Publié dans Politique

Opposition au Sénat - « Une disposition illogique »

Publié le jeudi, 21 janvier 2021


Un poste de vice-président a été créé au sein du Sénat au titre de l’opposition. Ranesa Firiana, observateur de la vie politique, constate qu’il s’agit d’une disposition illogique. De plus, son application s’avère particulièrement difficile.
La nouvelle composition du Sénat est un peu particulière puisque le nombre de sénateur a été réduit à 18. Le nouveau bureau permanent sera composé d’un président en la personne de Herimanana Razafimahefa, d’un vice-président en charge de la partie Nord de l’île, d’un vice-président en charge de la partie Sud de l’île, d’un questeur, d’un rapporteur et, le dernier et non le moindre, d’un vice-président au titre de l’opposition.
Cette place de vice-président au titre de l’opposition a enflammé les débats politiques. Ranesa Firiana, observateur de la vie politique, a avancé des explications sur ce sujet. Il a expliqué que ce sera vraiment difficile d’appliquer cette disposition puisque la Constitution dispose que l’opposition parlementaire se trouve exclusivement au sein de l’Assemblée nationale. Le chef de l’opposition officielle se trouve parmi les députés.
Poursuivant ses explications, Ranesa Firiana, également secrétaire général du ministère des Postes et des Nouvelles technologies, a rappelé le rôle du Sénat. La Chambre haute représente les collectivités territoriales décentralisées. A ce titre, il vote les lois et contrôle les actes du Gouvernement. Mais il s’agit d’une mission de l’ensemble de sénateurs et non uniquement de l’opposition. Ce n’est pas une mission indissociable entre les sénateurs de l’opposition ou ceux qui soutiennent le régime.
Enfin, le magistrat Ranesa Firiana a avancé que l’application de cette disposition sera compliquée puisque le mode de désignation même du vice-président du Sénat au titre de l’opposition est flou. Ce n’est pas précisé dans le règlement intérieur de la Chambre haute. Il conclut alors que cette disposition est illogique. Quoi qu’il en soit, le nouveau règlement intérieur du Sénat attend toujours le contrôle de constitutionnalité par la HCC. Si cette dernière donne son feu vert, le règlement intérieur sera appliqué et a valeur de loi.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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