Beaucoup se perdent en effet en conjectures face à ce qui apparaît comme une valse-hésitation de cette branche spécialisée de l'ONU. Car il faut savoir que l'essai clinique dont il s'agit ici a été effectué suivant un protocole élaboré, approuvé et supervisé par l'OMS elle-même. Cette dernière, dans sa même déclaration du 5 juillet dernier, a reconnu avoir « apporté un appui technique à travers le recrutement d'un consultant national et un membre du personnel national chargé de la gestion des données, et a également suivi le déroulement de l'essai clinique » (sic). Déjà le simple fait que l'OMS semble avoir émis des réserves sur les résultats d'une démarche à laquelle elle a été partie prenante ne peut qu'étonner. Mais il est encore plus surprenant de voir cette organisation onusienne prendre autant de temps à se prononcer sur un essai clinique qu'elle a supervisé de bout en bout et dont elle a sûrement été parmi les premiers à en connaître l'issue.
L'OMS, lorsqu'elle a accepté de s'impliquer dans un processus tendant à valider le CVO+ curatif, ne s'attendait-elle pas à un aboutissement positif ? Nul ne le sait. Toujours est-il que la reconnaissance officielle de l'efficacité - même limitée - de ce remède malagasy par cette instance internationale ne peut qu'impacter, ne serait-ce qu'un tant soit peu, sur le covid-business international, notamment celui des vaccins. Et cela est d'autant plus vrai en Afrique où la population est la plus réticente à se faire vacciner pour préférer faire confiance aux solutions locales. De là à conclure que le peu d'empressement de l'OMS à valider les résultats de l'essai clinique phase III du CVO+ curatif s'explique par des pressions qu'elle subit de la part de puissances financières internationales (parmi lesquelles figureraient certains de ses propres contributeurs), il n'y a qu'un pas.
Ce scénario, que certains s'empresseront de qualifier de « complotiste » tient parfaitement la route si l'on tient compte que, à la date d'aujourd'hui, les laboratoires produisant les vaccins homologués par la même OMS sont en train d'engranger ce qui sont sans doute les plus faramineux bénéfices jamais réalisés de leur existence. A titre d'exemple, fin juillet, Pfizer a déclaré que son vaccin allait lui rapporter la bagatelle de 28,2 milliards d'euros, au lieu des 22 milliards initialement prévus. Et ces industries pharmaceutiques ne comptent d'ailleurs pas en rester là. Car si certaines, dont Pfizer et Moderna, ont décidé récemment d'augmenter leur prix, d'autres se mettent à avancer qu'une troisième dose de leur produit est devenue nécessaire.
En attendant, malgré un taux de vaccination insignifiant, Madagascar semble faire de la résistance face au Covid-19. En effet, ces derniers temps et contrairement à ce qui est observé dans d'autres régions limitrophes (Afrique, océan Indien) où les chiffres sur les nouveaux cas et décès s'affolent, dans la Grande île, ils affichent même en certaines périodes une baisse. Le CVO+ préventif, déjà sur le marché, y serait-il pour quelque chose ?
La Rédaction