Publié dans Politique

Restrictions - Consignes peu respectées

Publié le lundi, 12 avril 2021

Il paraît difficile de mettre sous contrôle le contexte sanitaire à Madagascar. Malgré la gravité de la situation due à la virulence de nouvelles souches de l’agent pathogène de la Covid-19, certains osent encore braver les mesures préconisées. Alors que le minimum des gestes barrières, le port du masque, a encore du chemin à faire pour intégrer les habitudes collectives, des gens appartenant à des catégories qui doivent montrer l’exemple à suivre sont aussi adeptes du laisser-aller laisser-faire.

 

Pour tenter de rompre la chaîne de contamination, sinon la freiner, les autorités ont décrété un certain nombre de restrictions. Celles-ci comprennent la limitation du nombre de personnes autorisées à assister à des funérailles. Le nombre maximum d’assistants à un enterrement est de dix. Jour après jour, les décès se succèdent et la mort frappe en effet toutes les couches sociales.

Grand fut pourtant l’étonnement des observateurs en voyant, samedi dernier, le long cortège de voitures ayant accompagné la dépouille mortelle d’une personnalité terrassée par le virus. Leurs occupants sont bien entendu de puissantes personnes évoluant au sein des cercles d’influence. Contre toute attente, celles-ci se sont permis de passer outre les consignes données par le pouvoir public comme si elles avaient leur propre loi.

Rassemblements risqués

Sur les places des marchés et autres lieux de rassemblement, c’est le vrai « bazar ». Tout y est désordre horrifiant. A voir le fourmillement à ces endroits, l’on a l’impression que le pays serait indemne des contaminations. Pourtant, tous les établissements hospitaliers et centres de santé sont bondés. Le nombre de nouveaux malades est tel que d’autres établissements publics et même privés ont dû être aménagé pour accueillir les flux toujours croissants.

Le tableau est identique dans la campagne à quelques exceptions près. Bien des ruraux sont loin de se conformer aux mesures comme si, pour eux, la pandémie à coronavirus n’affectait que les citadins et épargnait les humains de la brousse. Les attroupements y sont encore réguliers. Pire, les localités à proximité de grandes dessertes censées être la servitude de passage pour l’agent pathogène sont assidues aux rassemblements risqués.

La fermeture des frontières des régions a pour but de ne laisser filtrer des individus susceptibles de transporter sur eux le virus. Les barrages installés sur les routes sont toutefois poreux. Les passants trouvent le moyen d’éviter ces dispositifs. Beaucoup se plaignent d’ailleurs de l’existence de corruption favorisée par ces dispositifs. En bref, aucune formule ne semble marcher et la situation exige la révision urgente des stratégies mises en œuvre.

M.R.

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Editorial

  • Jeunesse
    Ah! vous les jeunes. Quel bel âge ! Quelle force d’énergie ! Mais quel avenir ? Laissons-nous, pour un temps, nous immerger, nous baigner, dans l’océan de la littérature … politique. Fantasmons ! Rêvassons ! Philosophons ! Dans le « Boky Mena » (Livre rouge), feu Didier Ratsiraka, auteur, concepteur, directeur d’âme, maître à penser, seul commandant à bord, etc., souligne en rouge le rôle stratégique tenu par les jeunes dans la réussite de la révolution socialiste. Les Jeunes figurent dans les 5 piliers du « Tolom-piavotana » au même titre que les Femmes et les Forces de l’ordre, des militants en treillis. Le « Filoha hajaina » se plait à ressasser à toutes les prises de paroles « Tanora ankehitrio, Tompon’ny taona 2000 ! » (Les jeunes d’aujourd’hui, les maîtres de l’An 2000). Nous sommes en 2025, un quart de siècle est passé. Où en est-il de leur cas …

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