Publié dans Politique

Armée Malagasy - Haro sur les conspirations

Publié le lundi, 26 juillet 2021


Dimanche soir, le Premier ministre Christian Ntsay a clairement confirmé la véracité des informations en circulation sur le projet d’attenter à la vie des hautes personnalités de l’Etat dont le Président Andry Rajoelina lui-même. « C’est du vrai et non du cinéma », devait-il souligner. Les Forces de défense et de sécurité du pays qui se saisissent d’office se mobilisent d’elles-mêmes face à la situation.
Les auditions se multiplient et les réactions continuent à fuser de partout. Hier matin, le ministre de la Défense nationale, le Général de corps d’armée Richard Rakotonirina, a réuni le chef de l’Etat-major des armées ainsi que les trois chefs d’Etat-major avec les responsables du ministère et ceux de l’Etat-major à Ampahibe, Antananarivo. Le projet funeste élaboré par un groupe dont le vrai commanditaire reste encore à identifier a été au menu de la rencontre des chefs militaires.
Face à la menace d’attentat contre la vie du Président de la République, le ministre a ordonné la mise en place de toutes les dispositions pour mettre fin aux actions des conspirateurs qui portent préjudices à la sûreté de l’Etat et du choix du peuple malagasy. En jargon militaire, il s’agit de renforcer la mesure de défense opérationnelle du territoire face aux menaces internes ou externes.
L’intervention du ministre a été également assortie d’une sévère mise en garde à l’endroit des complices qui qu’ils soient. Ce sera la tolérance zéro si jamais des éléments des forces militaires ou de la police se trouvent être mêlés d’acte de déstabilisation. La marine nationale et le secteur de l’aviation sont aussi priés de prendre des mesures qui leur incombent pour prévenir toute éventualité.
10 millions d’euros
Selon un observateur avisé, les assassins vont sûrement changer de stratégie si jamais ils pensent récidiver. C’est alors tout le pays entier qui est menacé. Le pays a donc besoin d’une puissante force aéronavale, bien équipée et dotée de technologie récente, à défaut d’une aviation capable de rivaliser avec celle de l’ennemi qui ne lésinera sans doute pas sur les moyens pour parvenir à son funeste objectif.
En effet, les directives émanant du général Rakotonirina ont fait suite à l’intervention médiatique du Premier ministre. Aux termes du point 9 de l’article 65 de la Constitution de la République, celui-ci « assure la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national dans le respect de l’unité nationale ; à cette fin, il dispose de toutes les forces chargées de la police, du maintien de l’ordre, de la sécurité intérieure et de la défense ».
Le Premier ministre a aussi « autorité sur les membres du gouvernement dont il dirige l’action, et est responsable de la coordination des activités des départements ministériels ainsi que de la mise en œuvre de tout programme national de développement » (point 2 du même article).
Dans la même foulée, le communiqué conjoint de Madagascar Oil S.A. et son actionnaire majoritaire, Benchmark Group, confirme la réception d’un mail du citoyen franco-malagasy Paul Rafanoharana sollicitant un financement à hauteur de 10 millions d’euros à des fins de déstabilisation politique. « Au vu du caractère choquant et surprenant de cette demande, la direction générale de Benchmark Group n’a pas répondu à cette demande », souligne la source.
M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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