Des Etats indépendants qui veulent unir leurs forces, leurs potentialités économiques afin de survoler ensemble les limites du sous-développement et pour franchir ensemble le seuil de la prospérité. Une vision commune que la SADC ambitionne de concrétiser bravant toutes les difficultés en cours de route. En trente-trois ans d’existence, créée en août 1992, la Communauté a-t-elle atteint ses objectifs ? Certains Etats à l’exemple de la République Sud-africaine ont su tirer l’épingle du jeu. Par contre, d’autres dont la Grande île peinent à se relever des suites des vicissitudes de l’histoire ou des aléas de santé ou climatiques. Et donc, c’est un défi herculéen sinon un challenge crucial à relever, à n’importe quel prix !
Le Président malagasy Rajoelina Andry, le tout nouveau dirigeant de la SADC, fraichement installé officiellement ce dimanche 17 août, date d’anniversaire de la Communauté, se nourrit d’espoirs et d’ambitions légitimes pour réussir à relever le challenge du moins parvenir à jeter les bases solides du développement de l’Afrique australe.
Pour ce faire, Rajoelina se fixe cinq engagements, cinq piliers au-dessus desquels est bâti solidement l’édifice, la SADC. Le tout pour sceller un avenir rassurant des 350 millions d’âmes vivant au sein de la Communauté.
Le premier engagement est de renforcer la cohésion politique et économique entre les Etats membres de telle sorte que la SADC parle d’une seule voix. Le second point, étroitement lié au premier, concerne les négociations avec les grandes puissances, afin de démontrer l’unité et la cohésion de la SADC. Mieux vaut négocier ensemble et faire front uni devant les grands. L’union fait la force ! Le cas des débats sur l’avenir de l’AGOA nécessite une bataille rangée. Le troisième volet consiste à assurer la sécurité et la stabilité au sein de la zone sud de l’Afrique. Un point vital car il n’y a pas de développement sans paix et stabilité. Une vérité de la Palice, trop évidente, mais parfois difficile à asseoir sinon à réaliser sur terrain. L’Afrique bute jusqu’à présent à maintenir la cohésion et la stabilité dans le continent. Le quatrième point en lien direct avec le cinquième concerne d’une part à l’accélération de l’industrialisation et des projets d’envergure régionale relatifs à la transition énergétique. Et d’autre part, faire de la transformation agricole une priorité régionale. Tous deux se réfèrent au thème général de la semaine de la SADC.
C’est donc un challenge de dimension continentale à l’échelle de l’Afrique australe, une vision d’envergure que le Président malagasy tient à honorer durant son mandat.
Ndrianaivo