Publié dans Politique

Pays à faible revenu - Appel à l’élargissement de la suspension de la dette

Publié le mercredi, 31 mars 2021


Ceci concerne justement Madagascar, un des pays à faible revenu au monde. Les Conseils de ministres à Iavoloha abordent de temps à autre la question de dette.
Plusieurs chefs d’État et de gouvernement, le secrétaire général de l’ONU ainsi que des responsables d’institutions multilatérales de financement du développement ont appelé, lundi 29 mars, à élargir l’Initiative de suspension du service de la dette, qui a permis notamment aux pays à faible revenu de suspendre le remboursement de leur dette pendant la pandémie de Covid-19.
Cette initiative devrait être étendue au-delà des pays à faible revenu et sa date d’expiration prorogée afin d’offrir une marge de manœuvre budgétaire indispensable, ont plaidé les différents intervenants lors d’un débat consacré à l’architecture de la dette internationale et à la liquidité. Les participants à cette réunion ont également demandé à ce que les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI) soient réaffectés aux pays les plus pauvres.
La réunion en visioconférence était organisée à l’initiative du Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, de son homologue de la Jamaïque, Andrew Holness et du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, sur le thème : « Le financement du développement à l’ère de la pandémie de Covid-19 et au-delà ».
Audacieuses et plus ambitieuses
À cette occasion, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a pris part à une table-ronde avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, le président de la Banque mondiale, David Malpass, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Ángel Gurría, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, et le président de la Banque interaméricaine de développement, Mauricio Claver-Carone.
« Le surendettement menace la réalisation des Objectifs de développement durable », a prévenu António Guterres. Il a salué les efforts en cours pour étendre les mesures d’allégement de la dette et améliorer l’accès aux DTS, tout en appelant à faire plus. « Je demande l’adoption de mesures plus audacieuses et plus ambitieuses. Un nouveau mécanisme de gestion de la dette pourrait offrir plusieurs options, dont celles d’une conversion de la dette, de rachat et d’annulation, a déclaré António Guterres. C’est également le moment de s’attaquer aux faiblesses de longue date de l’architecture de la dette. »
« Le service de la dette a entraîné des coûts socio-économiques énormes pour nos populations, qui ont dû affronter le fardeau des coûts élevés des dépenses publiques », a averti le Premier ministre de la Jamaïque. Andrew Holnes a salué la décision des pays du G20 de prolonger l’Initiative de suspension de la dette : « Je pense que nous avons une base solide pour qu’elle soit prolongée jusqu’à l’an prochain. Il faudrait également envisager l’élargissement du nombre de bénéficiaires pour y inclure les pays à revenu intermédiaire très endettés », a-t-il plaidé.
Reprises économiques
La reprise économique nécessite une approche globale pour accroître la marge de manœuvre budgétaire des pays pauvres, selon Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI. Celle-ci doit englober des mesures comprenant le recouvrement des recettes, l’efficacité des dépenses, l’amélioration de l’environnement des affaires ainsi qu’un soutien international très fort, des subventions et des prêts concessionnels. »
Kristalina Georgieva a affirmé que le FMI avait entamé des discussions sur une proposition d’allouer 650 milliards de dollars américains supplémentaires en DTS, pour permettre aux pays membres dotés de fondamentaux économiques solides d’orienter leurs réserves vers les pays vulnérables et à faible revenu.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a déclaré, pour sa part, que la reprise économique de l’Afrique dépendrait de la garantie d’un accès équitable aux vaccins et de l’élaboration de solutions au problème du surendettement. « L’Afrique a besoin d’un allégement de sa dette, d’une restructuration de sa dette et d’une gestion durable de sa dette », a-t-il affirmé, en soulignant qu’en l’absence de réaffectations, les pays à faible revenu ne recevraient qu’environ 3,2 % des DTS.
Effets de contagion
Le président Adesina a appelé à la mise en place d’un mécanisme africain de stabilité financière, sur le modèle du Mécanisme européen de stabilité, afin de pouvoir offrir une aide d’urgence à garantie commune. « Ce mécanisme offrira un filet de sécurité budgétaire indispensable aux économies africaines et contribuera à éviter les effets de contagion régionaux de pays tombant dans le manque de liquidités et l’insolvabilité. »
« Le commerce et la viabilité de la dette sont étroitement liés, a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale l’OMC. En fermant les possibilités d’exportation et en abaissant les prix des produits de base, la pandémie de Covid-19 a aggravé la dynamique de la dette de nombreux pays en développement. » Ngozi Okonjo-Iweala a appelé les gouvernements à « obtenir des résultats » cette année à l’OMC, à renforcer les règles du commerce international et à préparer les pays à faible revenu à tirer des recettes en devises étrangères de leurs échanges commerciaux.
Recueillis par M.R.

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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