Publié dans Politique

Pression au sein de l’Exécutif - Mise à l’épreuve prolongée pour le Gouvernement Ntsay

Publié le vendredi, 22 janvier 2021


Plus que l’intenable suspense qui précède un remaniement gouvernemental, la pression qui pèse actuellement sur les épaules de chaque membre du Gouvernement est beaucoup plus importante. Malgré la décision du Président de la République d’écarter la perspective d’une retouche du Gouvernement pour le moment, l’obligation de résultat instaurée par le numéro un de l’Exécutif est beaucoup plus forte. Le sursis est certes utile mais éprouvant car chaque membre de l’équipe du Premier ministre, Christian Ntsay, devra à tout prix faire ses preuves au risque de devoir sortir par la petite porte en cas d’inefficacité. Un autre aspect et pas des moindres, les attentes de la population de voir des changements concrets dans différents domaines.
Il faut dire que la nouvelle année a commencé fort étant donné les multiples revendications qui émergent un peu de partout si l’on ne cite que la manifestation des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) à Ampefiloha, le ton commence aussi à monter du côté des étudiants en Médecine à l’Université d’Antananarivo, et la grève des inspecteurs du travail. A cela s’ajoute une remontée inquiétante de l’épidémie de Covid-19. Bref, des dossiers chauds que chaque ministre devra gérer selon les départements concernés. Par ailleurs, les membres du Gouvernement ne doivent pas non plus perdre de vue les objectifs liés aux projets présidentiels.
Une année de travail
Rappelons que dans son discours de vœux pour le nouvel an 2021, le Président de la République, Andry Rajoelina, a insisté sur le fait que la nouvelle année sera sous le signe de l’effort et du travail. En annonçant ainsi les grands chantiers qui attendent les membres de l’Exécutif. Si l’on se réfère toujours aux propos du Président, le régime entend mettre l’accent sur la construction de nouvelles infrastructures. En tête de liste figurent les infrastructures routières qui seront nouvellement construites ou réhabilitées selon les régions. Faut – il rappeler que le coup d’envoi des travaux de réhabilitation de la RN13 reliant Fort-Dauphin – Ambovombe est prévu cette année. Il en est de même pour la RN6 reliant Ambanja et Diégo, la RN9 reliant Toliara et Manja ou encore la RN12A reliant Vohipeno et Farafangana.
L’un des principaux défis du régime pour cette année est l’implantation de la fameuse nouvelle ville « Tanamasoandro » à Imerintsiatosika. L’année dernière, le panneau illustrant le projet a déjà été installé à l’endroit concerné. Il n’en reste pas moins pour les autres projets comme la mise en place de lignes téléphériques et du tramway ou train urbain à Antananarivo. Une grande innovation qui devra résoudre les problèmes d’embouteillage tant décriée par les habitants de la Capitale et ses périphéries. Poursuite de la construction d’hôpitaux et établissements scolaires « manara – penitra », distribution de titres verts pour les agriculteurs, etc. La liste est longue mais les mots-clés pour chaque ministre devront tourner autour de la performance, l’efficacité et la rapidité.
La Rédaction 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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