Au cours d’une interview la semaine dernière, le ministre de la Justice Johnny Andriamahefarivo indique, en tant que ministre, avoir donné ordre au procureur général(PG) près la Cour de cassation d’effectuer un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour criminelle ordinaire. « Nous estimons que cet arrêt nécessite un approfondissement. L’ordre que nous avons donné au PG signifie que les accusés dans cette affaire resteront en détention en attendant la décision que prendra la Cour de cassation », précise le ministre de la Justice.
« L’objectif est d’avoir toutes les garanties possibles. La décision de la CCO n’est pas fausse. C’est la décision qu’ils estiment la meilleure. Cependant, le Parquet général a demandé l’application de la loi pour les accusés. Pour cette raison, le ministère public estime qu’un examen en profondeur est souhaitable et qu’un pourvoi en cassation est demandé », affirme le ministre qui laisse entendre que l’affaire pourrait aller jusqu’en chambre réunie de la Cour suprême si besoin est.
Durant le procès, les quatre personnes incriminées ont nié en bloc les accusations portées contre elles. Parmi ces inculpés, le ressortissant étranger a renié ses aveux enregistrés dans une vidéo qui a été projetée durant l’audience. Deux aveux qui auraient été extorqués par les agents chargés des enquêtes dans cette affaire, ont défendu les accusés, mais qui constituent pourtant selon la famille éplorée une preuve du crime. Un argument qui n’a manifestement pas suffi. L’absence de preuves tangibles susceptibles d’inculper les accusés a été retenue par les juges en charge de l’affaire ayant prononcé l’acquittement. Cette affaire ne manque pas en tout cas de rebondissements. A la suite de la découverte du corps sans vie de Danil Radjan dans le parking du centre commercial La City en septembre 2020, le « vazaha » cité plus haut avait été interpellé par les Forces de l’ordre avec trois Malagasy. Il avait ensuite bénéficié d’une liberté provisoire mais a été placé sous contrôle judiciaire pendant l’instruction lorsque les trois Malagasy ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. Ce patron d’une société de gardiennage ne les y rejoindra que plusieurs mois plus tard après de nouveaux éléments d’information dans cette affaire.
La Rédaction