Publié dans Politique

Projet d’installation de pipeline - « La solution idéale pour l’Androy » dixit Latimer Rangers

Publié le dimanche, 11 juillet 2021

Le régime du Président Andry Rajoelina fait sonner le glas pour le Kere dans le Sud, grâce au projet en cours d’installation de pipeline depuis la rivière Efaho vers Ambovombe. Un projet auquel croit dur comme fer le légendaire Latimer Rangers, journaliste emblématique de la Radio nationale malagasy (RNM).

Il s’est exprimé sur le phénomène du Kere qui frappe le Sud de Madagascar au cours d’une émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale, vendredi dernier. Qui de mieux qu’un natif de l’Androy, et de surcroit journaliste chevronné pour parler du Kere ? Effectivement, le grand Latimer n’a pas déçu les téléspectateurs en crevant l’abcès sur plusieurs idées reçues et les réalités qui expliquent la sècheresse et la famine dans le Sud de l’île.

« Dire que le Sud est dépourvu d’eau est complètement faux. En fait, le Kere est l’absence de nourriture à défaut de pluie. Les habitants n’ont pas pu faire de réserves pour s’alimenter correctement », explique – t – il. Depuis la période coloniale et pendant la 1ère République, la pluie tombe de manière tardive et irrégulière, c'est-à-dire vers le mois de décembre et janvier, dans cette partie. Ce journaliste vétéran réfute ainsi l’hypothèse selon laquelle la base du problème est essentiellement l’absence d’eau. Certains endroits disposent d’eau comme les rivières de Menarandra ou de Mandrare. En revanche, il existe des zones qui sont recouvertes de sable à l’instar d’Ambovombe (capitale de l’Androy) qui ne dispose pas de source d’eau. Les habitants sont ainsi contraints de creuser des puits pour avoir un peu d’eau.

Séquelles de la colonisation

Il pointe aussi du doigt les membres de l’armée coloniale française qui ont importé des insectes appelées cochenilles en France pour les ramener au pays et s’attaquer aux cultures de cactus, principale nourriture des Antandroy.  Le fruit du cactus qui est un aliment complet pour les habitants du Sud et non un aliment par défaut comme veulent faire croire les médias internationaux. Selon lui, cela a été à l’origine du Kere.

Durant le régime de feu Président Didier Ratsiraka, l’Etat avait mené une campagne de distribution d’eau par citerne. Pourtant, ce n’était pas la solution adéquate aux problèmes selon Latimer Rangers. Pour lui, le Sud avait besoin d’une solution durable. Il aurait déjà évoqué une solution qui consiste à amener l’eau depuis la rivière Efaho sur 90km vers Ambovombe. Une solution que le régime actuel entend concrétiser d’ici peu à l’issue du colloque pour l’Emergence du Grand Sud tenu depuis peu à Taolagnaro. Sur le long terme, ce pipeline permettra à la population locale de mener des activités agricoles et pourra ainsi rompre la chaine infernale de la famine.

« Si le Président Andry Rajoelina arrive à concrétiser tous les projets qui résultent de ce colloque, ce sera la fin du calvaire pour les Antandroy. Du coup, ceux qui ont migré dans les quatre coins de l’île vont retourner au bercail », déclare Latimer Rangers sur un ton plein d’espoir. Il estime que le Président actuel est le seul à avoir fait preuve de bonne volonté dans la recherche de solution pour le Grand Sud.

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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