Président de la République. Du point de vue des simples observateurs, l'objectif est loin d'être atteint. Au contraire, les maladresses comme celles-ci desservent l'image du Chef de l'Etat auprès de l'opinion. Si les observateurs ne se fient qu'aux documents qui ont circulé, outre le fait d'empiéter sur les platebandes et de bafouer l'autorité du MESUPRES, le TEM donne l'image d'une association qui fait la promotion du népotisme et du copinage. Il s'agit là de deux fléaux que le régime actuel s'évertue pourtant à éradiquer. Pour information, en tout cas, notre source au sein du MESUPRES indique que le département ministériel n'a procédé jusqu'ici qu'au remplacement d'un directeur en poste depuis bien trop longtemps.

La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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