Publié dans Politique

Projet de manifestation à Ambohijatovo - Détermination des Forces de l’ordre face à l’entêtement de l’opposition

Publié le jeudi, 18 février 2021

L’opposition va aller jusqu’au bout de son idée. Elle n’entend pas reculer devant son projet de manifestation à Ambohijatovo. En face, les autorités sont sorties de leur mutisme. Le Préfet de police, le général Angelo Ravelonarivo affirme que la tenue d’une manifestation à Ambohijatovo serait illégale d’un point de vue de la procédure car n’ayant par exemple pas l’autorisation d’occupation du lieu par la Commune urbaine d’Antananarivo, propriétaire du lieu. Cette dernière, dans une correspondance à la Préfecture, refuse d’ailleurs d’accorder le lieu au projet de manifestation de l’opposition en raison de travaux dans l’enceinte de la « Place de la démocratie ».

La manifestation serait également illégale du point de vue « sécurité publique » car elle est propice à engendrer des troubles selon la Préfecture. Le général Angelo Ravelonarivo se base sur l’émission Miara-manonja, dans laquelle les organisateurs de la manifestation profèrent des discours incitant à la haine et à la révolte ou encore des propos diffamatoires. A ce propos, les deux animateurs de l’émission Miara-manonja, Vonison Andrianjato Razafindambo et Guy Maxime Ralaiseheno sont toujours attendus au niveau de la section de recherche criminelle de Fiadanana. Les deux personnages continuent de snober leurs convocations. Et ce, contrairement aux deux journalistes animateurs de l’émission « Tambatra » qui avaient eux aussi été convoqués. Selon les responsables, des convocations continueront à être émises et remises aux concernés mais cela ne saurait durer indéfiniment. A un moment donné, un procès-verbal signifiant leur refus de soumettre aux convocations sera dressé et les autorités passeront à l’étape suivante de la procédure à savoir l’émission d’un mandat d’amener.

Pour revenir à la journée de ce samedi, « Le rassemblement prévu par l’opposition pourrait porter atteinte à l’ordre public », estime ainsi

le Préfet qui rappelle d’ailleurs que les manifestations politiques sont interdites à Antananarivo. Raison pour laquelle elle n’a obtenu aucune autorisation. De son côté, l’Etat-major mixte opérationnel au niveau national (EMMONAT), durant sa réunion hebdomadaire, soutient que des mesures spéciales seront prises, sans pour autant communiquer la teneur de ces mesures. Les Forces de l’ordre insistent que les troubles n’apporteraient rien de bon pour le pays. Ils affirment leur détermination face à toute volonté d’abus ou de casse. « Ces personnes seront considérées comme des ennemis de la Nation. Nous ne l’accepterons pas et des mesures seront prises », indique le commandement de la Gendarmerie. Face à l’entêtement de l’opposition, malgré l’absence d’autorisation, le général Njatoarisoa Andrianjanaka n’exclut aucun scénario même les arrestations. « Les mesures que nous prendrons dépendront de l’évolution des évènements sur le terrain », affirme-t-il. Reste à savoir si l’opposition ira braver l’interdiction formulée par les autorités au risque de créer un affrontement. En tout cas, pour beaucoup, cette manifestation constitue une énième tentative de l’opposition de mettre des bâtons dans les roues du Président Andry Rajoelina. Cela avait commencé avant même les élections présidentielles de 2018. Les actuels opposants composés du TIM et des dirigeants de l’époque, avaient demandé un report des élections, par peur de se faire battre par l’actuel Chef de l’Etat. Aujourd’hui, ils continuent en tentant de saborder la marche en avant du TGV vers un second mandat présidentiel.

La rédaction

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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