Publié dans Politique

Médias et politique - L’illustre Gilbert Raharizatovo tire sa révérence !

Publié le jeudi, 25 mars 2021

Le monde des médias et celui de la politique sont en deuil. Gilbert Raharizatovo est décédé dans la matinée d’hier à l’âge de 73 ans. Les rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux selon lesquelles il aurait succombé à la Covid-19 ont été formellement démenties par sa famille. Selon ses proches, l’ancien ministre est décédé des suites d’une bronchite chronique qui le rongeait depuis plusieurs années. D’après toujours leurs précisions, il venait tout juste de se remettre d’une hospitalisation lorsqu’il fut soudainement saisi d’une nouvelle crise qui a conduit à son décès.

 

Journaliste, chroniqueur politique, ex – député, ancien membre du Conseil supérieur de la transition (CST) et ancien ministre, il comptait plusieurs cordes à son arc et a enchaîné les postes à responsabilité de son vivant. Gilbert Raharizatovo a fait ses débuts en tant que journaliste et présentateur au sein de la chaîne nationale. Il avait également revêtu l’habit d’animateur de débats politiques de deux émissions phares sur la RNM et la TVM : « Avara – patana », « Sava – ravina »  et « Imaso ». Il était alors apprécié pour ses questions directes et son talent à interviewer les grandes personnalités politiques. En 1996, il avait notamment animé le légendaire débat entre Didier Ratsiraka et le Professeur Zafy Albert – les deux hommes alors candidats à la course présidentielle – aux côtés de son collège Ruffin Rakotomaharo.

Du journalisme à la politique

Après un parcours brillant dans le journalisme, Gilbert Raharizatovo a décidé d’embrasser une carrière en politique. Un de ses exploits dans ce sens fut sa victoire contre le pasteur Richard Andriamanjato lors des élections législatives vers la fin des années 90. Présenté sous les couleurs de son parti « Rassemblement pour Madagascar » (RPM), il avait alors été élu député dans le 6ème Arrondissement à Ambohimanarina. Un endroit qui fut pourtant considéré comme fief du pasteur Richard Andriamanjato. D’ailleurs, pour de nombreux observateurs, la défaite de ce dernier marqua le déclin progressif de la carrière politique du pasteur. Durant la transition, il occupera les postes de membre du Conseil supérieur de la Transition ainsi que de ministre de la Communication.

Après avoir quitté la scène politique, Gilbert Raharizatovo n’y est pas resté bien loin puisqu’il avait entamé une nouvelle vocation en tant que chroniqueur et analyste politique. Avec le franc – parler qu’on lui connaît, il n’hésitait pas à se positionner par rapport aux sujets qui suscitaient la polémique. D’ailleurs, plusieurs médias avaient l’habitude de le solliciter dans leurs émissions pour s’exprimer sur les actualités politiques du moment. Il avait également plusieurs ouvrages à son actif dont le plus connu est celui intitulé : « Madagascar 2002 : genèse et silences d’une crise » édité par l’imprimerie catholique. Un livre dans lequel il brise le silence sur les questions taboues et les non – dits derrière la crise de 2002 en douze chapitres : Trop de religion tue la politique ; la forteresse de Ravalomanana sur les ruines de l’AREMA, les barrages de 2002 entre autres.

Gilbert Raharizatovo est donc parti en laissant derrière lui un héritage indélébile. Sa dépouille sera inhumée à Alarobian’Ambatomanga, Manjakandriana, samedi prochain. La rédaction de « La Vérité » présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.

Sandra R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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