Publié dans Politique

Liberté d’expression - Les ténors de l’Opposition dépassent les bornes

Publié le vendredi, 12 février 2021


Le droit malagasy protège la possibilité d’exprimer ses « pensées » et ses « opinions ». Cette liberté n’est toutefois pas absolue. Des bornes sont posées en cas d’abus. Des balises que l’Opposition transgresse allègrement ces dernières semaines. A travers l’émission radiophonique « Miara-manonja », ces détracteurs du régime commettent des actes répréhensibles aux yeux de la loi et punissables par la Justice.
Les députés Me Hanitra Razafimanantsoa et Fidèle Razarapiera et consorts au sein du Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara se lancent en effet impunément dans des injures, des diffamations, des outrages et des provocations… au mépris des interpellations des autorités compétentes. Des méthodes détestables et indignes d’une Opposition crédible.
Les exemples foisonnent. L’Opposition a affirmé, et ce, sans la moindre preuve tangible, que le chef du gouvernement, le Premier ministre, Ntsay Christian, a remis sa démission. Les ténors de l’Opposition ont également remis en cause la dignité nationale et mis en péril la sécurité intérieure du pays lorsqu’ils ont affirmé, encore une fois sans preuves, que le Plan pour l’Emergence de Madagascar aurait été financé par une organisation terroriste mondialement connue.
Dans leur émission, ces politiciens ont aussi incité à la guerre civile. Ils ont en effet appelé la population d’une partie de l’île à se retourner contre les dirigeants de la Capitale. Les limites de la liberté d’expression ont encore été franchies lorsqu’un ancien ministre, ayant refusé une convocation des Forces de l’ordre, a appelé les gendarmes à ne plus accepter les ordres du secrétaire d’Etat à la Gendarmerie car celui-ci serait retraité. Ce même ministre est également celui qui a affirmé qu’il n’y a plus de Forces de l’ordre dans le pays. Un discours qui porte clairement atteinte à l’ordre public en plus d’être une incitation à la rébellion militaire, un crime réprimé par les lois en vigueur dans le pays.
Les discours incitant à la haine du Gouvernement, également répréhensible, sont aussi quotidiens sur les ondes de la poignée de station de télé et de radio qui diffusent cette émission « Miara-manonja ». Dernièrement, Me Hanitra Razafimanantsoa ne s’est même plus gênée pour comparer les tenants du pouvoir actuel à des animaux. En tout cas, que ces barons de l’Opposition se rappellent une chose : cette liberté d’expression n’est pas sans limites. Des lois sont en place pour sanctionner les abus.
Avec ses méthodes et sa prêche de la haine, l’Opposition se décrédibilise encore plus aux yeux de l’opinion et contribue à faire descendre en flèche le peu de popularité de Marc Ravalomanana. Un aura en berne, confirmé par le peu d’engouement pour l’excursion d’Imerinkasinina dernièrement. En dépit d’un fort relais médiatique, l’Opposition est loin d’avoir atteint les chiffres escomptés. La veille du rendez-vous Maître Hanitra Razafimanantsoa avait avancé une marée humaine. Pourtant, le jour-J, quelques milliers d’individus seulement ont répondu présent. On est très loin du miracle révolutionnaire annoncé.
Les dernières élections notamment les élections législatives, avec la perte de plusieurs bastions du TIM, et les élections municipales dans la Capitale, au cours desquelles Ny Rina Randriamasinoro a été sèchement battu, avaient déjà annoncé cette impopularité croissante de Marc Ravalomanana. Un déclin déjà visible lorsque les Malagasy ont voté en majorité pour Andry Rajoelina lors de l’élection présidentielle de 2018. Le retour d’exil en catimini de Marc Ravalomanana en 2014 illustrait déjà à l’époque un certain désamour de ses partisans. Ces derniers auraient pu se mobiliser et descendre dans la rue pour exiger la libération de leur champion, placé en résidence surveillée par le régime Rajaonarimampianina, mais cela n’a pas été le cas…
La Rédaction


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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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