Publié dans Politique

Gendarmerie nationale - 208 éléments sanctionnés en 2020

Publié le lundi, 28 décembre 2020

Des gendarmes ont également fait parler d'eux dans la chronique digne de la rubrique “fait divers” durant l'année 2020. A preuve, 208 éléments de la Gendarmerie nationale ont été sanctionnés ou sur le point de l'être pour cette année. Parmi ces sanctionnés, dix gendarmes croupissent actuellement en prison. Une baisse conséquente comparée à celle 2019 où 84 gendarmes ont été incarcérés pour diverses infractions. En plus de ces éléments qui purgent leur peine, 41 autres sont placés sous mandat de dépôt dans l'attente de leur passage devant le tribunal qui fixera leur sort. 60 gendarmes se trouvent par contre dans le collimateur de leurs collègues enquêteurs pour infractions à la discipline tandis 97 autorisations de poursuite ont été délivrées à l'encontre des brebis galeuses de la Gendarmerie dans le courant de cette année.

 

Révélons quelques cas parmi ces infractions commises par des hommes en képi et qui ont défrayé la chronique. Le cas de cet officier de gendarmerie à Mananjary, vers début mai dernier, poursuivi pour abus et qui a finalement atterri en prison. Un mois plus tôt, deux gendarmes de la brigade d'Anahidrano ont aussi fait parler d'eux. Sous l'emprise de l'alcool, ils ont fait un accident en moto. L'un d'eux a succombé de ses blessures, la victime n'ayant d'ailleurs pas porté un casque. Quant à son collègue, il fut incarcéré après les faits pour homicide involontaire et délit de fuite. Il n'a pas en effet informé ses supérieurs du drame, préférant prendre la fuite.

Toujours en avril dernier, les incartades d'un gendarme radié ont fait le buzz, non seulement à Moramanga où les faits se sont déroulés mais aussi pour l'ensemble des observateurs de la place. Car le fait d'être limogé de la Gendarmerie pour faute grave, semble ne pas suffire pour le gendarme mis en cause. Ce qui fait qu'il fut doublement incriminé à la fois d'homicide involontaire, et surtout pour faux et usage de faux, dans le but d'obtenir une partie de l'héritage laissé par sa défunte compagne. En effet, cette dernière, qui fut mariée légalement, n'a pas fait le divorce lorsqu'elle avait ce lien avec le gendarme en cause.

Mais en février dernier, le comportement d'un chef de patrouille a fait couler beaucoup d'encre à Taolagnaro. Il a également fini par se retrouver derrière le mur de la prison, du moins provisoirement à la suite de cette affaire. L'accusation s'est traduite par le fait qu'il a menacé le maire de la localité d'Ifarantsa avec son arme.

Pour revenir sur les récents soubresauts survenus à Imerintsiatosika, et qui se sont soldés par la destruction partielle de la brigade de gendarmerie locale, du fait d'une émeute, elle-même causée par un fâcheux incident aggravé d'un malentendu, l'enquête est encore en cours. D'après une source auprès du Toby Ratsimandrava, celle-ci permettra ou non d'incriminer des gendarmes, bien entendu s'il s'avère qu'un abus présumé ou autres infractions fondés.

Ces sanctions démontrent une fois de plus la volonté de la Gendarmerie de redorer son blason et de ne pas badiner sur les règlements. Aucune tolérance pour les brebis galeuses qui risquent d'entacher l'honneur de la Gendarmerie, ce leitmotiv du secrétaire d'Etat à la Gendarmerie (SEG), le général de corps d'armée Ravalomanana Richard, lors de sa prise de fonction, prend ainsi tout son sens avec ces sanctions d'un côté et de la baisse des « fautifs » de l'autre…

Franck R. 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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