Publié dans Editorial

Challenge

Publié le mardi, 19 août 2025

Un Malagasy préside les destinées de la Communauté  de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

Des Etats indépendants qui veulent unir leurs forces, leurs potentialités économiques afin de survoler ensemble les limites du sous-développement et pour franchir ensemble le seuil de la prospérité. Une vision commune que la SADC ambitionne de concrétiser bravant toutes les difficultés en cours de route. En trente-trois ans d’existence, créée en août 1992, la Communauté a-t-elle atteint ses objectifs ? Certains Etats à l’exemple de la République Sud-africaine ont su tirer l’épingle du jeu. Par contre, d’autres dont la Grande île peinent à se relever des suites des vicissitudes de l’histoire ou des aléas de santé ou climatiques. Et donc, c’est un défi herculéen sinon un challenge crucial à relever, à n’importe quel prix !

Le Président malagasy Rajoelina Andry, le tout nouveau dirigeant de la SADC, fraichement installé officiellement ce dimanche 17 août, date d’anniversaire de la Communauté, se nourrit d’espoirs et d’ambitions légitimes pour réussir à relever le challenge du moins parvenir à jeter les bases solides du  développement de l’Afrique australe. 

Pour ce faire, Rajoelina se fixe cinq engagements, cinq piliers au-dessus desquels est bâti solidement l’édifice, la SADC. Le tout pour sceller un avenir rassurant des 350 millions d’âmes vivant au sein de la Communauté.

Le premier engagement est de renforcer la cohésion politique et économique entre les Etats membres de telle sorte que la SADC parle d’une seule voix. Le second point, étroitement lié au premier,  concerne les négociations avec les grandes puissances, afin de démontrer l’unité et la cohésion de la SADC. Mieux vaut négocier ensemble et faire front uni devant les grands. L’union fait la force ! Le cas des débats sur l’avenir de  l’AGOA nécessite une bataille rangée. Le troisième volet consiste à assurer la sécurité et la stabilité au sein de la zone sud de l’Afrique. Un point vital car il n’y a pas de développement sans paix et stabilité. Une vérité de la Palice, trop évidente, mais parfois difficile à asseoir sinon à réaliser sur terrain. L’Afrique bute jusqu’à présent à maintenir la cohésion et la stabilité dans le continent. Le quatrième point en lien direct  avec le cinquième concerne d’une part à l’accélération de l’industrialisation et des projets d’envergure régionale relatifs à la transition énergétique. Et d’autre part, faire de la transformation agricole une priorité régionale. Tous deux se réfèrent au thème général de la semaine de la SADC.

C’est donc un challenge de dimension continentale à l’échelle de l’Afrique australe, une vision d’envergure que le Président malagasy tient à honorer durant son mandat.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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