Publié dans Politique

Devises - 400 millions $ « dorment » dans les comptes des résidents à Madagascar

Publié le mercredi, 05 mai 2021

Le rapatriement de devises en terre malagasy s'améliore. Cependant, le fait de sanctionner les opérateurs sur leurs engagements à céder ces devises pour alimenter le marché interbancaire de devises (MID) constitue encore un travail de longue haleine pour les autorités. Si l'on se réfère aux suivi annuel effectué par les autorités compétentes sur ce point durant l'année dernière, il y eut une nette amélioration dans la mesure où quatre mille trois cent milliards ariary ont été rapatriés de façon effective en 2020, sur un engagement de rapatriement de cinq milliards ariary annoncé par les responsables.

Des chiffres qui affichent un taux de rapatriement d'un peu moins de 90% après l'opérationnalisation du Système Intégré de Gestion des Opérations de Change (SIG-OC). Malgré cette amélioration du taux de rapatriement, les opérateurs économiques montrent peu d'enthousiasme à céder leurs acquis au niveau du marché interbancaire (MID).

Au 31 janvier de l'année en cours, il a été constaté que 400 millions $ se trouvent dans les comptes en devises des ressortissants. Une somme qui, injectée dans le MID, apportera pourtant un bol d'air frais à la monnaie malagasy. Il s'agit ni plus ni moins que d'une violation des règles établis par l'Etat et mérite amplement de sanctions. Ces opérateurs sont tenus de procéder à la cession dans un délai obligatoire d'un mois indique le ministère de l'Economie et des Finances. Selon l'article 2 de l'arrêté numéro 13371/2016, le MEF précise que « Tout exportateur de marchandises et tout prestataire de service régis par le droit commun doivent céder 70% de leurs recettes d'exportation. La cession de ces devises doit être effectuée sur le marché des changes dès rapatriement sans excéder les délais de 30 jours ». Si le MEF impose ces délais, c'est dans l'optique d'apporter plus de stabilité à l'ariary via la rentrée des devises. Car, la cession de ces devises constitue un gage d'envergure pour la stabilité et la santé de la monnaie nationale. Jusqu'à présent, les opérations de tentative de stabilisation de la monnaie nationale sont, le plus souvent, effectuées par la Banque centrale elle-même.

Les autorités affichent près de cinq cent millions de dollars récupérés depuis le début de l'année en se fiant aux déclarations des opérateurs concernés. L'obligation de rapatrier les devises est une chose, celle de les céder au MID en est une autre….

Harry Rakoto

Fil infos

  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
  • Assemblée nationale - Le Gouvernement dévoilera mardi son Programme général de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

A bout portant

AutoDiff