Publié dans Politique

Secteur aurifère - Une exportation ciblée peut soutenir la valeur de l’ariary

Publié le jeudi, 06 mai 2021


Au même titre que les filières vanille, girofle, cacao et autres produits de rente qui composent la majeure partie de nos produits d’exportation, une exportation formelle d’or à Madagascar contribuerait à augmenter les recettes,  à financer la balance des paiements et surtout à soutenir la valeur de l’ariary au niveau du Marché interbancaire de devises (MID).
La Banque centrale de Madagascar (BCM) a sélectionné un peu plus d’une quinzaine d’opérateurs pour en faire les fournisseurs officiels de l’institution en vue de la constitution d’une réserve d’or nationale. Si l’idée première de la suspension de l’exportation aurifère était d’assainir le marché local, les efforts des autorités vont dans le sens positif dans la mesure où il y a déjà quelques opérateurs qui ont montré patte blanche pour se conformer aux conditions de vente et d’achat d’or appliquées par la Banque centrale pour constituer la réserve nationale. Maintenant si l’idée est d’arriver à ce que le secteur contribue autant que les autres filières de rente au processus de rapatriement de devises, l’ouverture de l’exportation à travers ces opérateurs ayant déjà eu l’aval des autorités peut constituer une alternative intéressante pour les recettes de l’Etat.
L’UNCom Trade, (United Nations International Trade Statistics Database), l’agence des Nations unies pour les données et les statistiques internationales, révèle que le rapport des départements des douanes des Emirats Arabes unis fait état de quelque 200 tonnes d’or en provenance de Madagascar en l’espace de la dernière décennie alors que de notre côté, l’Agence nationale de l’or (ANOR), se basant sur les déclarations officielles, avance une quantité d’exportation d’un peu plus de trois tonnes il y a quelques années pour dire que la majeure partie de l’or, en partance de Madagascar pour les hub du commerce de l’or comme Dubaï, sort du pays d’une manière illicite dans la mesure où c’est de l’or intraçable au ministère des Mines et des douanes malagasy.
Selon un rapport de Transparency International dans l’ « Anti-corruption Helpdesk », la production annuelle d’or de Madagascar est estimée à environ quinze tonnes, d’une valeur d’environ 450 millions de dollars… Matière à réflexion.
H.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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